Faute de place, les migrants installés d'urgence dans la gare de Briançon. L'opposition s'en mêle

Dimanche soir, les bénévoles briançonnais débordés par un afflux de migrants ont décidé de s'installer dans le hall de la gare. L'objectif principal était de mettre à l'abri pour la nuit les migrants arrivés dans la journée. Parallèlement, ils ont alerté les services de l'État sur la situation. La solution est bien sûr provisoire et le problème reste entier même si la préfète a été interpellée.

L'opposition monte au créneau sur le sujet : c'est le cas d'Arnaud Murgia président de LR et de Romain Gryska chef de file de l'opposition au conseil de Briançon.

 

Le message d'un internaute

'' Il n’y a plus de places libres au Refuge solidaire de Briançon. Il n’y a plus de places non plus dans le squat « Chez Marcel ».
Alors les associations ont décidé d'occuper le hall de la gare SNCF pour mettre à l’abri une centaine d’exilés, le temps d’une nuit. Le temps aussi de trouver des solutions de repli.
Ce week-end, la pression migratoire s’est accentuée à la frontière franco-italienne. Une centaine d’Africains a réussi à franchir le col de Montgenèvre pour rejoindre Briançon. Impossible de tous les loger. Car la capacité d’accueil du Refuge solidaire n’est que de 15 places officiellement…et une soixantaine de places officieusement !
Face à l’urgence de la situation, les associations ont ainsi décidé d’installer des matelas et des vivres à l’intérieur de la gare SNCF afin de mettre l’Etat face à ses responsabilités. "C'est peut-être illégal mais c'est légitime car nous n'avons pas le choix" répètent les bénévoles sur place. C’est dans ce contexte particulier que le nouveau sous-préfet de Briançon prend ses fonctions ce lundi '' .

Le communiqué d'Arnaud Murgia :

Arnaud Murgia, Conseiller départemental de Briançon-1 et Président des Républicains des Hautes-Alpes dénonce l’irresponsabilité des associations ayant orchestré l’occupation illégale de la gare SNCF de Briançon :

« L’occupation illégale de la gare SNCF de Briançon est absolument inacceptable. Je répète depuis des mois que l’appel d’air créé à Briançon et la politique de laisser-faire de la municipalité, consistant à tolérer tous les excès des associations, nous mènent dans le mur. Avec une MJC au bord de la faillite qui ne pourra plus tenir son rôle pour les Briançonnais et désormais une occupation de lieux publics, nous sommes. L’éloquent silence du Maire de Briançon est en cela choquant, lui qui, depuis dimanche soir, n’a même pas tenu à condamner cette occupation. Il est temps que cela cesse et que la fermeté soit désormais de mise à Briançon puisqu’il est hors de question que le Conseil Départemental paye la facture de ces excès. J’en appelle donc à l’Etat : si le Gouvernement a su faire respecter la Loi à Notre Dame des Landes, qu’il le fasse à Briançon en faisant évacuer la gare et en nous apportant des moyens supplémentaires pour le contrôle de nos frontières. »

En savoir plus sur https://www.likeradio.fr/actu/2018/04/09/migrants-arnaud-murgia-denonce-...

 

Le communiqué de Romain Gryska

L’occupation de la gare de Briançon est une honte !

L’occupation de la gare de Briançon nous démontre une fois de plus que notre ville est abandonnée par l’Etat qui ne prend pas la mesure de la situation migratoire dans le Briançonnais. Nous appelons le Président de la République à venir constater sur place, par lui-même, la gravité de la situation. Cela ne peut plus durer !

C’est une honte également que cette occupation soit tolérée par certains membres de la majorité municipale de Gérard Fromm. Il y a une profonde différence entre voter pour une délibération, d’une portée humanitaire, autorisant l’accès à un logement d’urgence en plein hiver et l’occupation illégale et irrégulière d’une gare. Demain la patinoire ? Le théâtre ? Nous ne cautionnerons plus aucune décision visant à encourager indirectement cet appel d’air qui doit cesser au plus vite.

Les cols encore enneigés n’empêchent pas le flux migratoire de grossir chaque semaine. Nous craignons une situation, déjà désespérée, qui empire et devienne davantage incontrôlable.

Enfin, la présence d’une banderole pro-Zad de Notre Dame des Landes nous inquiète fortement sur la tournure des événements et démontre que la situation des migrants n’est pour certains qu’un prétexte pour créer un trouble à l’ordre public.

Pour le groupe d’opposition
Romain GRYZKA

iNTENABLE