Publié par Adrien CITEAU le mer, 04/09/2019 - 13:03

C'est devenu l'un des sujets de conversation à Briançon : l’immense projet résidentiel et hôtelier du Fort des Têtes va t'il se réaliser ? Alors que le promoteur Ludovic Arnaud annonce une réunion publique le 20 septembre, le maire de Briançon ne cache pas sa perplexité.
Certes le projet n'a pas coûté un centime à la commune mais ce serait une grande déception s'il ne voyait pas le jour, dit en substance le maire qui voyait là une occasion rêvée de sauver ce fort Vauban classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les semaines passent et le doute s'installe au point de faire dire au maire de Briançon que la situation est pour le moins déplaisante.
On le retrouve dans le studio de D!CIDEUR avec Jean-Marc Passeron :
Bon faisons simple ou essayons.
Même si des Briançonnais s'opposent au projet, l'immense majorité souhaite dans l'absolu que ce projet d'aménagement du Fort des Têtes classé comme tous forts Vauban au patrimoine mondial de l'Unesco voit le jour.
Le projet est porté par Ludovic Arnaud (Next Partners) qui doit commencer à avoir les oreilles qui sifflent. "Madoff lui aussi était brillant" nous a confié sous forme d'humour caustique un haut responsable de ce territoire... c'est dire.
Concrètement, il s'agit de réaliser un hôtel 5 étoiles accompagné de restaurants et de boutiques de luxe mais aussi de logements et d'un centre de congrès. C'est bien entendu un téléphérique qui amènera les clients depuis le Champ de Mars, pour une facture à minima de 75 millions d'euros.
La ville a tout à y gagner, le projet ne lui coûte pas un centime et permet de sauver le fort qu'elle est loin d'avoir les moyens d’entretenir.
Problème, le fonctionnement du PDG laisse perplexe des élus ou partenaires qui aimeraient bien avoir des nouvelles et qui se retrouvent contraints (disent-ils) de suivre le projet par voie de presse... Bon nombre de personnes commencent donc à douter à commencer par les élus de la majorité qui sont même aller pour certains jusqu'à voter contre ou s'abstenir lors d'un vote au Conseil municipal. L'accueil qui lui avait été réservé était pourtant "aux petits oignons".
Alors, comme régulièrement, nous avons tenté de le joindre ce jour sans succès mais peu importe puisqu'on on connaît déjà son propos, en substance "ça va se faire, no soucy".
Comme dit plus haut, on le souhaite.
On essaye donc de faire l'autruche, de mettre des boules Quies mais il nous est difficile de ne pas entendre des prestataires qui se plaignent de ne pas être payés, des professions libérales qui "débinent" le projet, des élus qui s'étonnent (version douce) du fonctionnement du PDG et qui "hallucinent" de voir des plaquettes qui indiquent que le projet va s'élargir au fort du Randouillet en passant par Charleville-Mézières et Rhône-Azur dont la direction n'a pas de nouvelles depuis 4 mois.