Publié par Jean Eymar le dim, 01/09/2019 - 20:58

Alors que les éleveurs sont dans l’attente de la visite annoncée de la ministre de l'écologie et peut-être auparavant de celle du Dromois Didier Guillaume, ministre de l'agriculture, la "brigade loup" est sur le terrain.
L’intégralité de cette brigade est dans les Hautes-Alpes et elle va avoir à faire: en effet la prefete a pris la décision d'autoriser des tirs de défense renforcés dans le Valgaudemar et dans la vallée de Champoléon
Retour sur la semaine dernière:
Les éleveurs ont décidé ce mercredi soir de mettre un terme (provisoire?) au siège de la Préfecture des Hautes-Alpes et ce, avant la charge des gardes mobiles pressentie au petit matin. Après 3 jours et deux nuits d'occupation; ils ont préféré éviter l'affrontement mais non sans avoir pris soin de déverser tout ce qu'il avaient en particulier du lisier sur les différentes entrées de la Préfecture.
Trois jours ou plutôt quatre si on prend en compte le bruit énorme qu'a fait la vidéo du front de Libération du Champsaur que nous vous avons dévoilé samedi soir et où les éleveurs annonçaient des actions contre le loup. Elles ont donc eu lieu et cette manifestation restera dans l'histoire. Il y aura un avant et un après et personne ne peut plus ignorer leur détresse face aux attaques incessantes du loup.
Ils auront obtenu une grande résonance médiatique et quelques menues avancée comme la visite d'Elisabeth Borne la ministre de l'écologie qui va venir sur le terrain où l'envoi de la brigade loup dés ce jeudi dans les Écrins pour "effaroucher" le loup. Mais ils n'auront pas obtenu d'avancés concrètes en particulier sur leur demande à la fois nécessaire et symbolique visant à ce que soient autorisés les tirs de défense en particulier dans les parcs nationaux.
Attendre d'être délogés par les gendarmes mobiles, ou partir d'eux même, la question s'est longtemps posée ce mercredi soir chez les éleveurs devant la préfecture des Hautes-Alpes. Partagés entre la crainte de débordement à l'image des petits qui avaient commencés ( jets de projection, feux dans la cour, lisier) et d'un autre côté par l'envie d'aller jusqu'au bout le choix était cornélien pour les responsables agricoles.
Il s'agit là du point de vue des éleveurs. Rappelons nous qu'il y a toujours beaucoup de pro-loup ou de gens qui n'ont pas de point de vue. Il est aussi impossible pour l'État d'accepter qu'une préfecture soit dégradée et assiégée.
Écoutez Edouard Pierre co-président des Jeunes Agriculteurs ce mercredi soir au moment où ils ont décidé de démonter et de reprendre leur (lourd) travail.