Publié par Adrien CITEAU le mar, 27/08/2019 - 15:57
Les éleveurs sont toujours présents devant la préfecture des Hautes-Alpes. Pour manifester leur mécontentement ils ont donc construit un mur devant la préfecture et ils ont parqué leurs brebis devant l'entrée. Le problème du loup est au cœur de leurs revendications. Ils veulent entre autre l'autorisation des tirs de défense dans les parcs nationaux et régionaux.
Une situation comprise par les élus, à l'image de Christian Hubaud, conseiller départemental en charge de l'agriculture, et le président Jean-Marie Bernard. Sans cautionner ni conseiller une action violente de la part des éleveurs, le président Bernard reste compréhensif car il est souvent confronté à leur détresse tout au long de l'année :
Les éleveurs sont décidés à rester jusqu'a nouvel ordre. Et pour eux hors de question de démonter le mur qui empêche l'accès à la préfecture malgré la demande faite par la préfète. Alexandre Lagier vice président des Jeunes Agriculteurs 05
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Après une après-midi d'échanges houleux dans le Valgaudemar où les agriculteurs se sont retrouvés en présence du président de la Chambre d'agriculture des Hautes-Alpes Eric Lions, et René Laurens, président de la FDSEA 05, le syndicat agricole ; les éleveurs ont demandé à la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer de venir débattre avec eux. Comme son agenda ne lui permettait pas, celle-ci a envoyé un représentant de l'Etat. Pas de quoi satisfaire les éleveurs qui, du coup, ont décidé d'aller voir la préfète. Une centaine d'entre eux se sont spontanément rassemblés devant la préfecture :
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Le débat faire rage autour des dégâts du loup et la tension qui est clairement montée d’un cran ce week-end entre les éleveurs et les pro-loup. Il y aura un avant et un après cette vidéo de neuf éleveurs champsaurins qui, cagoulés et armés, ont annoncé leur intention d’engager des actions pour se préserver du loup. Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs en vu de détruire une espèce protégée en bande organisée. Du coté des défenseurs du loup, certains en viennent aussi aux menaces comme celle de faire, je cite “exploser les cabanes de berger”.
Chez les responsables du monde agricole, on comprend l’action des éleveurs mais on essaye de tempérer. Pour Eric Lions, président de la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes, il faut régler le problème du loup. C’est insupportable mais il ne faut pas pour autant entrer dans la clandestinité :
Les réactions ne se sont pas faites attendre après la publication ce samedi soir sur notre site d'une vidéo annonçant la création du "front de libération du champsaur" dans laquelle des éleveurs champsaurins cagoulés et armés prévoient des actions à venir contre le loup.
A l'image de l'association FERUS, qui lutte pour la sauvegarde des ours et des loups dans l'Hexagone. Le groupe appelle les pouvoirs publics à user de fermeté pour sanctionner cette action, punissable par la loi.
Un commando armé contre le loup.
Ou comment l’indifférence des pouvoirs publics engendre encore des exactions d’une minorité anti-nature
Un commando armé et portant des cagoules vient d’envoyer aux médias une vidéo dans laquelle il menace d’entrer en action contre le loup.
C’est tout bonnement un simulacre ridicule et pitoyable des manifestations terroristes du FLNC qu’on a pu voir dans le passé.
Nous rappelons avant tout que la destruction d’une espèce protégée est un délit puni par l’article L 415-3 du code de l’Environnement, sanctionné d’une peine de 2 ans de prison et/ou de 150 000 euros d’amende. En cas de destruction « en bande organisée », la sanction peut aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende.
Cette nouvelle violence anti-loup, ajoutée à celle qu’on peut voir contre l’ours dans les Pyrénées, n’est que le résultat de l’indifférence des services de l’Etat face à ces agissements de délinquants, perpétrés depuis des années.
Nous espérons que les pouvoirs publics réagiront fermement à cette politique de la terreur et ouvriront une enquête. Dans le cas présent, il ne doit pas être difficile de reconnaître ces individus armés. L’Etat français doit mettre fin à l’impunité qui règne dans certaines vallées alpines et pyrénéennes
Nous soulignons que la politique de tirs de loup, qu’on nous a toujours vendue comme acheteuse de la paix sociale, ne fonctionne pas de ce côté-là vu que cette minorité opposée à la nature en demande toujours plus. Elle ne fait pas baisser la prédation non plus, seuls les moyens de protection des troupeaux ont ce pouvoir. Rappelons que ces moyens de protection sont financés par les pouvoirs publics, donc financés avec l’argent des contribuables, ceux là mêmes qui veulent en majorité des loups en France et s’opposent à leur régulation (résultats sondage, consultations publiques, etc.).
Enfin, que dire d’une certaine presse qui relaie sans s’indigner ce type de d’images violentes ?
En effet pas vraiment tempéré ni raisonnable cette publication d'une association pro loup ("Le Klan du loup") visible sur leur page facebook se fait menaçante.
Leur message visibe sur leur page facebook :
Un groupe terroriste se prénommant « Front de la libération du Champsaur » a diffusé une vidéo digne de DAESH (État Islamique) dans laquelle il déclare « entrer en action » contre le Loup. Ce groupe terroriste a reçu le soutien officiel de la FDSEA05 par la voix de Sandrine Hauser.
Cette racaille de l’industrie ovine est facilement reconnaissable.
Si les pouvoirs publics n’agissent pas rapidement, Le Klan du Loup mettra tout en œuvre pour protéger Canis lupus italicus ❗️
Que la vermine agricole n’oublie pas que des cabanes de berger avaient déjà explosé dans les années 90...
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Il y aura un avant et un après.Un avant et un après cette vidéo où l'on voit des hommes et une femme armés et cagoulės annoncer leur volonté de se libérer du loup et de ses dégâts. Ils annoncent avoir créé le Front de Libération du Champsaur et promettent des actions à venir. Autant le dire , c'est du jamais vu. Qu il s'agisse d'une action ponctuelle ou du début réel d'un mouvement contre le loup, cette vidéo témoigne dans tous. les cas d'une exaspération profonde."trop c'est trop !" disent-Ils comme un écho à la dernière attaque de loup qui a eu lieu ce vendredi dans le Valgaudemar où 97 brebis ont trouvé la mort. Une attaque qui fait suite à pas moins d'une vingtaine d'attaques ces derniers jours dans le 04 et le 05 avec, comme ils le disent dans cette vidéo plus de 600 bêtes tuées. A la vue de la vidéo le parquet a ouvert une enquête ce dimanche.
Hautes-Alpes : Le front de libération du Champsaur prêt à entrer en action from ALTO Dici Radio on Vimeo.