Publié par pasquier jennyfer le lun, 09/03/2020 - 16:49

La saison de la pêche à la truite débute samedi 14 mars 2020. La Fédération de pêche des Hautes-Alpes est confiante, suite aux précipitations de ces dernières semaines les niveaux d'eaux sont bons. Si elles se présentent, les journées ensoleillées rendront les poissons actifs sur la période d'ouverture.
TOUS A VOS CANNES !
La saison de la pêche à la truite commence le samedi 14 mars. À partir de cette date la pêche sera ouverte sur les cours d’eau et plans d’eau de 1ère catégorie (dans lesquels la truite est dominante).
«C’est le rendez-vous le plus important de l’année. La truite commune (appelée souvent « fario ») est le poisson star du département», elle est présente sur la grande majorité de nos cours d'eau, de nos torrents, de nos rivières. La truite joue de sa réputation : c'est le poisson le plus emblématique, le plus convoité, le plus estimé. Sa pêche est des plus inintéressante, des plus passionnante !
LE PRIVILEGE HAUT-ALPIN :
UNE PROFUSION DE COURS D'EAU EXCEPTIONNELS
les Hautes-Alpes abondent en « spots » sauvages de rivières encore préservées et paysages époustouflants ! Durance, Buëch, Drac, Guisanne, Rabioux, Réallon, Guil, Biaysse, Clarée... pour ne citer qu'eux, sont autant de cours d'eau dont la réputation n'est plus à faire. Le territoire haut-alpin possède un potentiel halieutique énorme : 17 000 km environ de cours d'eau à prospecter ! Cette excellent renommée attire beaucoup de pêcheurs : plus de 16 500 pratiquants. Les pêcheurs d'autres horizons sont aussi nombreux : 51% des pêcheurs rencontrés au bord de l'eau résident en réalité dans un département extérieur à notre département.
COURS D'EAU FONCTIONNELS ET POISSONS D'UNE RARE QUALITE
En plus de posséder de très beaux secteurs de pêche, nos cours d'eau hébergent de superbes populations de truites. Il y a de la reproduction naturelle et du poisson sauvage partout. Ce sont des milieux fonctionnels qui permettent toujours, et cela depuis plus de 10 000 ans, la vie et le maintien de poissons endémiques d'une rare qualité. Cette conservation est incroyable : 10 000 ans de survie et d'adaptation à nos milieux !
Pour préserver ces souches génétiques précieuses, quasiment plus personne ne met d'alevins.
Les alevinages ont été fait par le passé, pendant des années. On pensait à l'époque que ces poissons issus de pisciculture perduraient et se reproduisaient. Des pêches électriques génétiques ont été faites dans les rivières et les torrents. Les résultats ADN sont fiables et l'on s'est rendu compte qu'on ne retrouve plus un poisson issus des efforts d'alevinages.
Cela s'explique en fait simplement : les milieux sont très sélectifs et difficiles. Ces poissons là, « aux gènes semi- domestiqués » n'étant pas adaptés, meurent à la première crue... Déplus, nos truites endémiques méditerranéennes qui peuplent naturellement le ruisseau sont très agressives et dominent voir éliminent les nouvelles venues. On s'est aperçu que cela ne servait à rien d'aleviner, grâce aux « outils » génétiques. Pour être plus précis, lors de ces études, on s'est aperçu que 95% des poissons étaient sauvages. Les 5% restants étaient des poissons qui venaient juste d'être déversés donc toujours présents dans la rivière. Mais plus aucun poisson ne provenait d'alevinage. A la vue de ces résultats, la Fédération de pêche et les associations gérantes des cours d'eau (AAPPMA) se sont dit, en toute logique, qu'il fallait arrêter les efforts d'alevinage.
Dans cette nouvelle gestion piscicole dite « Patrimoniale », les empoissonnements se limitent strictement aux secteurs de rivière peu fonctionnels, dégradés et « Parcours attractifs » pour la pêche récréative, les « manifestations pêche » comme l'ouverture. Déplus, ces déversements restants sont orientés vers des empoissonnements en truite arc-en-ciel, à taille de capture dites « sur-densitaires », pour éviter les croisement entre espèces.
