Alpes-de-Haute-Provence : "à aucun moment, je ne me suis fait engueuler" par le Président (Christophe Castaner)

Le ministre de l'Intérieur était l'invité de la matinale de France Inter ce mardi et les questions qui fâchent ont été posées.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, fragilisé par les émeutes de samedi à Paris lors des manifestations de «Gilets jaunes», a démenti aujourd'hui des informations publiées par la presse selon lesquelles le chef de l'Etat lui aurait sévèrement «remonté les bretelles».

«J'ai échangé avec Emmanuel Macron samedi toute la journée, je l'ai vu samedi soir, j'ai échangé avec lui à plusieurs reprises dimanche, je l'ai encore vu hier. À aucun moment je ne me suis fait engueuler», a-t-il déclaré à France Inter. «Mais j'aurais parfaitement compris que le président de la République m'engueule, et en plus nos relations le permettent», a ajouté ce partisan de la première heure d'Emmanuel Macron.

Il a juré ne pas avoir pensé démissionner au soir des destructions les plus graves qu'aient subies les Champs-Elysées depuis le début du mouvement des «Gilets jaunes». L'opposition de droite comme de gauche a mis en cause le ministre de l'Intérieur mais le premier ministre, Edouard Philippe, a lui aussi assuré, hier soir sur France 2, que sa démission n'avait pas été envisagée.

C'est le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, qui a été démis de ses fonctions, le gouvernement lui reprochant que les «consignes» définies à la suite de précédentes violences sur les Champs-Elysées le décembre «n'avaient pas été correctement mises en oeuvre».

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Ce mardi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner était l'invité de la matinale de Nicolas Demorand et de Léa Salamé sur France Inter pour commenter les mesures prises par le gouvernement suite aux actes de violences commis samedi dernier sur les Champs-Elysées. Si la majeure partie de l'interview a porté sur la question du maintien de l'ordre en France, Nicolas Demorand n'a pu s'empêcher, avant que le ministre ne quitte le studio, de poser une question ayant davantage trait à l'homme qu'au premier flic de France.

Vendredi dernier, en effet, Christophe Castaner a fait la Une de "Voici" et "Closer" après une sortie en discothèque datée du samedi précédent. ll a notamment été filmé et photographié embrassant une dénommé Clara. Cette "folle soirée", comme l'a qualifiée la presse, n'a pas manqué d'être commentée pendant tout le week-end. "Est-ce-que vous vous dites que c'était a posteriori une erreur et qu'il aurait fallu éviter ce type d'images quand on a vos fonctions ?", l'a questionné Nicolas Demorand sur France Inter.

En filigrane, tout en précisant les circonstances de cet événement, le ministre de l'Intérieur a reproché à son interlocuteur de reprendre telles quelles des informations parues dans la presse people. "Je me suis rendu à un anniversaire. Non pas dans une boîte de nuit, mais dans un restaurant. Ensuite, la presse people a expliqué - et vous la reprenez, dont acte - que c'était une soirée dans une boîte de nuit. La réalité, c'est un restaurant, connu à Paris, dans lequel je me suis rendu", a précisé Christophe Castaner.

Ce dernier a exprimé des regrets à propos de l'ampleur qu'a pris cette affaire. "J'ai vu la polémique. J'ai vu la mise en cause, y compris de ma vie privée, donc oui je le regrette. Mais je regrette surtout qu'aujourd'hui, on considère que, aller dans un restaurant pour rejoindre un anniversaire, ça puisse faire polémique et ça puisse faire des questions, y compris sur votre antenne", a-t-il conclu le visage fermé

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