Santé dans les Alpes de Haute-Provence : Patricia Granet-Brunello saisit le Président de la République

Dans un courrier adressé au Président de la République (en pièce jointe), Patricia GRANET-BRUNELLO, Maire de Digne-les-Bains, alerte sur la situation difficile des hôpitaux bas-alpins.  

Le SAMU en danger

« Aujourd’hui, le problème des urgences est alarmant : 4 médecins quittent les urgences de Digne-les-Bains, 4 médecins quittent les urgences de Manosque et les urgences de Sisteron ont fermé la nuit cet été faute d’effectifs médicaux. La santé de nos concitoyens est en jeu. 

Or, si de nouveaux médecins n’arrivent pas rapidement aux urgences du centre hospitalier de Digne-les-Bains, la seule solution proposée par la direction du GHT serait de supprimer l’activité de régulation du SAMU 04 dans sa totalité pour la rattacher au CHICAS et la transférer ainsi dans les Hautes-Alpes.

Dans la mesure où aujourd’hui les urgences de Sisteron ne sont pas assurées la nuit, faute de médecins, comment peut-on imaginer que le CHICAS dispose des médecins nécessaires à la régulation des deux départements alpins ?

Je dénonce cette perspective qui viserait à aggraver les conditions d’accès aux soins d’urgence pour nos concitoyens bas-alpins. 

Par conséquent, le maintien du SAMU 04 est nécessaire et l’énergie de tous les acteurs doit être déployée afin de disposer des médecins nécessaires à son bon fonctionnement. »

Des premières propositions

« Aujourd’hui,  il faut à court terme que les hôpitaux des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes aient plus de moyens financiers pour être attractifs en termes de recrutement, et cela dans l’équité. Ils ne doivent pas être condamnés à prendre des décisions aberrantes et déstructurantes.

Ces recrutements peuvent aussi s’envisager sur des participations des médecins libéraux au fonctionnement des urgences (selon des modalités à définir : par exemple un jour par mois, une nuit par mois…) mais il n’est pas envisageable de les payer à la vacation.

Des évolutions réglementaires doivent encadrer les conditions d’exercice de la médecine hospitalière et libérale afin que la médecine publique et ses hôpitaux ne se retrouvent pas systématiquement en concurrence avec le privé, alors même que le public assure la véritable médecine d’urgence. »

« Il y a les moyens à donner à la santé sur les Alpes-de-Haute-Provence avec un travail hospitalier et libéral innovant à créer, et notamment en étudiant l’obligation pour un médecin à s’installer, pour une certaine durée, dans les zones peu pourvues (notamment en zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins) afin de permettre de passer le cap lié à l’arrivée des nouvelles générations de professionnels de médecins. »

Un Grenelle de la santé des Territoires pour expérimenter localement

« Vous le voyez, aujourd’hui, les difficultés de recrutement en médecine d’urgence, additionnées à la désertification médicale, fragilisent dangereusement l’ensemble du système de soins.

Dans cet esprit, je demande, aux côtés de Jean-Yves ROUX, sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, un Grenelle de la santé des Territoires, dans les Alpes-de-Haute-Provence, afin d’initier et d’expérimenter de nouvelles organisations et ainsi définir un nouveau modèle d’accès à la santé en milieu rural. »

Ci-dessous la lettre adressée au Président de la République :

Mon image

Mon image

Mon image

à votre santé
Digne Les Bains