Hautes-Alpes : le point sur la situation politique à Gap.


Hautes-Alpes: Le point sur la situation à Gap à bientôt 3 mois des municipales 

 

Début mars, ce sera le premier tour des élections municipales, qui détermineront celui qui guidera la ville de Gap, et pour grande partie l’agglomération gapençaise, de 2020 à 2026! Un point s’impose sur la situation à Gap à bientôt 3 mois de cette échéance qui reste un grand moment de démocratie. Et pourtant...

Discrétion, ambitions, cacophonie,  voilà les 3 termes qui peuvent synthétiser ce qui se passe sous les yeux des 42 000 Gapençais, qui préfèrent pour beaucoup l’indifférence à la consternation. Certains pensent à juste titre que la Capitale des Alpes du Sud mériterait un débat démocratique plus serein et proposant de vrais choix d’avenir pour ce territoire déjà fragilisé par ses handicaps de toujours: enclavement territorial  et départ inéluctable des jeunes vers des cursus de formation post bac extérieurs au département. 

La discrétion, c’est le qualificatif accolé au Maire sortant: aucune déclaration à ce jour, aucun signe de retrait ou de continuité. Même les plus proches adjoints de Roger Didier ne savent pas s’il repart, et qui restera de l’équipe aux manettes aujourd'hui. La plupart des élus de la majorité actuelle semblent vouloir repartir. Il faut dire qu’ils ont tous parfaitement joué le jeu, sans discordance tout au long des 6 dernières années. S’il est candidat, Roger Didier aura une partition difficile à jouer entre envie de fidélité et besoin de renouvellement. Selon toute vraisemblance, il devrait annoncer son choix début janvier lors du concert offert à la Passerelle. Et tout se jouera en janvier: rencontre des actuels élus pour définir leur sort, identification et contacts avec des rentrants potentiels, en composant si possible une équipe représentative des quartiers et hameaux de la ville, des catégories socio professionnelles, des jeunes, des moins jeunes , des plus aguerris...

 Pour le maire sortant, son bilan sert de programme, et il suffira de quelques axes pour convaincre. Son nom et une liste bien ancrée dans la ville suffiront. Au cas très improbable où Roger Didier ne reparte pas, et après tant d’années de responsabilité on ne peut lui en faire grief, un seul de ses adjoints actuels semble combiner envie, compétence, jeunesse et maturité: il s’agit de Bénédicte Ferotin. Elle fera en tout cas à minima une première adjointe très respectable, invite pour la suite, en continuité des gestions précédentes. 

L’ambition, c’est l’opposition qui la porte. Et ce peut être un qualificatif positif, s’il se combine avec une équipe unie et un projet cohérent et susceptible d’apporter une nouvelle vision de la ville. Pour autant, c’est plus une véritable cacophonie qui a prévalu entre septembre et cette fin novembre. La situation se cristallise, avec Charlotte Kuenz en alter ego de Christophe Pierrel pour Ambitions pour Gap, et Marie Jo Allemand en leader désigné démocratiquement par son groupe Gap Autrement. Il reste l’hypothèse de Georges Obninsky qui reste légitime à faire valoir sa candidature maintenant qu’il n’a plus d’ancrage avec Gap Autrement. Moins vraisemblable, la création d’une liste autour de Léo Artaud en chef de file de la gauche de gauche. 

Les trois mois à venir vont connaître un sacré coup d’accélérateur! 

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