Publié par Adrien CITEAU le mer, 11/09/2019 - 18:29

Le deuxième opus du programme ‘’Nos terres inconnues" tourné dans le Queyras en mars 2019 sera diffusé le mardi 17 septembre 2019 à 21h en prime sur France 2.
Pour ce deuxième numéro du magazine de France 2 produit par Adenium TV, Raphaël de Casabianca emmène Cécile Bois et Raphaël Lenglet, le duo star de "Candice Renoir" au cœur du Parc naturel régional du Queyras dans les Hautes-Alpes.
Les héros de la série ont été emmenés courant mars 2019 dans la vallée du Queyras, un écrin de nature spectaculaire et méconnu. Dans ce paysage abrupt, ils partent à la rencontre de personnalités singulières, généreuses et toutes passionnées de leur territoire. Raphaël de Casabianca et ses invités vont vivre une expérience unique et intense au cœur de la plus haute vallée d’Europe habitée à l’année. Ils seront plongés en immersion au beau milieu des paysages grandioses et des villages authentiques du Queyras... Ils partageront le quotidien de ses habitants amoureux des grands espaces, attachés aux valeurs, aux traditions et à l’histoire de leur pays. Chaque jour, Cécile Bois, Raphaël Lenglet et Raphaël de Casabianca ont ainsi découvert les nombreuses facettes de ce territoire de haute-montagne aux allures de bout du monde... Des rencontres fortes en émotions et des aventures riches en sensations !
L’office de tourisme du Guillestrois et du Queyras a travaillé pendant plusieurs mois en étroite collaboration avec les équipes de l’émission. Nos missions, faciliter la préparation de l’émission et offrir les meilleures conditions de tournage à ce programme qui au-delà de valoriser le Queyras et plus largement les Hautes-Alpes est une véritable aventure humaine à vivre et à faire découvrir aux téléspectateurs. Ce film a également reçu le soutien de : L’Agence de Développement des Hautes-Alpes via son bureau des tournages, le Parc naturel régional du Queyras, la Régie des Stations du Queyras, les Mairies
du Queyras, la Communauté de Communes du Guillestrois et du Queyras...
Nul doute que cette émission va susciter à de nombreux téléspectateurs des envies d’évasion, de voyage et de déconnexion... Le service presse de l’Office de tourisme du Guillestrois et du Queyras est en relation quotidienne avec la production de l’émission ‘’Nos Terres Inconnues’’. Si vous souhaitez réaliser une ITW avec Cécile Bois, Raphaël Lenglet ou Raphaël de Casabianca merci de me contacter afin que j’organise cela avec la production.
>> Cécile Bois, Raphaël Lenglet et Raphaël de Casabianca nous racontent leur expérience dans le QUEYRAS !
Pourquoi avez-vous choisi d'emmener Cécile Bois et Raphaël Lenglet dons le Queyras ?
Raphaël de Casabianca : Après la première émission de Nos terres inconnues dons les Cévennes avec Malik Bentalha, nous
avions dans l'idée de changer de territoire, d'aller en altitude : dans les Alpes, le massif des Écrins, le Queyras Ismaël et Alice
Khelifa ont fait des repérages, ils ont passé un mois sur place pour trouver les bonnes personnes. Au début, nous hésitations
entre différents endroits. Il y a eu un gros travail, sur plusieurs mois, pour trouver la bonne équation entre les rencontres,
les gens qui allaient nous faire découvrir leur région et l'environnement. Tout ça nous a permis de trouver l'endroit parfait
pour nous : le Queyras
Comment vous préparez-vous à ces voyages, notamment, ici, par rapport à l’altitude ?
R. C. : Je fais des courses en montagne, de la randonnée et des sommets depuis longtemps. Même si je ne connaissais pas
le Queyras, c’est un terrain avec lequel Je suis familier. Après, pour mes invités, c'est autre chose puisque, eux, ne savent
pas et ne peuvent se préparer ni psychologiquement ni physiquement.
Justement, comment gérez-vous cette absence e forcée de préparation chez les invités, notamment avec Cécile
Bois ?
