Hautes-Alpes : le président Bernard sèchement rembarré par la Ligue contre la violence routière

Après sa lettre acerbe à destination de la Ligue contre la violence routière, le président du Conseil départemental Jean-Marie Bernard a reçu sa réponse. Alors qu'il critiquait la limitation à 80 km/h sur le réseau routier haut-alpin, et affirmait sa volonté de tout repasser à 90 dès qu'on le lui autoriserait sans augmenter l'insécurité routière, la Ligue lui demande, à l'inverse, de fournir des preuves sur les accidents graves dans les Hautes-Alpes, et de déterminer si une vitesse excessive était avérées ou non. La ligue termine sa réponse de cinq pages par un rappel : "le 80 km/h est une mesure de sécurité routière qui doit s’appliquer partout, comme ce fut le cas pour l’obligation du port de la ceinture, l’utilisation des dispositifs spécifiques pour les enfants dans les voitures, le 50 km/h en ville, etc. Il ne viendrait à personne l’idée de contester aujourd’hui ces règles qui ont sauvé des centaines de milliers de vies et pourtant à l’époque.."

 

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Ce dimanche, le Journal du Dimanche a publié une étude pour la Ligue contre la violence, qui recense le nombre d'accidents, de blessés et de morts par département entre 2013 et 2017. La Ligue a demandé a Claude Got, professeur de médecine et spécialiste de la sécurité routière, de commenter les résultats. Pour les Hautes-Alpes, avec 216 accidents entre 2013 et 2017, impliquant des tués et des blessés hospitalisés, le constat est dans appel : revenir à 90 km/h "ne peut qu'accroître les nombres d'accidents, de tués et de blessés".

Le président du Département haut-alpin Jean-Marie Bernard, fervent défenseur des 90 km/h, a vivement réagit : "prouvez-moi la nature des accidents graves de l'été, et nous verrons s'ils sont dûs à la vitesse" :

Voici le courrier de Jean-Mari Bernard adressé à la présidente de la ligue  contre la violence routière

courrierJeanMarieBernard

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