Hautes-Alpes : Gérard Fromm retire les postes d'adjoints et les délégations à Aurélie Poyau et ses colistiers à Briançon

Hautes-Alpes : Le divorce est consommé entre Gérard Fromm et Aurélie Poyau. Le maire de Briançon vient de prendre un arrêté retirant toutes les délégations et pouvoir à Aurélie Poyau et aux 6 autres adjoints et conseillers municipaux, qui se sont présentés contre lui lors des dernières élections municipales le 15 mars dernier à Briançon. Gérard Fromm n'a devancé que de quelques voix l'autre opposant de droite Romain Gryzka et son ancienne 1ere adjointe Aurélie Poyau, qui se tenaient tous les trois à moins de 100 voix d'écart. Et qui étaient tous les trois également qualifiés pour le second tour. Sont ainsi démis de leurs fonctions Aurélie Poyau, qui était adjointe en charge de l'urbanisme et du projet "Coeur de ville", Francine Daerden (adjointe en charge de la transition énergétique) et Catherine Guigli (adjointe aux solidarités). Les conseillers Marcel Ciuppa, Rémi Hollard, Marie Marchello et Marie-Hélène Ferraina se voient eux retirer leurs délégations. Ils perdent tous également les indemnités qui allaient avec leurs fonctions.

Cette décision est la suite de tous les événements qui se sont produits depuis la rupture : l'annonce de la candidature d'Aurélie Poyau et sa liste "Briançon citoyenne" que nous vous avions révélé en exclusivité en janvier. Le score d'Aurélie Poyau au 1er tour a aggravé la situation et les tensions au sein de ce qui est encore un binôme en exercice au conseil départemental ! Mais d'autres faits ont rajouté de l'huile sur le feu, avec en premier lieu le rapprochement entre Gérard Fromm et Romain Gryzka. Ils gèrent ensemble la lutte contre le coronavirus. Le maire l'a propulsé à ses côtés à chaque rendez-vous majeur dans ce dossier. De quoi hulcérer l'équipe "Briançon citoyenne" qui a demandé des comptes à ce sujet au maire. D'autres micro-événements ont fini de tendre la situation, comme le fait qu'Aurélie Poyau et son collectif aient refusé d'adhérer au "front anti Arnaud Murgia" lancé par le maire, et ont donc fini par avoir raison de ce qui restait encore de l'ancienne majorité. 

Reste à présent plusieurs questions : comment le maire va gouverner d'ici l'organisation de nouvelles élections (qui auront probablement lieu au mieux cet automne) avec à présent deux groupes d'opposition face à lui, y aura t'il de nouveaux adjoints nommés, combien y aura t'il de listes lors des élections (y aura t'il finalement un front anti Murgia comme espéré par le maire) et comment va fonctionner le binôme encore en place au conseil départemental) ?