Publié par Jean Eymar le lun, 15/07/2019 - 16:54

Plutôt que de déposer plainte (!), la députée (LERM) des Hautes-Alpes Pascale Boyer ferait bien de répondre ou de faire répondre aux appels téléphoniques !
La voici qui nous informe qu'elle n'a pas participé aux fameux dîners de François de Rugy à l'assemblée nationale sachant que nous n'avons pas dit ni écrit qu'elle y avait participé... puisqu'elle n'avait pas répondu à nos appels dont un message laissé le vendredi 19 juillet à 14h59 soit 24h avant l'article concerné.
A défaut d'information et de réponse de sa part et selon la prudence qui nous caractérise sachant que son nom circulait, notre méchant journaliste s'est contenté (non sans frustration) de l'épingler, pincer serait plus approprié, sur la contradiction entre son discours moralisateur au sein de l'assemblée départementale vendredi matin et le train de vie de ce membre du gouvernement, et pas des moindres, mis en cause par Médiapart mais dont elle ne dit mot dans son courrier (lire ci-dessous).
Nous avons donc grand plaisir à démentir ce que nous n'avons pas dit (si ce n'est que son nom circulait !)
Peut-être devrait-on lui proposer de suivre une formation avec le Député Giraud qui nous a donné tous les éléments dans une clarté totale fidèle à ses habitudes (lire ci-dessous) .
On se languit du rendez-vous à la barre, la convivialité et la bonne humeur devraient être de mise. On pourrait enchaîner avec un repas sur le pouce façon Assemblée Nationale avec un homard pour changer un peu.
Jean-Marc Passeron
Le courrier (email) de la députée
Madame la Députée Pascale Boyer dénonce la publication et demande un démenti concernant l’article diffamatoire à son égard diffusé samedi 13 juillet sur le site web « dici.fr ».
Cette publication informe que Madame la Députée Pascale Boyer aurait été bénéficiaire « des sulfureuses agapes du couple De Rugy ». Ceci est faux, et constitue une diffamation manifeste destinée à ternir sa réputation dans le contexte de cette affaire.
La publication ajoute que le nom de Madame Boyer « circule » à Paris au sujet de ces mêmes dîners. Ceci est également faux, Madame Boyer n’ayant jamais été invitée à un quelconque dîner privé donné par Monsieur et Madame De Rugy.
Enfin, la publication prétend avoir tenté plusieurs fois de solliciter une réponse de la part de Madame la Députée, qui n’a en réalité reçu aucun contact de cette rédaction au sujet de cet article.
Dans un dernier paragraphe au sujet de la session du Conseil départemental à laquelle Pascale Boyer siégeait vendredi 12 juillet en qualité de Conseillère départementale du canton de Gap-1, cette publication affirme que ses prises de parole concernant la présentation du rapport de la cour des comptes auraient été sentencieuses, tendancieuses voire moralisatrices et de ce fait déplacées au vu de ce qui est présenté auparavant dans l’article. Prenant compte des propos mensongers présentés dans l’article, ce jugement de valeurs se révèle sans fondement.
En conséquence Madame Boyer a déposé, ce jour une plainte en diffamation contre cette publication et ces pratiques qui n’ont rien à voir avec la déontologie du journalisme.
Madame Boyer demande à ce que le responsable de ce média démente les propos écrits dans l’article diffusé samedi.
Pascale Boyer
Députée des Hautes-Alpes
Voici notre article :
Empêtré dans de multiples affaires révélées par notre confrère Médiapart, l’ancien Président de l’Assemblée nationale et actuel Ministre de l’écologie, du développement durable et de... l’énergie semble désormais utiliser la sienne en se posant comme victime. Histoire de confirmer l’adage selon lequel quand on se retrouve dans la... mouise, la meilleure défense reste encore l’attaque. Pas facile d'autant que sa directrice de cabinet, l'ancienne préfète des Hautes-Alpes, Nicole Klein, limogée pour avoir occupé un logement social, le charge aussi sur le thème: "il m'a coupé la tête pour sauver la sienne".
Pour l’heure, au sein de quelques rédactions parisiennes généralement bien informées, ce sont les listes des heureux bénéficiaires des sulfureuses agapes du couple de Rugy qui circulent. C’est ainsi que l’on a appris que quelques députés des Alpes du Sud ont involontairement bénéficié des largesses gastronomiques et œnologiques de Séverine et François.
Connaissant les liens particuliers d’amitié qui le lient à M. de Rugy, on se doutait bien que le député Joël Giraud avait dû être convié… Sollicité, et fidèle au souci de transparence qui l’habite depuis le premier jour de son premier mandat, M. Giraud nous a confirmé sa présence à un dîner donné en l’Hôtel de Lassay le mercredi 20 juin 2018 à 20 heures !
Méticuleux, Joël Giraud nous a même transmis le carton d’invitation… tout en précisant – avec l’humour qui le caractérise – qu’il ne se souvenait pas de ce qu’il avait mangé. Mais que compte tenu du fait qu’il devait impérativement retourner sur les bancs en séance, il n’était que brièvement resté au dîner : « Si ça se trouve j’ai fait apéro/ entrée... »
Par contre, malgré nos sollicitations et sans vraiment de surprise, nous n’avons pas obtenu de réponse de la part de l’autre députée des Hautes-Alpes, Pascale Boyer, dont le nom circule aussi à Paris.
Présente le matin dans l’hémicycle du Conseil Départemental où elle siège également, la députée n’avait pas hésité à user d’un ton sentencieux, tendancieux voire moralisateur en évoquant le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la gestion du département. Comme quoi, en politique, c’est souvent l’hôpital qui se fout de la charité du côté de certain(e)s élu(e)s de la République !