Publié par Samir MATHIEU le mer, 29/01/2020 - 16:19
Alpes du Sud : On prend des nouvelles à présents de nos Bas-Alpins pris au piège du coronavirus à Wuhan en Chine. Ils sont toujours coincés dans leur hôtel et attendent d'être rapatriés...
L'épidémie de conoravirus dite pneumonie de Wuhan continue de se propager à une vitesse grand V. Avec plus de 6 000 cas désormais recensés en Chine, cette épidémie dépasse désormais celle du Sras en 2002-2003. Mais elle est moins létale avec un taux de mortalité de 3% soit 132 décès enregistrés à ce jour. Pour l'heure 8 Bas-Alpins sont toujours pris au piège en banlieue de Wuhan à seulement 20 kilomètres de la ville d'où est parti ce virus en décembre.
Pour l'instant, ils n'ont aucune nouvelle des autorités françaises sur un éventuel rapatriement pourtant annoncé par la ministre pour cette fin de semaine. Initialement prévu pour ce jeudi, le rapatriement des quelques 600 français qui le souhaitent et qui se trouvent dans la région devrait finalement avoir lieu vendredi ou samedi.
Nicolas, Valentin, Corentin, Matteo et leurs collègues partis en Chine le 20 janvier pour créer un parcours accrobranche à Wuhan sont toujours confinés dans leur hôtel. Ils ne peuvent pas quitter l'établissement. Ils portent des masques à longueur de journée et sont en manque de nourriture car tout est paralysé dans le secteur, que ce soit les secours ou les transports publics. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'aucun d'entre eux n'est malade. Et ils restent donc dans l'attente d'un rapatriement. Ils ont le moral et prennent donc leur mal en patience, tout en sachant qu'ils seront placés sous surveillance pendant 14 jours dans des endroits en lieu sûrs quand ils rentreront en France. C'est le délai maximal d'incubation du virus. En France où l'on dénombre désormais 4 cas dont un grave... C'est celui d'un touriste chinois de 80 ans qui est traité en réanimation au service maladies infectieuses de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris...
Lundi 27 janvier : Alpes du Sud : 8 Bas-Alpins sont actuellement en Chine, pris au piège du confinement en raison du coronavirus. Ils se trouvent dans la zone coeur du Wuhan. Ces 8 jeunes Bas-Alpins se retrouvent confinés dans un hôtel à une vingtaine de kilomètres de la ville coeur, foyer de l'épidémie. Ils sont partis le 20 janvier dernier en Chine pour participer à la construction d'un parcours d'accrobranche pour une durée initiale d'un mois. Mais depuis, la crise s'est aggravée. Le bilan se chiffre à désormais 80 morts pour 2 700 personnes contaminées. C'est un bilan très provisoire et qui est tous les jours revus à la hausse par les autorités chinoises. En ce qui concerne nos Bas-Alpins, ils ne sont pas malades, mais sont confinés et retrouvent dans une situation très angoissante. Ils se retrouvent dans un hôtel bouclé par les autorités, sans avoir grand chose à manger. Nicolas Duye par exemple a perdu 4 kilos en 4 jours. Nicolas est originaire de Digne et vit à Barcelonnette depuis un an maintenant. Comme d'autres français pris au piège en Chine, nos Bas-Alpins sont en attente d'informations de la part des autorités françaises. Hier soir, la ministre de la santé Agnès Buzin a indiqué qu'un rapatriement est envisagé pour le milieu de la semaine. Mais il faudra que les Français qui rentreront, à leur demande, passent quinze jours dans une zone de surveillance pour s'assurer qu'ils ne sont pas porteurs du virus. Aujourd'hui, 3 d'entre eux témoignent dans un document exclusif D!CI TV. Ils nous expliquent la situation qu'ils sont en train de vivre. Pris entre les turpitudes des autorités chinoises et l'attente d'un rapatriement par les autorités françaises, leur quotidien est très compliqué. Les témoignages de Nicolas de Barcelonnette et de Matteo, de Castellane ainsi que son frère Corentin.
Exclusif : Les jeunes bas-alpins pris au piège de Wuhan en Chine témoignent sur D!CI TV from ALTO Dici Radio on Vimeo.
Eric Izarn est le père de Valentin, l'un des Dignois. Si les dernières nouvelles semblent plutôt rassurantes, il espère que son fils, âgé de 27 ans, va rapidement pouvoir être rapatrié :
Voici le message que nous adressé Nicolas Duye depuis l'hôtel où il est confiné : nous ont adressé un message
Bonjour, voici la situation
- nous sommes 8 Français exporté en Chine venu pour le travail pour une durée d’un mois environ arrivée le 20 janvier
- isolé dans un hôtel en périphérie de Wuhan dans la zone de confinement
- Nous sommes en relation avec le consulat français depuis le début de la mise en zone de quarantaine
- la solution proposée par le consulat Français et de proposer un transport dans la ville de Changsha pour une quarantaine forcé par les autorités Chinoises, d’une durée de 14 jours. A la suite de cette quarantaine nous n’avons aucune garantie de pouvoir quitter le territoire Chinois.
On entend parler maintenant du rapatriement par avion avec un service sanitaires à l’arrivée ceci étant notre plus grand espoir.
- Nous ne comprenons pas que le gouvernement français ne puisse rien faire de plus avec les autorités chinoises. Et surtout n’accélère pas les choses.
- Nous ne comprenons pas qu’on soit obligé de rester bloqué ici, le bilan de contaminés et de décès ne va faire qu’augmenter, pourquoi un avion sanitaire n’ai pas mis en place avec un suivi en quarantaine en France ?
- nous sommes dans notre droit de pouvoir quitter le pays et d’être pris en charge par le gouvernement Français.
Nous sommes très inquiets de la situation ici nous ne pouvons pas manger grand chose ...