Publié par Anonyme (non vérifié) le mar, 02/05/2017 - 19:36

Chaque semaine durant cette campagne électorale 2017, Jean Beveraggi, tels ces colporteurs qui autrefois transportaient marchandises et nouvelles d'une ferme, d'un hameau, d'un village à l'autre, viendra vous livrer quelques réflexions sur les coulisses de cette Présidentielle. Un billet au ton parfois décalé, souvent dubitatif, mais toujours placé sous le signe de la bonne humeur.
N°9 :Entre deux tours, que vogue la galère
Alors que l'échéance fatidique se rapproche, à un moment où la
France s'apprête à dévoiler au monde entier combien la déchirure est
profonde au sein de sa société, la peur et l'angoisse des uns comme
l'espoir et l'arrogance des autres rythment les dernières heures de
cette campagne électorale.
Soyons clairs : chacun est placé désormais devant ses responsabilités
et n'aura à rendre de comptes qu'à sa conscience ! C'est un peu ce que
doivent se dire les 68 maires des Hautes-Alpes qui ont donné cette
année leurs parrainages pour les onze candidats en lice le 23 avril
dernier.
A l'évidence, nombre d'entre eux, et particulièrement ceux qui ont
permis à M.Dupont-Aignan de postuler à l’Élysée, se retrouvent
maintenant avec un goût amer dans la bouche… et la sérieuse
impression d'avoir été trompés. Le jeu électoral et l'ego sur-
dimensionné de tous ces hommes et femmes politiques en quête de
pouvoir conduisent souvent à une forme d'adultère.
En l'espèce, celles et ceux qui - en référence aux accents gaullistes du
maire d'Yerres et président de Debout La France - avaient pris son
sillage, ont désormais compris que ce dernier n'était en fait que le
sous-marin du FN, agissant corps et âme pour une Marine très
nationale pour ne pas dire nationale-populiste.
Au bord du lac de Serre-Ponçon, ce subit changement de cap a fait
quelques vagues. Et le maire de la commune, Victor Berenguel,
premier soutien à Dupont-Aignan, a bu quelques tasses avant d'enfiler
ses brassières. Pour finalement annoncer ce mardi midi qu'il quittait
Debout La France tout en respectant la décision de Nicolas Dupont-
Aignan.
« Une décision que je ne comprends pas, que je ne partage pas... » a-t-
il martelé.
Nonobstant ce constat , l'ancien élu RPR, UMP et du LR a rappelé
qu'il avait déjà annoncé il y a plusieurs mois qu'il ne rallierait jamais le
FN . On doit souligner le fait que lui est resté fidèle à sa parole et à
ses engagements, contrairement à M.Dupont-Aignan. Mais aussi qu'il
n'entendait pas pour autant voter en faveur de M. Macron dimanche
prochain.
Ni système, ni extrême : comme les lycéens dans la rue ces derniers
jours, le mot d'ordre du maire de Savines le Lac semble devoir venir
grossir les rangs d'un nouveau parti qui se lave les mains. En signe
d'innocence ? Et dont les tenants auront tout loisir de dire, au
lendemain... de lendemains qui déchanteraient, qu'ils ne sont pour
rien dans les malheurs de la France !