Alpes du sud : L'accord avec le Mercosur ne passe pas pour la FDSEA et les JA

Après vingt ans de négociations, un accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) a été annoncé. Résultat, c'est un traité de libre-échange, touchant près de 770 millions de consommateurs qui voit le jour. Cet accord permettra d'éliminer de nombreux droits de douane entre les deux parties au niveau industriel et agricole, mais concerne aussi les services, les marchés publics, les obstacles techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires et la propriété intellectuelle. Un accord qui ne plaît pas à nos agriculteurs dont voici le communiqué de la FDSEA 04 : 

L’Union européenne et les pays du MERCOSUR sont parvenus vendredi soir à un accord de libéralisation commerciale qui doit encore être ratifié de part et d’autre. Les prochaines sont
l’approbation – ou non – du Conseil (chefs d’Etat) Européen et du Parlement Européen. L’agriculture a, à l’évidence, servi de monnaie d’échange et se voit sacrifiée par la Commission européenne ! A l’identique de ce qui s’est passé pour les accords UE-CETA.
Sacrifice des agriculteurs mais également des consommateurs ! Les producteurs français et européens s’attachent à produire une alimentation de qualité qui respecte des règles sanitaires et environnementales strictes pour protéger les consommateurs. Mais dans une incohérence incompréhensible, le gouvernement, qui semblait nous avoir entendu dans le cadre des Etats Généraux
de l’Alimentation, semble maintenant approuver ces accords UE/MERCOSUR.
Ne nous y trompons pas, ce sont des pans entiers de nos productions qui seraient demain abandonnés (filière bovine, porcine,...). Nous l’avons souvent exprimé, nous sommes ouverts à la possibilité de mettre en œuvre des accords commerciaux. Mais équilibrés !
Le Mercosur va notamment pouvoir exporter vers l'Europe quelque 99.000 tonnes de viande bovine
au taux préférentiel de 7,5%, mais aussi 25 000 tonnes de viande porcine et 45 000 tonnes de miel à
droit zéro en plus des volumes déjà autorisés.
Où sont les promesses du Président de la République quand il déclarait lors de l’ouverture des EGAlim et lors du Discours des vœux à l’agriculture le 25 janvier 2018 : « Ensuite, nous souhaitons que nos accords commerciaux soient cohérents avec les engagements que nous prenons pour nous-mêmes sur le plan social, environnemental et productif. » ?
De plus, avec cet accord, n’oublions pas que 74% des produits phytosanitaires utilisés au Brésil sont interdits en Europe.
Les paysans veulent continuer à exister ! Une revendication ferme et unique ! NON aux accords de libre-échange destructeurs de notre agriculture ! CETA-MERCOSUR, même combat !
Nous appelons les consommateurs, les associations de consommateurs, les ONG à s‘allier avec nous pour dire que cet accord est un mensonge, une tromperie pour notre agriculture française.

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