Publié par Valentin Doyen le ven, 01/09/2017 - 09:58

La décision devait être prise dès cette rentrée mais, finalement, Roger Didier a fait machine arrière pour éviter la montée d'une colère certaine. La Ville de Gap devrait en effet fermer, dans les prochaines années, plusieurs écoles. "C'est une nécessité. La ville compte pas moins de 22 écoles. Avec la baisse des dotations de l'État, le maire ne peut que stopper l'hémorragie financière dans les prochaines années en fermant des écoles qui ne regroupent pas assez d'enfants", indique une source qui a suivi ce dossier. Ainsi, en bon gestionnaire, Roger Didier avait prévu de fermer pas moins de six écoles dès cette rentrée de septembre. Des écoles comme la Pépinière, Puymaure, Bellevue ou encore Pasteur figuraient, par exemple, sur la liste des "sacrifiées". Mais le maire de Gap a décidé de faire machine arrière. "Il s'est dit que les parents ne l'accepteraient jamais. Il n'a pas tort. Il faut préparer la population à abandonner leur école de coeur, leur école de quartier", précise cette même source. Ainsi, la décision serait reportée en 2020-2022. Juste après... les prochaines élections municipales.
S'il pourrait s'avérer impopulaire, ce choix est pourtant encouragé par l'Inspection Académique. "Il y a de cela des années, il était normal d'avoir son école dans son quartier. Mais la situation évolue. Et les finances aussi...", indique Philippe Maheu, l'Inspecteur des Hautes-Alpes.
Il va même plus loin. "Plutôt que d'avoir deux écoles avec peu de moyens, il vaut favoriser le rapprochement pour avoir un établissement plus fort et plus attractif", indique Philippe Maheu. Un cas dans le Buëch est tout désigné. Celui de la commune de Val-Buëch-Méouge. Les communes de Ribiers, Antonaves et Châteauneuf de Chabre se sont regroupées. Mais pas leurs écoles. Une situation qui, à terme, devrait difficilement perdurer.
Philippe Maheu appelle les communes, lorsque cela est possible, à étudier la question du rapprochement des écoles :