Publié par Barbara Tornambé le mar, 09/04/2019 - 14:13

Les inquiétudes grandissent de jour en jour dans les Alpes du Sud. Les mobilisations sont elles de plus en plus nombreuses au sein des établissements scolaires. Parents et professeurs ont décidé de s'unir et de manifester ensemble leur mécontentement face la baisse de la dotation horaire globale (DHG) attribuée par l'inspection académique pour la rentrée scolaire 2019. Une diminution aujourd'hui jugée insuffisante sur le territoire.
A Sisteron... ce sont deux classes qui devraient fermer dès la rentrée prochaine au collège Paul Arène. Le corps enseignant tout comme les parents d'élèves craignent désormais de voir la qualité de l'enseignement diminuer, si les classes continuent d’être surchargées. Les effectifs pourraient en effet atteindre plus de 27 élèves en 6e et 3e. La dotation horaire globale a, elle, déjà été refusée par deux fois en conseil d'administration, les 8 et 15 mars dernier. Il y a quelques jours, Daniel Spagnou, le maire de la commune a, lui aussi, décidé de prendre le problème à bras le corps en écrivant un courrier au Recteur d'Académie. Une lettre dans laquelle il pointe du doigt les mesures prises par l'Education Nationale. En plus de la fermeture de ces deux classes, trois postes en Anglais, SVT et Histoire-Géographie sont également menacés. Daniel Spagnou demande aujourd'hui à l’Académie d'accepter les propositions émises par les parents et professeurs pour pallier ce manque d'heures en mettant en place une pédagogie de qualité.
Du côté de Forcalquier... Même son de cloche. Une action "nuit au collège" a été organisée, la semaine dernière, en signe de protestation. L'établissement devrait perdre une division alors que 13 élèves supplémentaires sont prévus.
La vallée de l'Ubaye n'est, également, pas épargnée. A Barcelonnette, la cité scolaire André Honnorat est face à une nouvelle réduction d'heures : 10 heures. Une décision qui pourrait mettre en péril l'avenir du lycée. La baisse de la dotation horaire globale oblige désormais l'établissement à regrouper ses élèves. Des classes de 35 vont être proposées dès septembre 2019. Une situation pointée du doigt et difficilement envisageable compte tenu de la taille des salles de cours. La qualité de l'enseignement tout comme la sécurité des élèves vont devoir être remises en question.
Dans les Hautes-Alpes, des tensions se font également ressentir au collège "Les Giraudes" à l'Argentière-la-Bessée. Parents et professeurs se sont, eux aussi, mobilisés, il y a quelques semaines.
Tous espèrent, à présent, que leurs demandes seront prises en considération.