Publié par Anonyme (non vérifié) le mar, 12/09/2017 - 19:46

Pour... tous ceux qui sont « Contre »
Il faut bien avouer que nous vivons dans un drôle de
monde. Et que le comportement de certains de nos
compatriotes pousse quelquefois à s'interroger
légitimement sur les véritables aspirations de la nature
humaine.
En découvrant il y a quelques jours les résultats
toujours aussi alambiqués de l'élection municipale de
Vars, je me suis dit que les Varsincs s'étaient livrés au
petit jeu préféré des Français lors d'un vote : éliminer
plutôt que choisir ! Au fil des scrutins, on a pu constater
en effet que dans notre pays, les électeurs votaient
généralement contre un individu plutôt que pour son
programme…
Être « contre » semble bien de fait s'ériger en mode de
vie dans notre société. Au fil des journaux télévisés et des articles de presse, nous avons droit ainsi
quotidiennement à un long inventaire des actions,
pétitions, manifestations et autres opérations conduites
par des citoyens s'opposant à un projet ou à un autre.
Contre la loi travail, la fin des contrats aidés, la baisse
de l'APL ou l'augmentation de la CSG pour les
retraités…
Contre le cumul des mandats, le mariage pour tous, la
légalisation du cannabis, l'islamophobie.
Contre l'immigration, les vaccinations, le port du voile
ou du burkini. Ou encore contre les corridas….
Et cette petite liste estivale ne se veut pas exhaustive, nos
amis savoyards venant de rajouter une pétition contre
les clarines...
Partant de là, je me suis alors interrogé sur les
motivations profondes de tous ces gens qui se posent constamment en opposants. Qui aiment taper du poing,
qui nagent souvent à contre-courant, qui défient la
mode, l'opinion, les conventions et le politiquement
correct.
Ces femmes et ces hommes estiment-ils que dire non
c'est exister, s'appuyant peut-être sur cette citation du
philosophe Alain qui affirmait que « penser c'est dire
non ! »
Après quelques recherches sur le net, j'ai vite découvert
que dans nos deux départements alpins, les mouvements
d'opposition et de contestation poussaient à profusion
comme des crocus à la fonte des neiges ! Compte tenu de
la faible population de ce territoire, nous détenons
certainement le record de France des « jamais
contents ».
Je suggère donc que soit organisée cet automne ni plus
ni moins qu'une grande « Journée de la Contestation »
destinée à toutes les personne menant combat « contre »
un projet, une situation, une décision.
Une sorte de grande kermesse d'opposition regroupant
l'ensemble des Hauts et Bas Alpins soucieux de
promouvoir leurs actions.
Lesquels retrouveraient là à leur disposition des stands
abritant tous les services et administrations
généralement visés (La Poste, l'Education Nationale, la
Justice, l'ONF, TDF, la SNCF ), les représentants des
ministères ( Transport, Défense, Environnement,
Justice… ) sans oublier les maires, conseillers
départementaux et autres parlementaires.
Tout ce beau monde aurait tout loisir de s'expliquer à
partir des doléances de ceux qui sont :
contre le loup
contre la présence des chiens patous en montagne
contre la suppression du train Paris/Briançon
contre le Centre Educatif Renforcé de Tallard
contre les fermetures de classe, de bureaux de poste, de
casernes de gendarmerie
contre les écrans noirs dus à une mauvaise réception de
la TNT (Guillestrois)
contre le massacre des marmottes (Queyras)
contre l'implantation d'antennes relais
contre les zones blanches où les portables ne passent pas
contre un projet de téléski
contre la poursuite de l'A51
contre la fermeture d'une maison d'enfants vers
Embrun
contre l'expulsion d'un artiste peintre d'origine cubaine
à Gap
contre la chasse
contre la création d'une piste forestière (Sigottier)
contre le développement des activités sur l'aérodrome de
Tallard
contre la fermeture d'un espace culturel dans le Buëch
(le Fourmidiable)
contre les lignes THT dans le val de Durance
contre les éoliennes
et un petit dernier pour la route :
contre l'interdiction de nourrir les chats dans les rues de
Gap !
Ah, j'allais oublier. Il s'en trouve aussi pour être contre
les journalistes, ces cibles faciles désignées bien
souvent à la vindicte populaire. Pour ceux-là, je verrai
bien un stand de tir à la carabine avec - à la place des
petits canards ou des ballons - les effigies de tous les
membres de la rédaction Dici…
A bon entendeur, le Colporteur vous salue bien !