Publié par Jean Eymar le lun, 11/03/2019 - 08:00
Le sujet du loup s'est évidemment invité à l'occasion de la visite du ministre de l'agriculture et de l'alimentation à Lus la Croix-Haute et le ministre s'est voulu clair à quelques jours de l'annonce d'une nette augmentation des autorisations de prélèvement, comprenez d'abattage de loups : "Il faut faire baisser la pression", "Entre le prédateur et l'éleveur", il faut soutenir l'éleveur", a indiqué Didier Guillaume au micro de D!CI TV tout en convenant qu'il ne s'agissait pas d'éradiquer le loup.
" Je ne peux pas supporter le suicide d'un agriculteur tous les deux jours" : l'encore nouveau ministre de l'agriculture et de l'alimentation dit sa volonté d'en finir avec le manque de ressources de agriculteurs. En visite "chez lui" à Lus-la-Croix-Haute prés de Veynes, Didier Guillaume a dit devant les caméras de D!CI TV de sa volonté de sortir de cette spirale infernale.
Officiellement, c’était une visite ministérielle mais dans la réalité il s'agissait presque d'une balade à domicile. Après plus de 10 ans passés à la tête du Conseil Départemental de la Drôme, l'ancien sénateur du département a consacré sa journée de ce samedi à visiter, en tant que ministre cette fois, le secteur de Die et de Lus-la-Croix-Haute. Étonnant parcours que celui de Didier Guillaume qui s’apprêtait à quitter la politique et qui n'en revient toujours pas qu'Emmanuel Macron l'ait contacté pour lui proposer le ministère de l'agriculture. Une nomination atypique qui lui donne une grande liberté de parole et d'action dont il compte bien faire usage même si au gouvernement la loyauté est de mise. En témoignent ces propos tenus lors de l'inauguration de la Chaufferie bois de Lus-la-Croix-Haute, petite enclave de la Drôme dans les Alpes à quelques kilomètres des Hautes-Alpes et de l'Isère : "Ce n'est pas aux technocrates de décider, c'est aux politiques de le faire", devait-il lancer en effet devant une assemblée médusée qui comptait dans ses rangs... plusieurs représentants de la technocratie des services de l’État. Même ton sur les services publics et sur l'avenir de la ligne SNCF Grenoble-Veynes: "pour qu'on maintienne ce type de services, il faut aussi que les gens les utilisent !".