Publié par Valentin Doyen le mer, 26/07/2017 - 17:00

C'est une affaire qui fait grand bruit dans le Queyras. Dans une entreprise de la vallée, au moins deux salariées ont porté plainte contre l'un de leur collègue masculin. L'homme aurait manifesté, à plusieurs reprises, son souhait d'avoir des relations sexuelles avec elles. Selon les plaignantes, l'accusé aurait parfois joint le geste à la parole, en ayant une attitude plus que déplacée. L'homme aurait nié les faits, indiquant qu'il était simplement attiré par ses collègues. Une plainte a été classée sans suites. Une autre, au contraire, contenait assez de preuves pour que des poursuites soient engagées. L'homme, âgé de 30 ans et déjà condamné par la Justice pour d'autres faits, sera jugé le 23 novembre prochain. "Il a été placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d'agression sexuelle" précise le Procureur de Gap, Raphaël Balland. Joint par téléphone, le directeur de l'entreprise indique que "cette affaire n'a aucun lien avec sa structure et qu'elle relève du privé".
Communiqué de presse de Monsieur Raphaël BALLAND, procureur de la République près le TGI de Gap :
Compte tenu de la diffusion publique d'éléments partiels concernant une procédure diligentée par des gendarmes de la compagnie de Briançon (brigades de château Villevieille et Guillestre, assistées par la brigade des recherches de Briançon), il me semble opportun de préciser les éléments suivants.
Le 23 novembre 2017 à 14 heures, sera jugé par le tribunal correctionnel de Gap un homme de 30 ans, à qui le parquet de GAP reproche des agressions sexuelles qui auraient été commises dans la nuit du 20 au 21 juillet 2017 à l'encontre d'une jeune femme de 22 ans, au domicile de cette dernière, à l'issue d'une soirée alcoolisée. Il encourt la peine maximale de cinq ans d'emprisonnement pour ces faits.
Placé en garde à vue le 24 juillet 2017, le mis en cause, déjà connu par la justice pour avoir été condamné pour des délits routiers, avait alors contesté que son comportement qui avait effectivement pour finalité d'obtenir les faveurs sexuelles de la jeune femme puisse être qualifié d'agressions sexuelles.
Sa garde à vue était également motivée par le dépôt d'une seconde plainte d'une autre jeune femme de 24 ans qui accusait le mis en cause de lui avoir imposé une relation sexuelle lorsqu'il l'avait raccompagnée à son domicile dans la nuit du 21 au 22 juillet 2017, tout en précisant qu'elle n'avait un souvenir que très vague des faits, ayant beaucoup bu d'alcool au cours de la soirée.
L'individu mis en cause a affirmé que cette relation sexuelle était au contraire totalement consentie par la plaignante.
Concernant ces seconds faits, faute de preuve suffisante, le parquet de Gap a décidé d'un classement sans suite.
Les trois protagonistes se connaissaient déjà depuis plusieurs mois, travaillant dans le même établissement et se fréquentant en dehors du travail dans un cadre amical.