Publié par Laurie Charrié le mer, 28/08/2019 - 13:01

Mise à jour 22h
Les éleveurs ont décidé ce mercredi soir de mettre un terme (provisoire?) au siège de la Préfecture des hautes-Alpes et ce, avant la charge des gardes mobiles pressentie au petit matin. Après 3 jours et deux nuits d'occupation; ils ont préféré éviter l'affrontement mais non sans avoir pris soin de déverser tout ce qu'il avaient en particulier du lisier sur les différentes entrées de la Préfecture.
Trois jours ou plutôt quatre si on prend en compte le bruit énorme qu'a fait la vidéo du front de Libération du Champsaur que nous vous avons dévoilé samedi soir et où les éleveurs annonçaient des actions contre le loup. Elles ont donc eu lieu et cette manifestation restera dans l'histoire. Il y aura un avant et un après et personne ne peut plus ignorer leur détresse face aux attaques incessantes du loup.
Ils auront obtenu une grande résonance médiatique et quelques menues avancée comme la visite d'Elisabeth Borne la ministre de l'écologie qui va venir sur le terrain où l'envoi de la brigade loup dés ce jeudi dans les Écrins pour
"effaroucher" le loup.
Mais ils n'auront pas obtenu d'avancés concrètes en particulier sur leur demande à la fois nécessaire et symbolique visant à ce que soient autorisés les tirs de défense en particulier dans les parcs nationaux.
Attendre d'être délogés par les gendarmes mobiles, ou partir d'eux même, la question s'est longtemps posée ce mercredi soir chez les éleveurs devant la préfecture des Hautes-Alpes. Partagés entre la crainte de débordement à l'image des petits qui avaient commencés ( jets de projection, feux dans la cour, lisier) et d'un autre côté par l'envie d'aller jusqu'au bout le choix était cornélien pour les responsables agricoles.
Il s'agit là du point de vue des éleveurs. Rappelons nous qu'il y a toujours beaucoup de pro-loup ou de gens qui n'ont pas de point de vue. Il est aussi impossible pour l'État d'accepter qu'une préfecture soit dégradée et assiégée.
On pouvait le craindre car leurs demandes paraissaient inaccessibles. Les agriculteurs sont sortis de leur réunion en colère avec le préfet en charge du loup. On peut s'attendre à ce qu'ils bloquent la ville jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause c'est-à-dire l'autorisation des tirs de défense dans le Parc national.
Le préfet leur a refusé l’autorisation de tirs. En revanche il leur a proposé l’arrivée d’une brigade loup pendant 15 jours et il est prêt à créer un groupe de travail.
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Les éleveurs toujours devant la préfecture de Gap à l'issue de cette deuxième nuit. Ce mercredi matin au réveil, une bonne ambiance régnait entre les manifestants et les policiers présents sur place. Pour autant, les éleveurs restent fermes sur leur position : ils veulent des avancées concrètes sur l'autorisation des tirs de défense dans le Parc national. S'ils n'obtiennent pas gain de cause, ils promettent d'entamer d'autres actions. Selon Sandrine Hauser secrétaire générale de la FDSEA 05, ils sont prêts à construire des murs tout autour de la préfecture, voire même de bloquer Gap et ils ne plaisantent pas: Toute la ville est déaja entourée de tracteurs pret à rouler sur Gap.