Publié par Jean Eymar le dim, 05/04/2020 - 12:13

Nous nous sommes dit qu'il serait bien d'écrire un livre sur cette période sans précédent et sur ses enseignements.
Et si nous l'écrivions ensemble?
Il commencerait par la période que nous vivons mais en écrivant le samedi 21 mars 2021, le jour du printemps, dans la vie d'après....
Bonne nouvelle: l'idée a plu à Florian Vigne, le patron des éditions du fournel à l'Argentière la Bessée. Il sera donc imprimé après la crise at vendu au profit des établissements de santé cet été.
Le livre à 1000 mains, écrit par chacun, se poursuit sereinement.... Il sera ensuite imprimé cet été au profit des établissements de santé.
Voici les premières lignes :
C'est étonnant comme un arbre fleurit sans qu'on s'en aperçoive Ce matin, déjà collé au téléphone, Mathieu découvrait le prunus du jardin en fleurs.
Ils n'allaient pas être nombreux à le voir, et pour cause.
Ce prunus était le dernier de son espèce dans la région.
Une saleté de virus s'est manifesté pour déconstruire l'organisation devenue "mondiale"...
On verra plus tard les changements qui, sans nul doute, n'affecterons pas les vies naturelles des espèces non humaines...
On verra plus tard les changements qui, sans nul doute, n'affecterons pas les vies naturelles des espèces non humaines..;
Le virus qui avait sévi en mars 2020 n'avait pas touché que les humains.
Il avait emporté avec lui d'autres preuves du vivant. Les arbres, les fleurs, les animaux....les belles choses...
Loin de quelques personnes de sa famille il espérait pouvoir à nouveau se retrouver tous ensemble près de cet arbre
C'était d'ailleurs prévu; un grand repas de famille comme on les aime dont la date avait été débattue pendant des heures pour être bien placé entre l'anniversaire de Bérenice, celui de Paul sans déranger l'emploi du temps chargé de Jo. Il devait avoir lieu le 29, sous le prunus.
Le soleil... traversait légèrement le rose pâle de ses fleurs... terrible coïncidence... ce même rose qu' un an auparavant habillait savamment le personnel de santé qui a vu sous ses yeux tant de déchirures...
Mais la vie reprenait son cour... des saisons se succèdent.. comme à son habitude... de la neige en avance... de la neige en retard.. mais toujours la... et aujourd'hui avec difficulté.. il est la ce printemps tant attendu...Son père, Albert, qui, seul, les années précédentes, se baladait dans ce jardin et s’appuyait parfois contre cet arbre, était parti l’année d’avant. Ses enfants, précocement adultes, étaient rentrés chez leur mère la veille au soir. Plus que ce Prunus qui fleurissait de souvenirs douloureux, c’était aussi la vie d’Avant qui morcelait le Présent de Mathieu. Son téléphone sonnait de nouveau...
Ils allaient être nombreux sous cet arbre à fêter la renaissance à trinquer à la vie qui a repris, à nos morts que nous n'oublierons jamais et qui nous manquent,et surtout à apprécier de se retrouver sans contraintes et sans peur.
Heureusement, depuis il y a la petite dernière Nadia, tout juste âgée de 2 mois. Elle est l'espoir de la génération future tout comme le petit voisin, Dorian d'à peine 1 mois qui est là avec ses parents. Les voisins sont venus pour célébrer l'arrivée d'un nouveau printemps prometteur car la vie doit refleurir et continuer.
Qui aurait imaginer, il y a 3 mois s’émerveiller devant un arbre. Focalisés sur les dernières inepties de Facebook, attendant fébrile un "like"... les humains avaient aujourd'hui, laissé leur smartphone dans les tiroirs pour regarder cet arbre.
D'ailleurs, depuis deux jours un couple de rouge-gorge y avait élu domicile. Une merveille. Nous étions là, des heures entière à les observer.
En effet le confinement forcé de l'année précédente, qui avait duré plusieurs semaines, avait permis une formidable prise de conscience. La mise à l'arrêt forcé des industries polluantes et la réduction drastique des déplacements routiers avait permis à la Terre de respirer un peu. Moins de pollution, un attention nouvelle des humains pour la Nature, les oiseaux que l'on entendait de nouveau chanter, les hommes avaient compris que sans eux la faune et la flore vivaient mieux !
