Publié par Valentin Doyen le mar, 02/05/2017 - 19:59

On vous en parlait il y a quelques jours, il pourrait y avoir une nouvelle reconstitution dans l'affaire Océane à Briançon. C'est en tout cas le souhait de maître Nicolas Charmasson, l'avocat du conducteur qui a percuté la jeune fille dans la nuit du 15 août 2015 à la sortie d'une boîte de nuit. Océane, 18 ans, était décédée des suites de ses blessures en octobre 2015.
Peu avant le drame, plusieurs altercations avaient éclaté entre le conducteur et des amis de la jeune fille.
En avril 2016, une reconstitution s'était déroulée dans une ambiance très lourde. Mais selon maître Charmasson, « tout n'était pas réuni pour comprendre ce qu'il s'est passé ».
L'avocat du conducteur émet trois réserves :
« Les conclusions techniques de l'expert automobile me paraissent discutables. La pluie et les bourrasques de vent de l'époque perturbaient la reconstitution. Enfin, le Ministère Public n'était même pas présent », insiste Nicolas Charmasson qui vient donc de plaider à Grenoble pour demander une nouvelle reconstitution.
La réponse est attendue dans les prochains jours.
Aujourd'hui, c'est la famille d'Océane qui réagit par l'intermédiaire de leur avocate, maître Christine d'Arrigo. Voici le droit de réponse :
Dans la nuit du 15 au 16 août 2015 la jeune Océane BIGARE circulait sur le trottoir en compagnie de ses amis avant d’être violemment percutée par un véhicule dont le conducteur prenait la fuite.
La jeune fille décédait des suites de ses blessures le 18 octobre 2015 après deux mois d’agonie.
Au cours de l’instruction criminelle ouverte près le Tribunal de grande instance de GRENOBLE une reconstitution avait été organisée le 31 mars 2016.
Le magistrat instructeur en charge du dossier a organisé cette reconstitution dans la plus stricte application des dispositions du Code de procédure pénale en convoquant toutes les parties à la procédure, ainsi que l’ensemble des témoins.
Tous ont été longuement entendus. Par ailleurs deux experts étaient présents. Leur mission était de déterminer les emplacements exacts de la victime, des témoins, et de l’auteur des faits avant le
drame ayant conduit au décès de la jeune Océane BIGARE tout juste âgée de 18 ans.
Les conclusions des experts ont été rendues, et leurs rapports reflètent la parfaite indépendance de ses professionnels portant leur concours à la justice.
Ni le mis en examen ni ses avocats n’ont fait le choix de contester dans les formes et délais légaux les deux rapports d’expertise.
Ainsi la nouvelle reconstitution sollicitée par l’avocat du mis en examen relève-t-elle en réalité une demande formulée en dehors de tout cadre procédural, comme cela a été relevé par le magistrat instructeur qui a rejeté ladite demande au mois de décembre 2016.
L’avocat du mis en examen a fait appel de cette décision. A ce jour, la Cour d’appel ne s’est pas encore prononcée.
Cette nouvelle demande a profondément affecté la famille d’Océane qui craint de devoir, encore une fois, assister à la reconstitution de la scène ayant causé la mort de leur fille dans des circonstances atroces