LA PECHE, UN LOISIR REGLEMENTE
Certaines règles sont à respecter pour la pêche de 1re catégorie. Pour pêcher la truite, il faudra être muni d'une carte de pêche en cours de validité. C'est ce qu'on appel le droit de pêche. Cette carte de pêche s'achète simplement sur internet, sur le site www.cartedepeche.fr , comme tout achat en ligne. On aussi continuer à se rendre dans un dépositaire (magasins de pêche, certains Offices de Tourisme...) qui rendra ce service internet (si vous avez déjà pris une carte « Net » les années précédentes, donnez-lui simplement votre N°d'adhérent).
Il y a des cartes de pêche pour tous les âges : que l’on soit enfant de moins de 12 ans, que l’on ait entre 12 et 18 ans ou encore adulte… les cartes de pêche sont adaptées à chacun. Les prix varient selon la situation de chacun. Pour les cartes de pêche pour 2020 :
Le prix de la carte « Personne majeure » est de 74 € pour l’année.
Le prix de la carte « Personne mineure » est de 20 € pour l’année.
Le prix de la carte « Découverte mineure » est de 6 € pour l’année.
Le prix de la carte « Découverte femme » est de 35 € pour l’année.
S’acquitter de son droit de pêche est la première règle, mais ce n'est pas tout :
Pour protéger les population de truites, le nombre de truites est limité à six par jour et par personne. De plus, pour pouvoir être conservé, les poissons doivent mesurer au minimum vingt centimètre. On estime qu'à cette taille là, le poisson prélevé s'est au moins reproduit une fois et a ainsi pu participer au renouvellement de sa population.
Garder deux poissons dans sa musette et les savourer frais le soir fait parti du plaisir de la pêche. Cependant, il faut être raisonnable et savoir conserver le minimum, l'équivalent de ce qui peut être déguster frais.
Dans l'objectif d'impacter le moins possible le milieu, beaucoup de pêcheurs remettent maintenant beaucoup de poissons à l'eau, même s'il ont bien atteint leurs tailles de capture (la fameuse maille). Cette nouvelle éthique de plus en plus respectueuse dans la pratique s'appelle le no-kill (sans tuer). Le fait de relâcher un poisson apportera autant de joie et de fierté, si ce n'est plus, que de l'avoir tué. Un appareil photo peut bien avantageusement remplacer le panier en osier et permettra de garder tout autant de beaux souvenirs. A l'encontre des idées reçues, ce n'est pas parce qu'un poisson est gros qu'il faut absolument le prélever : généralement, les gros poissons sont les meilleurs géniteurs, ceux qui s'accouplent en donnant les œufs plus gros, de meilleure qualité qui remplissent les rivières d'alevins aptes à la survie . L'habitat que leur offre la rivière permet à ces beaux poissons d'être présent en équilibre dans la rivière. Par conséquent, pratiquer le « no-kill », c'est penser à l'avenir !
L'OUVERTURE DE LA PECHE, UN MOMENT FESTIF !
Le moment est avant tout convivial, festif ! Pour marquer cet événement tant attendu, vous êtes attendus sur deux stands d’accueil pêcheurs conviviales au bord de l'eau, le matin de l'ouverture, proposés par l'association de pêche « La Gaule Embrunaise » (au bord de la Durance, le long de la Digue) et « La Gaule Gapençaise » ( au bord des lacs de Rochebrune). Comme d'habitude, belles ambiances et sympathie pour l'un des moments le plus important de l'année.
POUR L'OUVERTURE, DES TRUITES D'ELEVAGE DEVERSEES DANS LES COURS D'EAU
Parce que le but de la pêche, outre son aspect champêtre, est tout de même bien d'attraper du poisson, les associations et la Fédération de pêche des Hautes-Alpes déverseront pour l'ouverture 5 tonnes de truites d'élevage sur ces « parcours attractifs » (parcours choisis pour être faciles d’accès, sans obstacles et sans conséquences sur le milieu aquatique - secteurs de rivière endigué ou aménagé). Pour l'évènement, le pêcheur doit passer un bon moment, l'activité doit être ludique, il faut donc permettre à tout le monde d'attraper quelque chose. Les truites arc-en-ciel d'élevage étant moins farouches et donc plus faciles à capturer que leurs « cousines » autochtones, elles permettront à beaucoup d'éviter la « bredouille ».
