Le Président à Gréoux : un vent de fraîcheur souffle sur le Grand Débat

La vérité sort souvent de la bouche des enfants, ce sont en tout cas eux, les enfants des collèges et lycées des Pays du Verdon, qui ont fait souffler un vent de fraîcheur sur cette 10ème étape du Grand Débat que le Chef de l’Etat a tenu au Palais des Congrès de Gréoux les Bains. « C’est quoi que vous voulez dire ? » a lancé d’entrée cette petite fille de 6ème du collège de Saint André les Alpes, avant que son voisin ajoute à l’adresse du Président : « Monsieur le Président, est-ce que l’argent peut acheter la planète ? ». Le ton était donné.

Parmi les plus heureux, le Maire de Gréoux les Bains a décidé de souligner l’exemplarité de sa commune et du territoire de l’Agglomération de Manosque. Grâce au photovoltaïque, sa commune produit l’équivalent de 85000 habitants, il devait souligner l’ampleur du projet High Green qui vise à produire l’électricité à partir de l’hydrogène dans le Pays Manosquin. Autre personnalité enthousiaste, Christophe Castaner bien sûr, le Ministre de l’Intérieur et ancien Maire de Forcalquier devait souhaiter la bienvenue à son ami Président « Bienvenue dans ce petit bout de France ». Suivirent des prises de parole remarquées et parmi elles, celles de Daniel Spagnou, le Maire de Sisteron a souligné la richesse agricole de notre territoire vite relayé par Frédéric Esmiol, le Président de la Chambre d’Agriculture qui devait dénoncer les distorsions de la concurrence au niveau européen, et bien sûr la situation insupportable des éleveurs depuis le retour du loup : « On veut pas de loup, on veut pas de patou » devait-il lancer au Président, faisant sourire toute l’assemblée.

Deux sujets saisis par le Président, visiblement décontracté et quelque part heureux de se mettre au vert. Sur le sujet européen, il devait ramener son propos à sa tribune publiée avant-hier. Et au sujet du loup, sans surprise ce fut une réponse sur le thème « en même temps », préconisant une cohabitation plus affinée. Ajoutons encore l’intervention du patron de l’Occitane très concrète. Il a expliqué combien il galérait pour trouver du plastique recyclable. Le Président de la Fédération de Pêche y est aussi allé de son couplet en disant ses inquiétudes quant à la naissance de l’Agence de la Biodiversité, mais aussi sur la privatisation des barrages où les concessions pourraient échapper à EDF avec qui les acteurs locaux ont construit des relations équilibrées.

Mise au vert