Publié par Jean Eymar le dim, 08/09/2019 - 08:00

Il est loin de donner l’image caricaturale des écologistes; Jérôme Garnier est un jeune Gapençais de 36 ans qui depuis son plus jeune âge se passionne pour l’environnement. Informaticien, il consacre une grande partie de son temps à celle noble cause en tant que citoyen mais aussi en tant que membre actif de la SAPN (Société Alpine de Protection de la Nature) ou encore gérant le site Internet notreterre.org. Son dernier combat, c'est celui du refus de l’abatage des arbres devant la gare de Gap où doit être réalisé un "pole d'échange multimodal". Sept arbres ont déjà été abattus et les deux derniers seront coupés ce lundi. La mobilisation entamée en début de semaine à fait choux blanc tout comme la réunion avec le maire de Gap où celui-ci a campé sur ses positions expliquant que 11 arbres seraient replantés en lieu et place de ceux abattus. Et pour ceux qui s’étonneraient d'un tel "barouf" pour neufs arbres coupés, Jérôme Garnier est loin d'être à courts arguments.
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L'exemple de Clermont-Ferrand
Dès cet automne, les habitants pourront devenir les jardiniers de leur propre rue.
À Clermont-Ferrand, aux abords du Muséum Henri-Lecoq, des fleurs, plantes et autres végétaux commencent à s'épanouir au pied de certains immeubles. C'est ici, en lien avec l'exposition « Nature en Ville », que la collectivité du Puy-de-Dôme teste son « permis de végétaliser ».
Objectif ? Permettre aux habitants qui le souhaitent de devenir les jardiniers de leur propre rue. « Il me semble intéressant de décliner l'enjeu de la biodiversité urbaine sur les espaces du quotidien », souligne Grégory Bernard, adjoint à l'urbanisme, à l'origine de cette idée verte.
L'éclosion du dispositif est prévue dès cet automne. Concrètement, les riverains volontaires pourront demander un permis de planter via une plateforme Internet. Si la végétalisation est possible, le bitume ou les pavés seront remplacés par de la terre végétale. L'habitant-jardinier sera ensuite chargé de cultiver et d'entretenir cet espace.
Christophe Thomas, gérant du café « Rosa da Rua », dans le centre historique, a suivi de près l'expérimentation. Il fera sans doute partie des premiers à demander son permis. Pour des raisons esthétiques, mais pas que… « Je trouve que la verdure apaise la ville, calme les gens. Un jardin, c'est aussi un espace de discussion et de rencontres », observe-t-il. Des expériences similaires existent déjà à Lyon, Paris ou Rennes.
Plus d'info http://www.notreterre.org/
