Publié par Jean Eymar le jeu, 18/07/2019 - 10:25
Intitulée « Pour les oiseaux », l’édition, qui se déroulera du 26 juillet au 4 août 2019 ouvrira ses fenêtres sur la nature pour entrer en résonance avec le monde des oiseaux très présent dans l’univers compositionnel d’Olivier Messiaen, lui qui n’a cessé de noter les chants des oiseaux pour les transposer dans sa musique. Un monde foisonnant et subtil qui permet d’explorer de multiples dimensions, tant musicale que scientifique et écologique. « Dans la hiérarchie artistique, les oiseaux sont les plus grands musiciens qui existent sur notre planète » disait-il.
Le Festival Messiaen au Pays de la Meije est incontestablement un rendez-vous majeur de la musique contemporaine en France, créé en hommage au compositeur Olivier Messiaen (1908-1992) par Gaëtan Puaud en 1998. Depuis quelques mois, Bruno Messina, a repris la direction artistique du Festival Messiaen au Pays de la Meije. Un nouveau et beau challenge pour celui qui porte également le Festival Berlioz, la Maison Messiaen et le Concours international Olivier Messiaen.
10 jours d’une programmation audacieuse et festive, croisant la création nouvelle avec des chefs d’œuvres du 20e siècle et des œuvres du répertoire classique ou romantique.
18 concerts et événements présentés dans différents lieux du territoire mais aussi dans l’espace public avec la montagne et les oiseaux pour dénominateur commun.
C’est aux sources du compositeur, dans la Maison Messiaen de Saint-Théoffrey que les oiseaux de l’édition 2019 prendront leur envol le 26 juillet en ouverture du festival avec la projection du film « Le peuple migrateur » en présence du compositeur, Bruno Coulais. Le 29 juillet, à Briançon, l’hommage se poursuivra par « La conférence des oiseaux ». Un spectacle musical du compositeur Michaël Levinas. Et comment ne pas oublier la rencontre au Col du Lautaret (Galerie de l’Alpe du Jardin Alpin) avec Michel Fano, pour la partition sonore du film « Le territoire des autres » ou le 4 août, pour la clôture du festival, une Nuit des Oiseaux à La Grave avec l’interprétation de l’ensemble du catalogue d’oiseaux de Messiaen par le pianiste Roger Muraro et les voix des sopranos Raquel Camarinha (Chants de Terre et de Ciel) ou Marion Grange dans les Mélodies sur les poèmes de Paul Celan issues de la Passion selon Saint-Marc (création mondiale).
Les oiseaux serviront donc de « fil rouge » de cette édition 2019 avec de nombreux autres concerts dédiés avant un voyage au sommet le 28 juillet sur le glacier de la Meije (2400-3200m) avec l'Orquesta de Instrumentos Autoctonos y Nuevas Tecnologias de la Universidad Nacional de Tres de Febrero sous la direction artistique du compositeur et percussionniste argentin Alejandro Iglesias Rossi. L’occasion pour le festival d’élargir son horizon et de mettre à l’honneur ce pays avec le rapprochement musical entre tradition (instruments amérindiens) et modernité (lutheries électroniques).
S’ouvrir à de nouveaux horizons, c’est aussi cela, l’univers d’Olivier Messiaen.