R. C. : Ce qui est vraiment compliqué, c'est de faire en sorte que mes invités, même s'il y a des réticences ou des
inadéquations, puissent vivre leur expérience le mieux possible. Pour Cécile Bois, c’est particulier parce que comme elle
l'explique à 7 ans, elle a eu une expérience de la montagne très négative et, pour elle, c'était presque une façon de se
confronter à sa peur. La difficulté pour les invites réside dans le fait qu'ils ne savent jamais ce qui va se passer dans la
semaine, ni le jour, ni l'heure qui arrive. Ils sont vraiment dans une situation de fragilité extrême avec un environnement
hostile. Et c'est là qu'il faut les accompagner, leur faire comprendre qu'en se dépassant ils peuvent accéder à quelque chose
de plus fort. Même si de temps en temps il y a des réticences, l'aventure est tellement belle, les rencontres sont tellement
fortes, qu'on passe par-dessus C'est très intéressant de soutenir quelqu'un dans ce combat-là, on traverse plein d'émotions
différentes, et moi je suis un peu comme un bâton, de pèlerin sur lequel on peut s'appuyer. Je suis là pour foire de cette
expérience quelque chose de fort, d’intéressant et d'intime
On a l'habitude sur Rendez-vous en terres inconnues et Nos terres inconnues de vair partir les gens seuls. Cette
fois-ci. Vous accueillez un duo, qu'est-ce que ça change ?
R. C. : Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a une complicité très forte entre eux. Cela fait sept ans qu'ils travaillent sur la série
Candice Renoir, donc ils se connaissent par cœur. Mais pas dans ce contexte-là. Cécile et Raphaël sont extrêmement
bienveillants, ce sont des gens très ouvert, très à l'écoute. Tout ça s'est fait de manière très naturelle, alors qu'en amont on
s'était dit que ça allait être compliqué, Justement, d'être avec un duo bien établi, Je pense que c'est leur générosité qui a
fait la différence.
Pourquoi avez-vous choisi ces invités ?
R- C, : Là, on innove avec un duo ... C'est une idée de Frédéric Lapez et il ode bonnes intuitions. On a diné ensemble avant
de partir pour que je fasse connaissance avec eux. J'ai tout de suite senti qu'il allait se passer quelque chose, ils ont des
personnalités fortes. Et puis Candice Renoir est une série qui marche bien depuis des années, les gens y sont attachés et Je
trouve vraiment intéressant de découvrir le duo dons un outre contexte,
Ce qui innove aussi avec Nos terres inconnues, c'est que vous emmenez vos invités ... en France ! Est-il plus
difficile d'être surprenant en restant dans son pays plutôt qu'en partant à l'autre bout du monde avec Rendez-
vous en terre inconnue ?
R. C. : Partir à l'autre bout de la planète découvrir un autre peuple, c'est beaucoup plus fort en termes d'intensité, mais les
émotions en bas de chez soi sont quand même là. Ma grand-mère avait l'habitude de me dire : « Tu verras, Raphaël, tant
que tu es jeune, voyage. Fais le tour du monde ; tu te rendras compte qu'a côté de toi il y a des trésors que tu ne voyais pas
forcement parce que tu voulais voir loin. » C'est un peu comme quand on fait de la plongée sous-marine : on a envie de
voir de très gros requins au début, de gros poissons, puis au bout de dix ans on s'intéresse aux coraux, ces microéléments
qui font toute la différence. C'est aussi ce qu'on veut faire avec cette émission, on n’a pas forcément besoin d'aller très loin
pour faire des rencontres qui vous bouleverse et des expériences qui vous changent. Nous sommes toujours en contact avec
eux et li x et il s'est passé quelque chose. Pour l'avoir vécue, c'est d'une intensité tout aussi forte et poignante
Vous parliez justement de mettre l'accent sur l'humain, de toutes ces belles rencontres, lesquelles vous ont le
plus marqué ?
R. C. : C'est difficile de choisir Par exemple Dominique, la tête dons les Etoiles à l'observatoire de Saint-Véran, m'a
impressionné parce qu'il était complètement en phase, perché dans son observatoire, déconnecté de notre monde terrestre
et connecté ou cosmos. Nous avons vécu une expérience très forte, en osmose avec la nature, à 3 000 mètres d'altitude.