Pendant la grande épidémie, la nature avait repris ses droits. Les chamois traversaient sans crainte les routes de montagne privées de ses voitures. Seul le chant des oiseaux et les stridulements des insectes dans les prairies venaient troubler le silence. Dans les eaux limpides des torrents, les truites argentées frétillaient, insouciantes. Et du Morgon au Pic de Bure, le soleil illuminait la Terre dans un ciel sans nuage. Que c'est beau ! dit l'enfant, en regardant son père. Il faut, à l'avenir, préserver tout cela ! C'est à vous, les jeunes, qu'incombe cette tâche. Nous, les anciens, n'avions pas su le faire.
On sort enfin , la légère brise nous étourdit. L'odeur des fleurs nous envahit les narines ...que c'est bon de respirer ce parfum loin des pots d'échappement.
Les rires des enfants et les cannes des anciens transpercent ce silence assourdissant que l'on vivait depuis des semaines.
Enfin nous rencontrons ce tout petit être de la famille qui a déjà bien grandit...il nous regarde avec ses grands yeux plein d'innocence.
Enfin nous pouvons embrasser famille et amis...c'est l'heure des repas en famille et des discussions autour de la table, des jeux de billes à la récréation avec tous les copains..
On a envie de prendre le temps de vivre...de chanter, rire et danser...d'aimer tout simplement la vie avec les autres...
Pourtant, derrière ses rideaux, monsieur Pasbon nous épie. Le bonheur ne lui convient pas.
Cette bonne humeur, cette redécouverte des choses simples et qui compte, ces moments de rencontres et d'amitié auprès de l'arbre le mettent en colère.
Il avait prévu sa vie autour de la méfiance, du stockage, de l'agressivité, de l'individualisme et de la compétitivité...Mais voilà la renaissance en avait décidé autrement.
Toute cette allégresse le dégoûtait.
Même en ces temps affreux la critique ne se tait pas....En fait elle "aide" à supporter mieux l'anxiété ambiante je pense et c'est bien; Mais rien n'empêchera le prunus de refleurir et les jonquilles d'exhaler leur superbe senteur...dans le jardin où enfin les oiseaux chantent en paix dans un silence surprenant mais apaisant ...Le monde va devoir "revoir sa copie" dans de nombreux domaines...ce soir parmi les nuages quelques étoiles scintillent et l'espoir est là....
Personne ne peux arrêter le printemps il es plus fort que tout la nature nous donne un avertissement on doit être plus raisonnables envers elle.
Sous le prunus, le vieux chien était allongé, ses rhumatismes ne lui laissaient guère de répits , Mathieu restait debout. Hé Mathieu, pourquoi tu restes debout, tu veux grandir? Et non répondit Mathieu, il y a le chat sur la chaise, je veux pas le dérange"r.
Ils vivaient en paix auprès de leur arbre, nourris de la nature et du chant des oiseaux, fiers d'être libres de penser et d aimer , de respirer l air pur et de regarder le ceil , sains de corps et d esprit, HEUREUX simplement HEUREUX
Heureux de retrouver une vie normale, sans l'angoisse du temps passé, oppressé... Tout ça est devenu de mauvais souvenirs ancrés dans leurs têtes, maintenant est venu le temps de profiter de la Nature et de leurs proches. Mathieu avait donc décidé d'organiser un événement qui allait tout changer.
Lui même, en l'espace d'une petite année, avait beaucoup changé. Certes, son téléphone sonnait de nouveau mais la nature des conversations était bien différente.
Il regarda Célia sa tendre épouse dont le prénom lui rappelait chaque jours ces moments où ils avaient pu observer le ciel sans y voir la moindre trace du passage d'un avion, un ciel pur qu'ils avaient presque redécouvert ensemble.
Célia s'étonnait de ce regard qu'elle ne lui avait pas connu pendant plus de 20 ans de vie commune ou si rarement. Il était empreint de douceur et de bienveillance et elle se surprenait même souvent à se demander si c'était bien normal!
"Tu as entendu les infos? " lui dit-il avec une voix qui trahissait un tourment d’importance.
A vous de continuer...
A vous de continuer l'écriture de cet ouvrage à 1000 mains... cliquez ICI
https://www.facebook.com/jeanmarc.passeron