Publié par Jean Eymar le ven, 03/04/2020 - 13:49
Le groupe Canavese distributeur de fruits, légumes et produits frais, en redressement judiciaire.
Le groupe dont l'une ses succursales est installée à Chorges (Hautes-Alpes) s'est placé jeudi sous la protection du tribunal de commerce de Marseille avec l'ouverture ce jeudi d'une procédure de redressement judiciaire, un outil juridique pour étaler la dette, tente de sauver les 410 emplois et mieux repartir après la crise.
Dans les Hautes-Alpes, le site de Chorges (ex Happian) compte plusieurs emplois.
L'article de Paul Molga (Correspondant des Échos à Marseille)
Fondé il y a 45 ans par son actuel président Gérard Canavese, ce groupe (150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019) a connu deux exercices difficiles en raison des cours trop bas de la banane, un produit sur laquelle il a énormément misé en créant de grandes plantations employant jusqu'à 2.500 personnes en Côte d'Ivoire.
Pour retrouver des marges de manoeuvre, cette activité qui représentait 25 % de son chiffre d'affaires , ainsi que plusieurs mûrisseries et d'importantes plantations d'agrumes au Maroc ont été cédées avant la crise sanitaire fin 2019. Le groupe s'est également délesté de quatre entrepôts pour une somme d'environ 10 millions d'euros.
« Avec cette réorganisation et le recentrage de nos activités sur notre métier de distribution, nous avions retrouvé le chemin de la croissance et de bons espoirs d'être à l'équilibre cette année », explique le patron.
Débarrassé de son activité de producteur, il s'est endetté de plusieurs millions d'euros l'an passé pour développer un pôle ciblant spécifiquement la restauration commerciale en milieu urbain : nouveaux entrepôts relais en périphérie proche des grandes agglomérations, nouvelle flotte de véhicules légers pour livrer en ville, nouvelle logistique de préparation de commandes… Avant la crise, l'activité était en hausse de 38 %.
Avec la fermeture des écoles, universités, restauration d'entreprise et restauration commerciale, Canavese a perdu 55 % de ses débouchés.
La suite de l'article ICI