J'ai été touché par sa passion et sa fragilité à certains moments. Mais la rencontre avec John et ses chiens de traîneaux a
aussi été très intense. Il est en harmonie avec les éléments et a une relation très singulière avec ses animaux. Ils m'ont tous
marqué ... Même les parents d'Alizée, qui s'occupent du refuge de l'Aigle à plus de 3 000 mètres ! Ce sont des destins et
des choix de vie incroyables. Je n'ai qu'une hâte, c'est de tous les retrouver pour l'émission.
Si vous deviez choisir un moment fort de cette expérience ?
R. C. : Regarder les premières lueurs du Jour devant l'observatoire était un moment particulier. C'est bête, parce que le soleil
se levé tous les jours et nous sommes tous témoins de ça ... Mais c'est une lutte avec soi-même, la montagne. Je crois
qu'après l'ascension - qui a été difficile pour Cécile comme pour tout le monde, avec quand même un ressenti de - 26 •c -,
la vision du Queyras à nos pieds, c'était quelque chose ! Quand j’en parle, j'en ai encore des frissons ; c'était un vrai moment
de portage. Je me suis dit qu'il fallait se souvenir de la beauté du monde tous les jours, qu'elle nous nourrisse. A cet instant,
malgré nos expériences différentes, on portait tous le même regard sur ce lever de soleil, et cela nous a transportés.
Propos recueillis par Marine NOZERARD
Etes-vous un téléspectateur régulier de Rendez-vous en terre inconnue 1
Raphaël Langlet : Un spectateur assidu ! C'est une des rares émissions que je regarde encore à la télé et même en replay.
J'ai beaucoup d'affection pour ce programme, et je trouve qu'il donne du sens ou service public. C'est l'antithèse de la télé-
réalité.
Vous aviez hate de participer à l’émission ?
R. L. : Bien sûr ! J'étais flatté qu'on me le propose et ça tombait très bien. Je sortais de Candice Renoir en tant que réalisateur
et j'étais plutôt éreinté. Quand un tournage comme ça s'arrête, on est assez vide, on est loin de sa vie, loin de soi. Surtout
quand, en plus de jouer, on réalise Ça m'a occupé è peu près dix mois. Javols besoin de reconnecter. C'était une belle
opportunité.
Qu'avez-vous pensé lorsque l'an vous a proposé de partir avec votre acolyte Cécile Bois, et non pos seul ?
R. L. : J'étais évidemment heureux de partager cette aventure avec Cécile. J'ai trouvé l'idée intéressante parce que, dans les
faits et avec le succès de la série. On est un duo, Cécile et mo, On se complète bien en général. De toute façon, nous nous
sommes vraiment rencontrés sur l'humour et sur le travail, des valeurs qu'on a en commun. Et puis Je pense que c'est mieux
de partir à deux, on est moins flippés 1
Vous aviez quand même l'air d'être plus à l'aise à la montagne qu'elle !
R. L. : Oui, alors honnêtement, Je me doutais que ce serait la montagne ... Dans ce genre d'aventure, la probabilité de s'y
retrouver est quand même très élevée. On ne peut pas dire que je sois tombé de ma chaise de surprise Par rapport à Cécile,
qui a une aversion totale pour la montagne, et qui l'a toujours d'ailleurs, j'eto1s plus libre. J'étais un peu son ange gordien.
On va dire.
Aviez-vous une certaine appréhension de partir à dans une aventure au milieu de nulle part ?
R. L. : Mo, qui suis un peu « contrai freak ». Ma vraie appréhension, c'était d'ignorer où on allait dans l'heure qui suit. J'ai
dû mol à marcher derrière quelqu'un sons savoir combien de temps ça va prendre, je sais que c'est débile, mais j'ai besoin
d'être ou courant. Pour moi, le plus gros challenge, ça a été l’abandon et le lâcher-prise Tout ce dont j'avais besoin, en fait.
