Migrants : Les personnes présentent en gare de Briançon se sont dispersées à l'arrivée des forces de l'ordre. La polémique s'est invitée à Gap au Conseil Départemental

La préfecture des Hautes-Alpes a fait savoir ce soir que la gare de Briançon  n'était plus occupée dans un communiqué. La gare de Briançon était depuis dimanche transformée en dortoir par des dizaines de migrants qui avec les bénévoles n'ont pu trouver que ce lieu pour passer les nuits.

Occupation illégale de la gare SNCF de Briançon

Depuis le dimanche 8 avril 2018 en fin de journée, une soixantaine de personnes occupent
illégalement la gare SNCF de Briançon.
La SNCF a demandé le concours de la force publique pour qu'il soit procédé à l'évacuation des
locaux afin d'assurer la continuité du service ferroviaire dans le respect des conditions de
sécurité et de confort pour l'ensemble des usagers. À l'arrivée des forces de l'ordre ce jour en
fin d'après-midi, les personnes présentes se sont immédiatement dispersées, dans le calme.
La préfecture s'était assurée préalablement de la situation des personnes qui se trouvaient
dans la gare afin que soit apportée une réponse adaptée à chaque situation.
Ainsi, les personnes étrangères en situation irrégulière se déclarant mineures avaient
préalablement été prises en charge par le Conseil départemental des Hautes-Alpes et
l'APPASE, et mises à l'abri dans les centres d'hébergement dédiés financés par l'État et le
Département.
Le SAMU social et l'APPASE, gestionnaire du 115, se sont rendus sur place dans l'après-midi
et n'ont pas constaté la présence de personnes en situation de vulnérabilité, en particulier de
familles avec enfants. L'hébergement d'urgence reste en effet toujours accessible aux
personnes les plus vulnérables.

 

 

Le communiqué de REFUGES SOLIDAIRES en BRIANCONNAIS

Aujourd'hui 10 avril à 17h30, une centaine de CRS ont investi le hall de la gare de Briançon où étaient hébergés des demandeurs d'asile.

Durant le week-end, de très nombreuses arrivées de réfugiés venus d'Italie ont été enregistrées et les différents lieux d'accueil gérés par les bénévoles ont été entièrement saturés.

Malgré nos demandes répétées auprès des autorités, aucune solution d'hébergement d'urgence ne nous a été proposée.

De plus le Conseil départemental n'a pas effectué le transfert des 24 mineurs dûment enregistrés au commissariat malgré l'obligation légale de leur mise à l'abri.

Devant cette situation ingérable les associations ont du se résoudre à installer provisoirement les jeunes exilés dans la gare de Briançon, inutilisée du fait de la grève.

Aujourd'hui, de nombreux départs avaient été constatés et nous étions sur le point de réintégrer toutes les personnes dans les locaux du Refuge solidaire.

Mais, sans aucune concertation ni information, la préfecture a cru bon d'utiliser la violence des forces de police.

Nous protestons avec la plus grande énergie contre l'usage sans aucune justification de la force contre des personnes en situation d'extrême faiblesse.

Nous réitérons nos demandes répétées d'ouverture par l'Etat d'un centre d'accueil d'urgence dans le Briançonnais, en concertation avec les associations humanitaires.

En attendant la polémique fait rage. L'opposition briançonnaise a demandé l'évacuation de la gare, le maire indique de son côté que ce n'est pas de sa responsabilité mais bien celle de l’État.
Résultat, la polémique s'est invitée ce matin lors de la séance plénière du Conseil Départemental :
Le président Jean-Marie Bernard a répété que le sujet des migrant ne concernait pas le département mais l’État, en dehors bien sûr du cas des migrants mineurs pris en charge par le département mais pour autant le ton est monté en particulier entre Gérard Fromm le maire de Briançon et Arnaud Murgia le Président des Républicains avant de s'élargir à toute l'assemblée.
"Tirez-leur dessus alors ! "a même lancé le maire de Briançon à l'attention d'Arnaud Murgia !

Ce dernier c'était exprimé par voie de communiqué dés ce lundi: Arnaud Murgia, Conseiller départemental de Briançon-1 et Président des Républicains des Hautes-Alpes avait dénoncé l’irresponsabilité des associations ayant orchestré l’occupation illégale de la gare SNCF de Briançon :

« L’occupation illégale de la gare SNCF de Briançon est absolument inacceptable. Je répète depuis des mois que l’appel d’air créé à Briançon et la politique de laisser-faire de la municipalité, consistant à tolérer tous les excès des associations, nous mènent dans le mur. Avec une MJC au bord de la faillite qui ne pourra plus tenir son rôle pour les Briançonnais et désormais une occupation de lieux publics, nous sommes. L’éloquent silence du Maire de Briançon est en cela choquant, lui qui, depuis dimanche soir, n’a même pas tenu à condamner cette occupation. Il est temps que cela cesse et que la fermeté soit désormais de mise à Briançon puisqu’il est hors de question que le Conseil Départemental paye la facture de ces excès. J’en appelle donc à l’Etat : si le Gouvernement a su faire respecter la Loi à Notre Dame des Landes, qu’il le fasse à Briançon en faisant évacuer la gare et en nous apportant des moyens supplémentaires pour le contrôle de nos frontières. »

 

 

 

 

polemique