Publié par Jean Eymar le sam, 13/07/2019 - 11:49

Empêtré dans de multiples affaires révélées par notre confrère Médiapart, l’ancien Président de l’Assemblée nationale et actuel Ministre de l’écologie, du développement durable et de... l’énergie semble désormais utiliser la sienne en se posant comme victime. Histoire de confirmer l’adage selon lequel quand on se retrouve dans la ... mouise, la meilleure défense reste encore l’attaque. Pas facile d'autant que sa directrice de cabinet, l'ancienne préfete des Hautes-Alpes, Nicole Klein, limogée pour avoir occupé un logement social, le charge aussi sur le thème: "il m'a coupé la tête pour sauver la sienne".
Pour l’heure, au sein de quelques rédactions parisiennes généralement bien informées, ce sont les listes des heureux bénéficiaires des sulfureuses agapes du couple de Rugy qui circulent. C’est ainsi que l’on a appris que quelques députés des Alpes du Sud ont involontairement bénéficié des largesses gastronomiques et œnologiques de Séverine et François.
Connaissant les liens particuliers d’amitié qui le lient à M. de Rugy, on se doutait bien que le député Joël Giraud avait dû être convié… Sollicité, et fidèle au souci de transparence qui l’habite depuis le premier jour de son premier mandat, M. Giraud nous a confirmé sa présence à un dîner donné en l’Hôtel de Lassay le mercredi 20 juin 2018 à 20 heures !
Méticuleux, Joël Giraud nous a même transmis le carton d’invitation… tout en précisant – avec l’humour qui le caractérise – qu’il ne se souvenait pas de ce qu’il avait mangé. Mais que compte tenu du fait qu’il devait impérativement retourner sur les bancs en séance, il n’était que brièvement resté au dîner : « Si ça se trouve j’ai fait apéro/ entrée... »
Par contre, malgré nos sollicitations et sans vraiment de surprise, nous n’avons pas obtenu de réponse de la part de l’autre députée des Hautes Alpes, Pascale Boyer, dont le nom circule aussi à Paris.
Présente le matin dans l’hémicycle du Conseil Départemental où elle siège également, la députée n’avait pas hésité à user d’un ton sentencieux, tendancieux voire moralisateur en évoquant le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion du département. Comme quoi, en politique, c’est souvent l’hôpital qui se fout de la charité du côté de certain(e)s élu(e)s de la République !
image : Le blog A Lupus