Accusé de discrimination parce qu'il a refusé des migrants, le patron du Carré à Digne se défend

C'est un sujet qui fait beaucoup parler à Digne les Bains. Selon plusieurs accompagnateurs, des migrants basés dans le village vacances de Chandourène à Champtercier auraient été refusés à l'entrée du bar branché le Carré. Les faits se seraient produits à la fin du mois d'avril. La Ligue des Droits de l'Homme s'est saisie de cette affaire et "l'a fait savoir au Préfet du département" indique la LDH. Plusieurs plaintes auraient été déposées pour discrimination. "Nous étions présents pour écouter un concert et puis nous avons vu la scène. Quatre migrants ont été refoulés. Le patron nous a indiqué que l'un d'entre eux avait un bonnet. Cela ne tient pas la route", indique Clara*, une cliente présente sur place lors de cette soirée.

Joint par téléphone, le patron du Carré, Olivier Trouche, met les choses au clair. "Je trouve ça scandaleux que des associations ou des accompagnateurs me traitent de raciste. Cela fait 21 ans que je suis dans le métier des bars et dans le monde de la nuit. J'ai fait bossé des blancs, des noirs, des jaunes, des gris. Mon établissement est ouvert à tout le monde. Ce soir là, dans le Carré, il y avait déjà trois migrants. Quatre autres sont arrivés et nous n'avons pas voulu qu'il y ait le moindre problème dans l'établissement qui était déjà bondé. Je suis responsable de la sécurité des mes clients. C'est pour cette raison que les Dignois me font confiance depuis des années", précise Olivier Trouche. 

Son témoignage ci-dessous :

* prénom changé

 

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