Publié par Jean EYMARD le jeu, 29/03/2018 - 17:55
Il avait été arrêté ce mardi matin par les policiers briançonnais alors qu'il transportait dix étrangers en situation irrégulière. Un Afghan a été condamné en comparution immédiate ce jeudi par le tribunal de Gap. Il a été incarcéré.
Poursuivi pour aide à l'entrée et à la circulation sur le territoire national d'étrangers en situation irrégulière, ainsi que pour défaut de permis de conduire, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Gap à huit mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt, interdiction du territoire français pendant cinq ans et la confiscation du véhicule.
Âgé de 26 ans, et affirmant résider habituellement en Italie, il avait caché dans sa camionnette dix étrangers en situation irrégulière (des Afghans, des Pakistanais et des Indiens) en provenance de la frontière franco-italienne.
Alors, pour mieux comprendre ce qui se passe à la frontière, retour sur notre journal télévisé où nous avons suivi le chemin des migrants.
C’est, quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise….. le problème, le plus grave du département des Hautes Alpes.
Depuis un an, la situation empire un petit peu plus chaque jour et surtout chaque nuit où des dizaines de migrants passent ou tentent de passer la frontière via le col de Montgenèvre comme ils le font l’été par le col de l’Echelle.
Un drame humanitaire d’abord avec ces mineurs ou adultes qui prennent des risques fous pour passer à pied la frontière avec des passeurs sans scrupules qui utilisent même les bénévoles briançonnais pour les rendre complices de leur trafic.
Alors, de l’enfer vers un paradis bien improbable, les migrants de nombreuses nationalités poursuivent leur périple avec une détermination déconcertante.
Pour mieux comprendre, on a refait leur parcours à leurs cotés en commençant par la gare d’Oulx. C’est là qu’ils arrivent et à l’image de ce jeune homme traverser les montagnes ne leur fait pas peur.
Le périple se poursuit ensuite vers la frontière en passant par Cesanna au pied du col où le maire ne sait plus comment sortir de cette situation.
Enfin pour ceux qui parviennent à passer en pleine nuit dans les bois ou au bord des pistes, c’est Briançon et le Refuge Solidaire.
Et leur périple se poursuivra par train jusqu’à Gap. Ceux qui se revendiquent mineurs iront dans l’attente de l’évaluation à la BNPA de Chorges à la baie Saint Michel, où ils sont plus de 70. D’autres suivront les procédures et dans l’attente des reponses, ils utiliseront les centres d’accueil saturés comme le secours catholique avenue Commandant Dumont à Gap.
Et tout cela n’est pas prêt de s’arrêter, quel que soit l’optimisme des autorités.
600 000 migrants attendent de passer la frontière en Italie….. et de millions d’autres en Afrique.