Publié par Laurie Charrié le mar, 22/10/2019 - 07:40
Pour cette 17ème mobilisation une centaine de personnes se sont mobilisées malgré la pluie pour exiger toujours la réouverture des urgences de Sisteron 24h00/24, 7 jours/7 ainsi qu'un véritable accès aux soins dans le 04 et les départements limitrophes. Parmi les manifestants il avait plus de soignants que d'habitude notamment des hôpitaux de Sisteron, de Digne et de Manosque. De plus en plus de soignants et de personnels comprennent que l'attaque est globale contre la santé et que nous sommes tous menacés.
Le communiqué :Pour cette 17ème mobilisation, on comptait une centaine de personnes malgré une forte pluie exigeant toujours la réouverture des urgences de Sisteron 24h00/24, 7 jours/7 ainsi qu'un véritable accès aux soins dans le 04 et les départements limitrophes.
il y avait plus de soignants que d'habitude notamment des hôpitaux de Sisteron, de Digne et de Manosque. De plus en plus de soignants et de personnels comprennent que l'attaque est globale contre la santé et que nous sommes tous menacés.
Mireille Stivala, la responsable nationale CGT Santé et Action Sociale a souligné que la fédération était présente à Sisteron pour soutenir une lutte emblématique et exemplaire. "On ferme un service par manque de professionnels, c'est un véritable scandale ! Et on voit de plus en plus de services fermer un peu partout en France. C'est inacceptable et cela témoigne que notre système est à bout de souffle."
Elle a aussi souligné que "l'égalité de soins n'est plus respectée aujourd'hui dans notre pays ! Fermer un service c'est mettre en danger la population mais c'est également mettre en danger les professionnels !". Ensuite, elle a alerté : "La Ministre doit aujourd'hui apporter des réponses. Il faut un plan d'urgence de formations de professionnels et débloquer a minima 4 milliards d'euros afin d'opérer les recrutements nécessaires, de revaloriser les salaires, d'améliorer les conditions de travail et rouvrir tous les lits qui ont été fermés. Pour cela il faut supprimer la taxe sur les salaires qui pèse injustement sur les hôpitaux et voter le 29 octobre à l'assemblée nationale à la hauteur des besoins et un ONDAM à 5%. Nous sommes entrain de rencontrer les parlementaires pour une réelle prise de conscience."
Ensuite, Hugues Breton, médecin urgentiste à Digne les Bains, et nouveau délégué AMUF 04 est intervenu pour prévenir : "Il y a un projet de loi qui est voté en ce moment. L'évolution naturelle des dépenses de santé pour la part de l'hôpital c'est de 4%, c'est lié au vieillissement de la population, au coût des soins etc... C'est ce dont on a besoin pour soigner les patients correctement. Voter un budget autour de 2% contribue à avoir un hôpital qui n'est plus adapté aux soins. Il nous faut tous ensemble défendre le système hospitalier qui est en train d'être détruit lentement. On est en train de transformer le 04 en département qui n'aurait plus accès aux soins de la même manière que les autres. Aujourd'hui un patient dans le 04 n'a pas les mêmes chances qu'un patient qui habite à Marseille, et cela est inacceptable. La mobilisation à Sisteron est vitale et il faut la continuer !"
Puis Cédric Volait, coordinateur régional CGT Santé PACA s'est félicité : "Malgré une forte pluie pour ce 17ème rassemblement consécutif, nous sommes quand même une centaine." Et il a prévenu : "Aujourd'hui, on a en face de nous des personnes qui sont très déterminés, ce n'est pas le froid, la nuit, le vent ou la pluie qui nous fera reculer. Il faut qu'ils rouvrent les urgences de nuit à Sisteron et ils faut qu'ils arrêtent de supprimer tous les services vitaux pour la population. Nos anciens ont créé la sécurité sociale pour tous, aujourd'hui ils sont en train de créer l'insécurité sociale pour tous. Aujourd'hui, il y a de nombreuses catégories de la population qui sont mécontentes, la liste s'agrandit chaque semaine. Les mobilisations se multiplient pour simplement demander de pouvoir vivre et travailler dignement. La lutte à Sisteron est très belle. Chaque lundi est une avancée, un pression supplémentaire à ceux qui ont décidé d'en finir avec notre maillage territorial en matière de santé, avec les retraites, avec les protections des travailleurs... Ce gouvernement veut augmenter le budget de l'armée de 1,7 milliards et baisser le budget des hôpitaux pour 2020 de 800 millions d'euros. En termes de résistance et de convergences des luttes, nous sommes dans un virage important, et il ne faudra pas le rater."