Alpes de Haute-Provence : les écoles du département fortement mobilisées par la crise sanitaire

Depuis lundi 16 mars, les écoles sont fermées et n'accueillent plus que les enfants dont les parents travaillent à la gestion de la crise sanitaire, avec pour objectif de limiter la propagation du virus Codiv-19.

Vendredi 13 mars, les équipes scolaires de tout le département, ont accueilli les élèves et ont préparé à l'organisation de la fermeture des écoles. Ils ont remis un kit scolaire aux élèves pour qu'ils ne soient pas démunis. La priorité a été de mettre en place tous les outils de communication (mails, téléphones, etc.) avec les collègues, les familles, les partenaires des écoles (mairies, associations, institution,...) afin de maintenir un niveau de communication efficace.

L'école s'est vue confier la responsabilité d'accueillir les enfants dont les parents travaillent à la gestion de la crise sanitaire. La liste des professions concernées est publiée régulièrement par l'Agence régionale de santé (ARS). Pour l'instant, elle n'a pas été modifiée depuis le début de la crise.  

Les écoles sont toutes en capacité d'ouvrir pour accueillir des enfants de soignants si le besoin se présente. L'institution départementale, à l'aide des remontées de terrain, affine chaque jour les modes de garde et de regroupement afin de respecter l'objectif principal du gouvernement : limiter la propagation du virus.

Les personnels enseignants sont appelés dans la mesure du possible à télétravailler à la continuité pédagogique pour les élèves qui ne sont pas à l'école. Les enseignants du primaire, dans un large mouvement de solidarité, se sont massivement mis à disposition pour garder les enfants de soignants. Et même dans des écoles qui ne sont pas les leurs.

La mise en œuvre des décisions gouvernementales a été difficile à appliquer sur le terrain car notre ministère n'avait rien anticipé. Il y a eu beaucoup de consignes contradictoires, surtout au début. Cela n'a pas aidé les personnels sur le terrain. La communication du recteur, en interne, est partie dans tous les sens, allant quelquefois à l'encontre de la doctrine ministérielle. Ses interventions dans les médias ont tout simplement occulté la formidable mobilisation du monde enseignant. Mobilisation pourtant incroyable et uniquement sur la base du volontariat. Les décisions gouvernementales se sont mises en œuvre grâce à la volonté et au bon sens des enseignants, certainement pas grâce aux responsables académiques, de toute façon bien trop éloignés des réalités du terrain. Heureusement dans les Alpes de Haute Provence, les échanges entre organisations représentatives et responsables départementaux ont permis peu à peu une mise en œuvre plus efficiente et plus respectueuse des personnels. Plusieurs de nos propositions ont finalement été retenues même s'il reste encore des choses à obtenir.

On travaille aujourd'hui à la continuité pédagogique. On met en place des ressources éducatives pour les familles. L'urgence demeure toutefois la protection des enseignants volontaires : il faut que les personnels qui accueillent les enfants des soignants soient protégés car nous aurons besoin d'eux dans la durée. On sait que les personnels soignant sont souvent mal protégés donc, en regroupant leurs enfants, on est dans une situation à risque. Pour éviter la propagation du virus, il faut prendre toutes les précautions nécessaires. Il faut donc que les mairies fournissent du gel hydro-alcoolique, des masques et prennent des mesures régulières de désinfection des écoles.  

Il faut enfin des consignes claires de notre institution. Nous sommes en devoir d'accueillir les enfants dont les deux parents travaillent à la gestion de la crise sanitaire. On doit refuser d'accepter dans l'école des enfants dont l'un des parents n'est pas réquisitionné pour la gestion de la crise, sauf dans le cas d'une famille monoparentale bien entendu. D'autres solutions plus efficaces pour lutter contre la propagation du virus ont été mises en place par le gouvernement. Il faut les appliquer. L'école est un moyen de confinement qui présente plus de risque qu'un confinement à la maison. Ce n'est pas celui qui doit être retenu en priorité.

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