Hautes-Alpes : il y a vingt ans, l'autoroute A 51 ouvrait à La Saulce... Et depuis...

Ce mercredi 25 juin, cela fera 20 ans jours pour jours que l'A 51 a été ouverte à la Saulce. Depuis 20 ans pas un centimètre de plus. La "fin provisoire" de l’autoroute comme s'est affiché est toujours à la Saulce à 14 km au sud de Gap.

Pour rejoindre la section nord vers Grenoble au  Col du fau, une seule solution:  la RD75 d'où les encombrements incessants de la vallée du Buëch.

Autre solution;la RN 85 via le Champsaur en suivant les pas de Napoléon  sur une route qui, pour son tracés, n'a que peu changé depuis le passage de l'Empereur en 1815!

L'objectif initial visant à doubler la vallée du Rhône n'a donc jamais été atteint. les polémiques et divisons autour du tracés de la section La Saulce-Col du Fau ont eu raison du projet renvoyé à présent par politesse électoraliste dans les aménagements prévus par l’état après ...2050! dernier espoir, celle de voir les députés voter une loi pour permettre de continuer jusqu'à Montgardi via une route à gabarit normal mais payante et concédée, idem  entre la Saulce et la rocade au sud de Gap via la plaine de Lachaup. Au rythme où avance la rocade, on pourrait avec cette solution avoir une liaison vers la rocade de Gap avant qu'elle soit faite!

L'histoire d'un échec politique et collectif qui a conduit a placer le département des Hautes-Alpes et l'Ubaye dans la situation d'un département les plus enclavés de France réduisant son économie à la seule perspective touristique et agricole ou, variante, territoire de retraite au soleil pour des seniors lassés de Paris ou du nord. le train aurait pu constituer une alternative.. mais là encore on en est plus à sauvegarder l'existant qu'à imaginer une desserte contemporaine.

Tout cela c'est aussi le deuil d'un axe Barcelone-Marseille-Milan qui aurait pu valoriser la vallée de la Durance.

C'est surtout le constat de l'échec de toute une classe politique et plus largement d'une population.

On le sait on a les élus qui nous ressemblent.

 

Le 25 juin prochain, cela fera donc 20 ans que l'A51 entre Sisteron et La Saulce aura été ouverte à la circulation. Depuis la réalisation de ce nouveau tronçon de 30 km, plus aucun centimètre n'a été ajouté pour la partie sud. L'autoroute s'arrête à La Saulce, à 14 km au sud de Gap. Pour relier Grenoble, plusieurs solutions sont envisagés : par l'est de Gap, via la vallée de l'Avance puis le Champsaur ; par l'ouest de Gap, via Charance ; et par le Buëch via la départementale 1075. A l'image des politiciens de l'époque, deux camps s'affrontent : le Buëch et le Gapençais, incarné par Daniel Chevallier de Gauche, et Pierre Bernard-Reymond de Droite. Le premier est député et maire de Veynes, le second est maire de Gap et député européen.

Le journaliste Maurice Fortoul, qui officiait à l'époque pour La Provence, a vécu tous les rebondissements de l'affaire. Peut-être que si Pierre Bernard-Reymond avait suivi les avis du ministre de l'aménagement du territoire Bernard Pons en 1995, et avait choisi l'ouest de Gap, l'autoroute et la rocade seraient déjà construites :

non je n'ai pas changé
Hautes-Alpes