Ça n'a pas été évident les trois premiers Jours, je me suis rendu compte du niveau d'addiction que j'avais à mon téléphone
portable - qui était dramatique. Mais finalement on s'y fait. Quand on me l'a rendu, c'est comme si on donnait un litre d'eau
à quelqu'un qui avait très soif (rire).
Quels ont été les moments les plus marquants de cette expérience ? Des moments durs ou surprenants ?
R. L. : Le moment le plus dur a aussi été le plus gratifiant : quand nous avons traversé cette tempête de glace pour aller à
l'observatoire de Saint-Véran. C'était vraiment très dur, mais finalement, lorsque nous sommes arrivés, c'était formidable.
J'ai réalisé un de mes rêves de gosse, passer la nuit à observer les étoiles.
Et de toutes les rencontres que vous avez faites, lesquelles vous ont le plus marqué ?
R. L. : J'ai eu un peu l'impression qu'on était des témoins de Jéhovah, à débarquer chez les gens sans arrêt... Mais nous
avons rencontré beaucoup de monde. Nos hôtes, bien sûr, Valentin et Alizée ! Nous avons beaucoup rigolé, parce qu'avec
avec des prénoms pareils j'étais persuadé que c'était des vieux ! En fait, ils étaient beaucoup plus jeunes que nous. Nous
nous sommes très bien entendus. Puis, aussi, Dominique, qui nous a accueillis à l'observatoire et dont on a bu les paroles.
C'était un moment assez fort. Franchement, tous les gens qu'on a rencontrés sont connectés à leur travail, à l'endroit où ils
vivent, n'om pas tellement de doutes. Je pense qu'ils avaient plus d'a priori sur nous qu'on n'en avait sur eux, car ils se
justifiaient beaucoup de leurs choix de vie, alors qu'on était juste là pour les écouter et qu'ils nous montrent leur région.
Dans l'ensemble, on a été très bien reçus. Échanger avec des gens passionnés, ça apporte toujours quelque chose, ça vous
nourrit. Ça vous recadre aussi.
Et si vous deviez nous parler de ce que vous o apporté cette expérience ?
R. L. : Elle m'a appris que je dois vraiment sortir de mes habitudes. Ça fait sept ans qu'on a un emploi du temps très, très
planifié avec Cécile sur les tournages Je m'en suis rendu compte, avec les anniversaires Facebook, qu'il y a un on 011 était
exactement ou même endroit, en train de faire les mêmes choses, avec les mêmes gens. Une vraie routine, C'est une très
belle routine, mais là ça venait vraiment casser les habitudes. C'était tellement nouveau. Et puis c'est la première fois qu'on
est mis en avant en tant que personnes et pas à travers nos personnages. Il y avait comme une mise en danger, assez
salvatrice pour moi. Quelque chose qui me sortait un peu de mon cadre, et c'était vraiment ce dont j'avais besoin.
J'ai vu qu'il fallait que je sois peut-être un peu plus aventureux et curieux du monde, comme je l'étais avant. Comme quoi,
une tempête de neige, ça vous remet d’équerre !
Propos recueillis par Marine NOZERARD
Comment avez-vous réagi quand Frédéric Lopez vous a appelée ?
Cécile Bois : Trois ou quatre mois avant de foire l'émission, j’étais dans un moment de ma vie où j'avais très envie de
m'éprouver. Spontanément, j'avais pensé à Rendez-vous en terre inconnue, que j'aime beaucoup regarder, et j’aurais adoré
que Frédéric m’appelle ! Partir comme ça à l'aventure vers une destination inconnue où je m'abandonnerais dons un
environnement â la fois. Hostile mais encadré me mettre en danger, â l'épreuve, casser quelques portes que j'ai construites
au fil de ma vie. Nos terres inconnues, c'était pour moi une autre émission dont j'aimais bien l'énergie. Quand Frédéric m'a
appelée, j'ai dit tout de suite « Oui » ! Je n'allais pas partir à l'étranger et me confronter à l'inconnu comme je le pensais,
mais j'allais forcément passer un moment drôle et merveilleux. Surtout quand j'ai su que Raphaël Lenglet allait venir avec
moi, et qu'il aurait plus d'une occasion de se foutre de moi !
Car la montagne, ce n'est pas votre élément ...
