Hautes-Alpes : de la difficulté de prouver une minorité sans papiers d'identité, le travail des avocats des migrants

Vendredi et lundi derniers, 48 affaires de jeunes migrants ont été jugés au tribunal de Gap devant le juge des enfants. Ils faisaient appel d’une première décision administrative portant sur la non-reconnaissance de leur minorité et qui avait abouti à un refus administratif de prise en charge par le Département. Entre ceux qui ont quitté le territoire depuis la première sentence, et ceux qui continuaient à se défendre, il y avait fort à faire lors de ces deux jours d'audience. Maître Gaëlle Mathieu, avocate à Embrun, avait quatre dossiers à plaider, dont deux absents. Elle a difficilement récolté des preuves de leur majorité. Les migrants endurent des voyages migratoires périlleux, et certains n'ont même pas été déclaré à leur naissance. C'est là toute la difficulté des avocats dans ces affaires : prouver une minorité sans papiers d'identité.

pour la justice
Hautes-Alpes