Publié par Samir MATHIEU le lun, 20/01/2020 - 19:16

Hautes-Alpes : Tout est partie d'une commune du Nord de la France qui a interdit les terrasses chauffées. Depuis les restaurateurs sont furieux. Ils ne comprennent pas que l'on puisse s'attaquer à ce type de sujet alors que les grandes causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées. C'est exactement ce que dit Marc Gueydon président de l'Umih dans les Hautes-Alpes. Pour lui, il faut revenir à la raison.
Hautes-Alpes : le président des restaurateurs vent debout contre l'interdiction des terrasses chauffées from ALTO Dici Radio on Vimeo.
Voici d'ailleurs le communiqué national de l'Umih concernant cette question publié ce lundi :
Paris le 17 janvier 2020
Cher président, chère présidente,
Chers amis,
Depuis le 1er janvier 2020, la ville de Rennes a interdit les terrasses chauffées dans toute la ville, après 3 ans de concertation avec les acteurs concernés. Paris, de son côté, a voté un vœu visant l’interdiction des terrasses chauffées mais depuis l’adjointe à la maire de Paris en charge du commerce a déclaré vouloir « prendre son temps pour se concerter avec les commerçants ». Ces décisions ont entrainé de nombreux articles de presse que vous nous avez fait remonter et nous craignons l’effet « boule de neige » de cette décision radicale.
À la suite des différentes positions déjà prises par les UMIH départementales, des échanges avec les départements qui nous ont sollicité et les discussions en directoire le 14 janvier, nous vous partageons la position de l’UMIH pour vous permettre de répondre aux sollicitations.
è Les terrasses chauffées apparaissent comme une aberration écologique
è Mais elles sont aussi une contrepartie économique non négligeable pour notre secteur. 30% du chiffre d’affaires est réalisé en terrasse.
è L’aménagement des terrasses représente un investissement important pour les CHR, qui est venu compenser l’interdiction de fumer à l’intérieur de l’établissement.
è En termes d’aberration écologique, les villes ont d’autres chantiers à mener comme les éclairages allumés toute la nuit dans certains bâtiments publics ou immeubles de bureaux.
è Ainsi, il n’est pas question de soutenir une interdiction nationale et nous pensons qu’il y a un espace pour un compromis et des exceptions d’usage.
Enfin, il nous apparait important qu’en tant que présidente et président UMIH départementale, vous puissiez traiter ce sujet selon votre territoire, en lien avec les municipalités et sans précipitation. Nous devons garder en ligne de mire le maintien de la vitalité économique de nos professionnels.
Dans le cas où le sujet serait malgré tout abordé par la mairie, voici quelques pistes de travail et des éléments pour étayer votre argumentaire :
Tous les chauffages en terrasse ne sont pas égaux en termes d’impacts environnementaux et de consommation d’énergie. À titre d’exemple, pour une même surface chauffée et une même durée d’utilisation, il est estimé que des braseros au propane (parasols chauffants) consomment deux fois plus d’énergie qu’un chauffage électrique radiant à infrarouge. De plus, les parasols chauffants émettent du CO2 contrairement au chauffage électrique. Pour éviter une interdiction totale, un point de négociation peut donc porter sur les types de chauffages à utiliser en fonction de ces types d’impacts.
Un autre point qui peut être débattu est la durée de fonctionnement des chauffages, tant en termes de périodes de l’année qu’en matière d’horaires dans une journée. Il peut donc être envisageable de réguler la période de chauffage (de tel à tel mois dans l’année) et l’amplitude horaire (de telle heure à telle heure ou un nombre d’heures précis) dans la journée, selon la situation locale.