C. B. : Jusqu'au dernier moment, on ne savait pas où l'on portait. Mais on nous avait posé des questions. Pour la montagne,
j'avais mentionné de façon anecdotique que j'avais été, traumatisée petite. Je m'étais perdue dons la montagne où je skiais
avec mes parents En cherchant une petite piste, je m'étais retrouvée en haut d'une piste noire, avec des précipices. J'ai le
souvenir de la neige qui glisse, du ravin et du grand stress d'y tomber !
Après que nous avons été informés de notre destination, Frédéric avait vraiment peur que je ne veuille plus y aller ! Je lui ai
dit : « Si, bien sûr ! Peut-être que ça ne vient pas par hasard, peut-être est-ce le moment de me réconcilier avec la montagne
... » J'ai vraiment pris ça comme une épreuve à vivre et, comme j'étais dans un état d'esprit d'ouverture, je me suis sentie
prête.
Est-ce que la présence de Raphoél Lenglet a motivé votre décision ? Avec lui, vous formez un duo bien ancré
dons la fiction et dons la vie ...
C.B. : J’aurais dit oui sans Raphaël, car c'est un truc entre moi et la montagne, un règlement de comptes avec elle. Je savais
qu'il ne me serait d'aucun secours dans cette appréhension de la peur mais avec lui, dans l'aventure, c'était un plus. On se
connait maintenant depuis huit ans et j'étais convaincue que j'allais vivre de très bons moments de complicité, de
désinvolture et d'autodérision. Mais il ne s'est pas « que » foutu de ma gueule, il a été aussi très protecteur dans les situations
difficiles, même s'il ne pouvait pas faire grand-chose. Un Jour plus éprouvant que d'autres, il a demandé à Raphaël de
Casablanca de calmer le jeu vu mon traumatisme ».
Comment avez-vous vécu ces difficultés physiques ?
C. B. : Vous aimeriez être un super-héros dons ces situations-là, la personne qui ne cc use pas de problème et qui o tout
dépassé. En plus, l'équipe masculine est extraordinaire, humainement et physiquement : c'est celle qui part avec Rendez-
vous en terre inconnue. Alors quand vous vous rendez compte que vous êtes le vilain petit canard, il y a quelque chose de
désolant. Je l'ai tourné en dérision, je ne me suis pas étalée et me suis battue avec moi, sons gloire.
Parlez-nous des personnes que vous avez rencontrées.
C. B. : Ce qui m’a plu, c'est leur essence. Ces gens vivent à la montagne parce qu'ils sont passionnés. Ils aiment tous le froid,
moi qui n'aime ni la chaleur ni le froid ! Alizée et Valentin sont tombés amoureux sur l’ile de Crozet, dons les terres australes
et antarctiques françaises ! La vraie rencontre, c'est eux. Ils sont drôles, gentils et en même temps ils ont du caractère.
Au cours de cette semaine, vous vous toisez beaucoup, vous écoutez ...
C. B. : Les personnes qu'on a rencontrées ont beaucoup arrosé des terres arides et nous ont ouvert des portes. Mais il y avait
un malentendu au départ. Ils nous ont un peu accueillis comme des Parisiens, et je n'ai jamais été parisienne ; comme des
urbains, et je suis une fille de la campagne ; comme des intellectuels, et je me sens beaucoup plus instinctive et proche de
la nature. Il n'empêche que leur univers n'était pas le mien, même si on partageait des points communs : le silence, la
contemplation ... Il y a pourtant plein de nuances que j'ai intégrées dons mon rapport à la nature ... Cela passait par l'écoute,
on ne peut pas avancer si on ne comprend pas. On ne peut pas comprendre si on n'écoute pas. Même si je n'étais pas
d'accord avec tout ce qu'ils me disaient, ces gens étaient là pour m'apprendre.
On vous sent très émue lors du dernier diner, qui rassemble toutes tes personnes rencontrées pendant ce périple.
Pourquoi ?
