Publié par Theo Manzon le ven, 22/11/2019 - 09:07

C'est pour n'importe qui un moment rare, être reçu sous les ors du Palais de l'Elysée, c'est-à-dire la Présidence de la République. Comme chaque année, Emmanuel Macron y a reçu 1 700 maires c'est-à-dire ceux qui ont eu la chance d'être sélectionnés. On comptait une dizaine de Maires du département des Hautes-Alpes et a peu près autant de celui des Alpes de Haute-Provence. Une opportunité rare pour les "petits maires" de parler directement au Ministre de l'Intérieur, au 1er Ministre et pour les plus chanceux et résistants au Président de la République en personne. Car en effet, une fois le discours terminé, c'est une véritable mêlée digne du rugby qui a entouré Emmanuel Macron pendant près de 4h où le Président, saluons la performance, est resté debout, souriant, sans boire ni manger quoi que ce soit ! Chacun voulait l'approcher pour poser sa question, demander une intervention ou tout simplement faire un selfie qu'Emmanuel Macron faisait lui même avec les Maires les moins à l'aise avec les nouvelles technologies. Habitué des lieux, Chantal Éméoud, Maire d'Embrun et Vice-Présidence de la Région, a saisie l'occasion pour rencontrer le Premier Ministre et le Président. Elle a insisté sur deux sujets : le maintient de la desserte ferroviaire et l'accord espéré de l’État pour qu'un scanner soit installé à l'hôpital d'Embrun sachant que le sujet de son financement est déjà réglé.
Communiqué de Chantal EYMEOUD, Maire d’Embrun
L’hôpital public traverse une crise sans précédent. La reprise de la dette des hôpitaux, même partielle, annoncée par le premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la santé Agnès Buzyn, est une première étape. Cela doit permettre de relancer l’investissement dans l’hôpital public. Mais l’hôpital, c’est aussi l’humain, les patients et les professionnels qui s’y investissent au quotidien. De ce point de vue, le plan annoncé est décevant. En outre, pourquoi les primes aux hospitaliers, aux paramédicaux et aux aides-soignants, ne devraient être accordées qu’au personnel de la Région Parisienne ? Cela agrandit la fracture entre Paris et le reste de la France ! L’attractivité des hôpitaux ne doit pas concerner que la Région Parisienne. Ce n’est pas concevable !En tant que Maire d’Embrun et Présidente du Conseil de surveillance de l’Hôpital, je suis souvent alertée sur les conditions de travail difficile des agents, par les syndicats, qui me font part de leur profonde inquiétude. Pour concevoir l’avenir de l’hôpital public, il faut impérativement que tous les acteurs locaux y soient associés (syndicats, élus, ARS...). Il faut ainsi définir un véritable plan de santé territorial, doté des moyens nécessaires à cet enjeu vital pour nos territoires. Ce plan de santé territorial doit traiter de l’évolution de l’hôpital public et définir les moyens efficaces de lutte contre les déserts médicaux. Il faut savoir faire confiance aux acteurs locaux, connaisseurs à la fois des enjeux de proximité, mais aussi de l’intérêt général. J’ai rencontré ce mercredi 20 novembre le Président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier ministre Edouard Philippe, dans le cadre du Congrès des Maires. Je les ai particulièrement alertés sur la nécessité de doter le centre hospitalier d’Embrun d’un scanner, qui doit accompagner tout service d’urgence, et de ne supprimer aucun de ses lits. Ces lits sont indispensables au maintien d‘une offre de soin de qualité, au déploiement d’une médecine de proximité, et à l’accompagnement des personnes âgées dépendantes. L’Hôpital d’Embrun a déjà fait beaucoup d’effort : j’en suis le témoin !