EN 2020, PARTICIPEZ AU CHALLENGE GEORGES CORTAY
Le Challenge Georges CORTAY prime chaque année les photos des plus beaux poissons du département. Toutes les espèces seront prises en compte. Ceux sont les pêcheurs qui élisent et votent pour la plus belle photo de l'année, peu importe la taille ou le poids du poisson. Plus besoin de faire valider son poisson par un revendeur de cartes de pêche ou un représentant d'association, le poisson gracié peut même participer ! Les pêcheurs qui souhaitent participer au Challenge Georges Cortay devront être détenteurs d'une carte de pêche des Hautes-Alpes et envoyer leur photo sur le mail challengegeorgescortay@gmail.com entre le 1er janvier et le 30 novembre de l'année en cours.
Règlement du Challenge Georges Cortay sur www.peche-hautes-alpes.com
LE CONSEIL EN PLUS...
POUR DEBUTER...
Le plus simple est de trouver un pêcheur averti dans son entourage et de l'accompagner. Tout ce qu'il va pouvoir vous apprendre en deux heures, tous les conseils qu'il va vous donner, vous mettriez des mois à l'apprendre seul. Certaines associations mettent en place des « parcours Jeunes » et « Parcours attractifs » pour les débutants. Cela peut également être un bon moyen pour démarrer. On peut aussi se rendre sur une des nombreuses initiations proposées par ces associations pendant la saison (calendrier sur le site www.peche-hautes-alpes.com), ou bien on peut faire appel à un guide professionnel (liste des moniteurs également sur le site www.peche-hautes-alpes.com).
Enfin, celui qui voudrait se débrouiller seul devra faire preuve de persévérance et il réussira. Il mettra sans doute du temps mais il réussira. Comme dans toutes les disciplines, il n'y a pas de mystère : plus on pêche, plus on apprend, plus on s'améliore.
S'EQUIPER POUR TOUS LES BUDGETS
En terme de matériel, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Disons qu'un débutant peut avoir un parfait petit kit de la canne aux cuissardes, en passant par les appâts pour moins de cent euros. Même s'il est possible d'acheter une canne à pêche à 500 euros et plus... La majorité des gens s'équipent entre ces deux seuils. L'important est de faire évoluer son matériel au fur et à mesure de son apprentissage.
Il est dans tous les cas préférable de se rendre chez son détaillant d'articles de pêche local : il vous donnera les meilleurs conseils et le matériel le plus adapté à votre niveau et au secteur que vous souhaitez pêcher, et vous garantira l'entretien et/ou la réparation de votre équipement (liste des détaillants sur www.peche-hautes-alpes.com).
DISCRETION ET BON CHOIX DE L'APPAT SERONT GAGES DE REUSSITE
Rester discret. Cela doit être la principale qualité du pêcheur. Discret à tous points de vue : éviter les mouvements rapides, les grandes enjambés dans l'eau, il faut se fondre dans l'environnement. C'est également valable pour son équipement : hameçon ou nylons trop gros et c'est foutu.
Pour la technique à choisir, la majorité des Haut-Alpins pêchent la truites avec des appâts naturels, comme le vers de terre, les teignes ou les fameux « Mille pattes » (larves aquatiques de trichoptères). Il s'agit sans doute de la technique qui marche le mieux surtout en début de saison où il faut pratiquer une pêche relativement plus lente que d’habitude et surtout plus en profondeur car le poisson est encore un peu engourdi au sortir de l'hiver. La truite se pêche également au leurre (cuiller ou faux petit poisson), ou au vairon manié (vrai petit poisson), et puis, à la mouche artificielle, selon l'envie et la préférence du pêcheur.
Ce deuxième samedi de mars marquera donc le départ de la nouvelle saison de pêche de la truite. Cette date du 14 mars, date particulière, cochée sur le calendrier de tous les amoureux de la pêche marque des retrouvailles très attendues avec nos rivières de 1ère catégorie, mais aussi souvent avec une bande de copains pour une journée ou un week-end placé sous le signe de la convivialité. La saison de pêche qui s'annonce sous les meilleurs auspices se clôturera à l'automne, le 04 octobre 2020.
Ci-dessous la VIDÉO ---