C. B. : J'étais malade et épuisée après la dernière épreuve, particulièrement difficile. Je suis quelqu'un de lent et, pendant
toute la semaine, j'ai reçu toutes les informations sons les décanter, ce soir-là, quand j'ai vu autour de la table tous ceux
qu'on avait rencontrés et les ai entendus parler, tout m'est revenu à la figure, avec à la fois admiration, humilité, fragilité :
ils ont déverrouillé certaines de mes portes. À un moment, le père d’Alizée, le plus montagnard du groupe, m'a dit :« Vous
avez peur de tout ». Sur le moment, Je lui ai répondu :« Non, je suis quelqu'un de très courageux !» Mais il avait raison et
ça a fait écho en moi : tu es pleine de peurs ! Ces gens-là pensent comme ils skient : ils dévalent la piste sans craindre le
caillou sur la piste. Ifs m'ont appris. â descendre et à ne pas (e regarder.
« Votre passion est plus libre que la mienne" leur dites-vous. Qu'avez-vous ressenti chez eux qui vous a fait
éprouver davantage la liberté ?
C. B. : Mon métier, c'est de jouer. J'ai un esprit plutôt indépendant depuis que je suis toute petite. Or mon métier dépend
d'autres corps de métier : production, chaîne de télévision ... Je fais ce que j'aime, mais je ne vois pas forcément ou je veux
en toute liberté, Eux, si ! Car leur passion n'a pas besoin des autres. Celle qui m'anime n'est pas moins forte que la leur.
Mais je ne pourrais jamais être aussi libre qu'ils le sont et cela m'affecte.
Le moment le plus lumineux ...
C. B. : Un moment bref dans l'émission : le jeu de cartes Time's Up ! Auquel nous avons joué avec Alizée, Valentin et les
deux Raphaël et c'est là qu'en s'est vraiment rencontres On a ri - car Raphaël Lenglet n'a pas un cerveau commun ! - et on
aurait pu être dans n'importe quel endroit du monde : le plus important, c'était les gens et le groupe qu'on était en train de
former. C'est le moment que j'ai préféré.
Et quel souvenir garderont Cécile et Raphaël de cette semaine très particulière ?
C. B. : Un éclat de rire, où j'ai failli foire pipi dans ma culotte, le jour où Raphaël a descendu la pente en nageant en étoile
avec les bras en croix I Les éclats de rire du Time's Up. Cela me conforte dans l'affection qu'on se porte l'un pour l'autre et
met un point d'orgue à notre relation.
Qu'aimeriez-vous que le public retienne de cette émission ?
C. B. : Je l'ai vraiment fait pour moi Mois j'espère que le public va passer un bon moment, se rendre compte que les
comédiens sont des gens comme les autres, qu'il y a de belles amitiés. Et que ça lui permettra â lui aussi d'ouvrir des portes
et de les traverser.
Propos recueillis par Anne-Laure Fournier
Après avoir animé pendant plus de 10 ans l'émission Rendez-vous en terre inconnue, Frédéric Lapez rêvait de
foire des rencontres aussi fortes à côté de chez lui et de donner à voir les oasis de nature magnifiques que
compte notre pays. Ainsi est né Nos terres inconnues.
Animée aujourd'hui par Raphaël de Casob1onca, Nos Terres Inconnues pan à la rencontre de Françaises et de Français qui
ont fait le choix de vivre dans des écrins de nature exceptionnels, éloignés des centres urbains. Avec lui, il emmène un ou
des invités qui ne savent rien de ce qui les attend sur leur chemin.
Nos terres inconnues veut mettre en lumière des hommes el des femmes attachants, enthousiastes et avides d'ouvrir les
portes de leur royaume Ces gens ont choisi de vivre en accord avec la Terre, avec leurs voleurs et en Iien avec les autres.
L’éloignement génère des contraintes. Mois ils les acceptent et s'épanouissent dons un mode de vie rural. Ils sont une
ouverture sur une outre façon d'être, a une époque où tant de Français rêvent de quitter la ville pour la compagne
Nos Terres Inconnues porte ainsi les mêmes voleurs que sa gronde sœur, Rendez-vous en terre inconnue : le partage,
l’émotion, la bienveillance, le grand spectacle de la nature. Mais surtout la rencontre de personnes inspirantes qui vivent
près de chez nous.
