Publié par Jean Eymar le mar, 24/03/2020 - 06:05

Le point sur cette pandémie et ces événements tristement historiques.
Malheureusement d'abord à échelle de nos territoires, nous avons appris un premier décès suite au coronavirus dans les Alpes du Sud. Une femme âgée de 91 ans est morte samedi à l'hôpital de Gap des suites du nouveau coronavirus.
Cette habitante qui s'était installée récemment il y a 9 jours à Sisteron avait été diagnostiquée positive la semaine dernière. Elle était hospitalisée depuis près d'une semaine au Chicas à Gap où elle est donc décédée.
La pandémie fait donc rage dans 174 pays et territoires à travers le monde, avec plus de 339 000 cas identifiés de coronavirus et plus de 15 000 décès à ce jour dont plus de 9 000 en Europe, devenue l'épicentre de l'épidémie.
L'Italie a enregistré lundi une deuxième baisse consécutive de l'augmentation des morts et des cas positifs, alimentant l'espoir prudent d'un ralentissement de la pandémie même si la péninsule a passé la barre des 6000 morts.
"Ce n'est pas encore le moment de crier victoire, mais nous voyons une lumière au bout du tunnel", a commenté avec un timide sourire Giulio Gallera, responsable de la Santé au sein du gouvernement régional de Lombardie, la région la plus touchée de la péninsule avec 28.761 cas et 3776 morts. Selon le bilan publié lundi soir, le nombre de nouveaux cas a chuté à 4789, contre 6557 samedi. Il fait état de 601 nouveaux décès, soit 6077 depuis le début de l'épidémie. L'Espagne a vécu ce lundi sa journée la plus noire depuis le début de la pandémie de coronavirus. Le ministère de la Santé a annoncé que 462 personnes étaient décédées en 24 heures. Le bilan a doublé en trois jours, pour atteindre les 2182 morts. Près de 60% des décès se concentrent dans la région de la capitale espagnole Madrid.
En France
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé ce lundi soir le bilan de 860 morts en France depuis le début de la pandémie, soit 126 de plus lors des 24 dernières heures. Il indique par ailleurs que 19.856 personnes sont contaminées par le Covid-19, 2082 d'entre elles se trouvent en réanimation
Deux médecins du Haut-Rhin et de Haute-Saône sont décédés des suites du coronavirus, a-t-on appris lundi auprès de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est et du maire de la commune où l'un d'eux exerçait, portant à cinq le nombre de médecins morts en France.
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Depuis le vendredi 28 février 2020, 1510 personnes ont été testées positives au Covid-19 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur mais il ne s'agit que d'un nombre indicatif puisque seuls les malades sons testé"
Parmi ces cas, dans notre région :
477 sont hospitalisées ;
113 personnes sont en réanimation ;
20 personnes testées positives au Covid-19 sont décédées, dont deux résidents hors Paca.
La progression de l’épidémie rend peu probantes l’identification et la confirmation biologique de l’ensemble des cas de Covid-19 : les données présentées ne reflètent donc pas le nombre réel de cas.
Le virus circule activement dans notre région : il n’est donc plus possible de rechercher systématiquement les contacts des personnes positives au Covid-19. La consigne est à présent
d’appeler son médecin si l’on présente des symptômes (toux, fièvre). Ce dernier pourra juger utile de faire venir la personne à son cabinet ou pourra lui prescrire un traitement à distance, et
éventuellement un arrêt de travail. Si les symptômes s’aggravent, avec notamment l’apparition de
difficultés respiratoires, il faut alors appeler le SAMU-Centre 15.
Rappel des recommandations à suivre pour la population
En stade 3, comme en stade 2, le message reste le même : pour limiter la propagation de l’épidémie, la
mesure la plus efficace est la plus simple, elle repose sur la responsabilité individuelle, c’est-à-dire :
respecter les règles du confinement et les gestes barrières.
Parmi les déclarations du premier ministre de lundi soir au journal de 20h de TF1
Le temps du confinement est encore le nôtre et peut durer encore quelques semaines
"Le temps d'avant, le temps normal n'est pas pour demain. Le temps du confinement est encore le nôtre et peut durer encore quelques semaines", assure le Premier ministre, qui "tire son chapeau à la population qui a respecté" les recommandations du gouvernement. "Nous avons décidé de durcir les sanctions. L'amende est de 135 euros, elle peut être majorée à 375 euros et 1500 euros en cas de récidive dans les 15 jours", rappelle Edouard Philippe. "Quatre violations dans les trente jours" pourront valoir "3700 euros d'amende et six mois de prison au maximum".
Les marchés ouverts fermés- sortir dans un rayon d'1 km maximum
"Je signerai ce soir un décret, applicable demain", poursuit le chef de l'exécutif. "Sortir doit être dans un rayon d'un kilomètre de chez soi, une fois par jour, une heure maximum et seul. Pour les marchés, nous avons pris la décision de fermer les marchés ouverts. Il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger à cette règle" lorsque le marché, dans certains villages, est "le seul moyen parfois" d'avoir "accès à des produits frais". "Sur la santé, nous voulons que nos concitoyens puissent se rendre dans les hôpitaux et les centres de soins pour une convocation ou une urgence", conclut-il. "Ces règles sont strictes et continueront de s'appliquer."
Le détail ICI
Mobilisation citoyenne pour accompagner les plus vulnérables
Le développement du Covid-19 et les fortes restrictions de déplacements appliquées en France ont un impact majeur sur les solidarités et l’activité des associations. Ces dernières, qui reposent en temps normal sur une ressource bénévole âgée, peinent à poursuivre leur activité.
Le confinement fait, par ailleurs, peser un risque sur les personnes âgées et handicapées isolées.
Afin de garantir la continuité des activités vitales pour les plus précaires et de rompre l’isolement des plus vulnérables, il convient donc d’appeler à une mobilisation citoyenne.
Dans ce cadre, la plateforme « Je veux aider – Réserve civique Covid-19 » est d’ores et déjà opérationnelle : https://covid19.reserve-civique.gouv.fr/
Cette plateforme a été construite en lien avec les plus grands réseaux associatifs et les plateformes déjà existantes. Elle permet aux structures (associations, CCAS, MDPH, collectivités, opérateurs publics, etc.)
de faire état de leurs besoins de renforts autour de 4 missions prioritaires :
• aide alimentaire et aide d’urgence ;
• garde exceptionnelle d’enfants ;
• lien avec les personnes fragiles isolées ;
• solidarité de proximité.
La plateforme permet aux territoires et réseaux locaux de renseigner leurs besoins, via un formulaire
disponible sur le site Internet suivant : https://covid19.reserve-civique.gouv.fr/
En fonction des besoins déclarés, le public peut alors se porter volontaire. Les citoyens recrutés sur les 4 missions agiront alors via le statut de « réserviste civique ».