Publié par Sarah Hübsch le mar, 19/09/2017 - 13:04

Yvan, Alex, Christophe, Tony… et les autres.
Bonjour à toutes et à tous… J'ai envie de vous parler aujourd'hui de quelques personnalités qui ont fait l'actualité ces derniers jours. Et pour commencer, de vous parler d'Yvan, le directeur en exercice de la toute puissante ADDET, traduisez l'Agence Départementale de Développement Économique et Touristique des Hautes Alpes.
Yvan, pardon, Monsieur Chaix, invité sur le plateau de votre télévision préférée, a cru bon de jouer les politiques en plagiant notre Président de la République. Ainsi, selon lui, ceux qui formulent quelques critiques sur la fréquentation estivale sont - je cite - des fainéants ! Cette sortie, digne d'un politique en période électorale, peut surprendre venant de la part d'un technicien qui n'a travaillé depuis des décennies qu'au sein de structures publiques et qui donc a toujours été rémunéré grâce... à l'argent des contribuables.
Les privés qui composent très majoritairement les rangs du monde professionnel du secteur du tourisme (je pense aux hôteliers, gérants de camping, transporteurs, restaurateurs, guides et autres prestataires de services) seront heureux de se voir affubler d'un tel qualificatif, eux qui ne comptent pas leurs heures et leurs efforts pour essayer de sortir au moins un salaire décent. De fait, je voudrais dire à l'ami Yvan, pour qui j'ai beaucoup d'estime, qu'une fréquentation touristique en hausse n'est pas systématiquement synonyme de « bonne saison ».
Comment ça me direz-vous ? C'est simple : les actions revendiquées depuis quelques années par l' l'ADDET tant en termes de promotion, de communication, de marketing que de soutien aux structures professionnelles ont conduit à faire séjourner de plus en plus dans notre département des estivants issus de niches sociales et familiales moins aisées. Il peut donc y avoir plus de monde, mais un monde sans gros moyens ni pouvoir d'achat, qui ne dépense donc que le minimum. Plutôt que des chiffres de nuitées ou de fréquentation des offices de tourisme, il serait intéressant de connaître le montant du panier moyen de chaque touriste ayant séjourné cet été dans les Hautes-Alpes !
Le second personnage que j'entends évoquer se prénomme Alex et a posé ses valises dans les Hautes-Alpes pour le plus grand bonheur des amateurs de séries sur France Télévision. Non content d'avoir devancé Emmanuel Macron en créant une vraie police de proximité - une Police Rurale qui plus est -, Alex Hugo se transforme à chaque épisode en ambassadeur des plus beaux panoramas que notre montagne puisse offrir. Mais davantage que le scénario de chacune de ces fictions, il semble que ce soit la beauté des Hautes-Alpes qui permette à cette série de battre des records d'audience. Alors, plutôt que l'acteur Samuel Le Bihan qui incarne Alex, c'est Christophe Rosenvallon qu'il convient de féliciter puisque c'est bien lui, le réalisateur gapençais, qui joue les cadreurs-opérateurs de drone et distille ces remarquables panoramas…
Au passage, Christophe, si tu nous écoutes, demande donc à Alex le nom de son opérateur téléphonique ! On le voit sans arrêt dégainer avec succès son portable qu'il soit dans un canyon, une combe, sur une crête ou au fond d'une gorge… Et tant que tu y es, questionne-le aussi pour savoir comment il fait pour se taper si rapidement des allers-retours entre le Briançonnais et Marseille à bord de ce vénérable pick-up 4X4 qui va devenir aussi célèbre que la Peugeot de Colombo ! Je vais finir par croire que l'A51 monte jusqu'à Briançon...
Pour conclure, j'envisageais après avoir évoqué Yvan, Alex et Christophe, de saluer Tony. Et de le remercier, lui Estanguet le Palois, emblématique champion de Canoë, d'avoir si bien ramé pour ramener aux Parisiens et Franciliens l'organisation des JO d'été de 2024…
Mais tout bien réfléchi, je n'ai pas tenu à rajouter au grand concert de louanges et aux articles et reportages dithyrambiques des grands médias nationaux. Nous savons tous depuis longtemps que « Paris vaut bien une messe » et que l'on sacrifie volontiers tous les projets des territoires ruraux au profit des zones urbaines et de la capitale. Mais si celles et ceux qui, naïvement, ont cru en la possibilité de voir les JO d'hiver de 2018 organisés dans les Alpes du Sud avaient obtenu le dixième seulement des soutiens techniques, administratifs et surtout financiers dévolus au comité de candidature de Paris 2024, l'histoire se serait peut-être écrite de façon différente, et assurément moins frustrante.
Mais c'est bien connu, selon que vous soyez….
A bon entendeur, le Colporteur vous salue bien.