Alpes de Haute-Provence: après une week-end à Forcalquier, Christophe Castaner lance un appel à l'unité

C'est peut-être un week-end enfin reposant à Forcalquier qui l'a inspiré: Christophe Castaner publie ce soir  un appel à cesser les polémiques et à l'unité. il était ce week-end chez lui où il apris le temps de participer aux journées de la sécurité.

Le texte :

Face à l’islamisme, certains ont appelé ce week-end à une offensive républicaine. Cela tombe bien : nous ne les avons pas attendus et nous la menons.

Mardi, en rendant hommage aux quatre victimes de l’attaque de la préfecture de police, le président de la République a désigné sans détour notre ennemi : l’Islam radical.

L’Islam radical, c’est un Islam dévoyé, qui n’a plus rien à voir avec l’Islam qui s’inscrit dans les lois de la République. C’est celui qui utilise la religion comme prétexte, pour faire avancer un programme politique, promouvoir la haine, la violence et la sédition. C’est celui qui se joue de nos valeurs et de nos lois, pour mieux les attaquer.

Cet Islam radical mine certains de nos quartiers, crée la violence et la défiance face à la République.

Face à l’islamisme qui voudrait imposer à la France un projet global, aux valeurs contraires à celles de notre République, la réponse ne passe pas par la peur, mais par la raison et par l’action.

Elle ne doit pas opposer les pratiquants aux laïcs, mais au contraire s’appuyer sur chacun pour rassembler et mener le combat.

Alors, contre cet Islam dévoyé, et dès la première seconde du mandat, nous avons été inflexibles et nous avons lutté, concrètement.

L’offensive républicaine, c’est 10 000 recrutements de policiers et gendarmes sur le mandat et un budget en hausse de plus d’un milliard d’euros pour notre sécurité depuis 2017.

L’offensive républicaine, c’est 1900 recrutements dans nos services de renseignement.

L’offensive républicaine, c’est faire du terrorisme l’objet de la première loi du quinquennat.

Avec la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, nous avons revu notre droit pour mieux combattre le terrorisme et la radicalisation.

Aujourd’hui, cette loi est pleinement mise en œuvre et montre ses effets : en près de deux ans, 199 mesures individuelles de surveillance ont été prises et 7 lieux de culte qui s’étaient changées en école de fondamentalisme, ont été fermées.

Nous avons entamé, enfin, un suivi précis et rigoureux des personnes radicalisées. Le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste monte en puissance et nous faisons respecter fermement le droit : 362 étrangers radicalisés ont été éloignés de même que, depuis 2018, 55 étrangers radicalisés sortant de prison. Nous avons aussi agi contre les imams prêcheurs de haine, et depuis le début du mandat, 4 d’entre eux ont été expulsés.

Pour la première fois, aussi, nous agissons partout et à tous les niveaux.

Nous menons un plan de lutte contre la radicalisation dans les quartiers. Depuis février 2018, nous avons pu fermer grâce à lui 4 écoles, 9 établissements culturels et associatifs et 129 débits de boisson. Ils étaient tous autant d’incubateurs de haine : nous avons fait respecter la République.

Nous menons notre lutte en partenariat avec les maires, qui sont désormais plus impliqués. Nous la menons avec l’Education nationale : la loi Gatel permet d’obtenir la fermeture d’écoles où seule la haine est enseignée. Nous travaillons avec le ministère des Sports, avec le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Pourtant, malgré l’évidence des actes, certains responsables des Républicains – ou qui s’en réclament – et dernièrement encore Xavier Bertrand accumulent les approximations et les contre-vérités. Ils tentent d’instiller la peur, là où la retenue et l’humilité seraient de rigueur.

Où étaient les Républicains et ceux qui s’en réclament quand il a fallu voter des mesures plus fermes, lors de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ? Ils mettaient en cause le texte au Sénat et affirmaient que les assignations à résidence d’individus dangereux étaient une atteinte aux libertés.

La réalité, c’est que nous agissons sur tous les fronts.

La réalité, c’est que nous sommes à l’œuvre dans tous les territoires. Dans les Hauts-de-France, par exemple, à Hautmont, nous avons fermé en décembre dernier une mosquée devenue salafiste et, à Grande-Synthe, le centre Zahra, devenu lieu d’endoctrinement, a été fermé et l’association dissoute.

La réalité, c’est que quand la République est menacée, elle doit s’unir.

Laissons les polémiques, elles ne servent que ceux qui veulent notre perte. Allions nos forces, battons-nous ensemble pour nos valeurs, faisons vivre la République : c’est ainsi que nous vaincrons.

Photo : Sophie Balasse

Appel de Forcalquier
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