Publié par Adrien CITEAU le jeu, 20/02/2020 - 17:25

Né le 8 avril 1986 à Gap, le sergent-chef Emilien Mougin s'était engagé en décembre 2004 au 1er régiment d'infanterie de marine. En 2009, il devient chef de patrouille. Il change alors d'orientation professionnelle pour intégrer la filière entraînement physique militaire et sportif. Il rejoint le Centre de formation initiale des militaires de rang de la 3e Brigade Mécanisée comme aide-moniteur et reçoit dans la foulée ses galons de caporal-chef.
En 2013, il est muté au 1er régiment de Spahis à Valence. En 2014, il obtient le brevet de moniteur commando, et, en 2015, est redéployé en Côte d'Ivoire. En 2016, il sert en Centrafrique, assurant la protection rapprochée du général commandant la force Sangaris.
Début 2018, il est envoyé avec 350 autres spahis, au Mali pour l'opération Barkhane. Le 21 février au matin, que que le groupement est engagé dans des opérations de contrôle de zone, le véhicule blindé léger dont il est le chef de bord est frappé par un engin explosif improvisé. Le sergent-chef Mougin meurt au combat, des suites de cette explosion. Il était pacsé et père de deux enfants.
Un hommage militaire a eu lieu dans la caserne de son régiment à Valence, en présence de Florence Parly, la ministre des Armées. Une cérémonie qui se voulait plus intime.
Après les cérémonies rendues aux Invalides à Paris et dans le Régiment de Valence, la cérémonie d'adieu lui a été rendu en la cathédrale de Gap. Une foule d'anonymes mais aussi d'officiels était rassemblée autour de la famille du militaire gapençais.
Dans les mois suivants, en marge du défilé du 14 juillet à Paris, les familles des victimes de cette dernière année sur les différents théâtres d'intervention de l'armée française étaient présentes. Parmi les proches, Alexandre Mougin, le frère d'Emilien, employé à Sisteron.