Coronavirus : Gilles Chalvet appelle les habitants à être responsables à Digne-les-Bains

Il a décidé le 16 mars dernier de suspendre sa campagne politique... Gilles Chalvet, candidat aux élections municipales à Digne-les-Bains a pris cette décision compte tenu de l'évolution et de la dégradation rapide de la situation sanitaire en France. Aujourd'hui, jour du déconfinement, celui qui est arrivé en deuxième position tient à remercier tous les soignants. Des soignants aujourd'hui devenus des héros du quotidien. Des travailleurs, en première ligne, qui malgré les difficultés rencontrées dont la pénurie de masques, de gel ou encore de lits de réanimations... sont restés au front pour lutter contre le Covid-19. Mais, Gilles Chalvet s'interroge à présent sur l'avenir. Ils demandent aux habitants de continuer à respecter les mesures de distanciation et d'appliquer les gestes barrières pour éviter qu'une deuxième vague ne survienne. Si l'heure n'est pas à la polémique, il explique également qu'il faudra fait un "bilan sans concession de l'action – ou de l'inaction – de ceux qui ont géré cette crise".

Le communiqué :

Déconfinons aussi les esprits... La crise sanitaire que nous traversons depuis près de deux mois et les bouleversements qui l'accompagnent doivent nous faire réfléchir profondément sur l'organisation de notre société, la place de l'humain au sein de la planète et la gestion politique globale qui a amené à des contraintes moyenâgeuses comme le confinement massif des populations.

Pénuries de masques, de gel, de lits de réanimations... Consignes sanitaires contradictoires, absence de consensus autour de la recherche médicale, perspectives d'effondrement économique... Ce n'est pas du Tiers monde dont nous parlons, mais de la France, sixième puissance économique mondiale.

Nous pensons particulièrement aujourd'hui à toutes celles et ceux qui ont souffert de la maladie, perdu un proche, un ami, un collègue. À tous nos anciens, isolés dans des EPHAD, arrivant au terme de leur vie dans l'incompréhension totale du moment, sans pouvoir profiter du réconfort de leur famille. Jusqu'au deuil impossible de n'avoir pu accompagner ceux qui sont partis.

Nous n'oublions pas également les travailleurs du courage et de l'abnégation : soignants, administratifs et techniciens, pompiers et forces de l'ordre, employés de la grande distribution et des commerces de première nécessité, agriculteurs, agents d'entretien et éboueurs... La France des travailleurs mal rémunérés, en première ligne comme jamais pour compenser les failles d'un système qui aura passé son temps à les mépriser. Hier les laissés-pour-compte de la société, devenus aujourd'hui héros du quotidien. Mais demain ?

Cette crise a lourdement mis en évidence les inégalités sociales de notre pays. Des traumatismes psychologiques liés à l'isolement et la solitude, jusqu'aux violences domestiques faites aux femmes et enfants, insupportables conséquences de cet enfermement à la fois contraint et « volontaire ».

Certains redoutent une « deuxième vague » épidémique . À cela, personne ne peut encore répondre. Notre seule certitude est celle des répercussions économiques à venir. Combien d'artisans, d'entrepreneurs, de restaurateurs, d'hôteliers, de producteurs locaux et d'artistes deviendront les sacrifiés de cette « guerre » dont aucun n'aura voulu ?

Nous allons maintenant commencer à sortir du confinement. Soyons tous responsables en limitant au strict nécessaire nos déplacements, et respectons gestes barrières, distances et port du masque chaque fois que cela est indispensable. Sans jamais céder à la panique ni à la psychose.

Enfants et adultes, nous avons tous un rôle à tenir pour réussir cette phase et faire Nation, pour avancer sans crainte mais en pleine conscience. Car la peur ne protègera personne : en nous rendant fébriles, nous serons moins clairvoyants et donc plus perméables au risque. À l'inverse, la confiance et la détermination n'excluent pas la vigilance et la lucidité. Bien au contraire. « Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes » disait Machiavel...

Et légitimement, on peut s'interroger sur l'utilisation délibérée de ce climat de « fin du monde » par les pouvoirs publics, des collectivités locales jusqu'au plus hauts sommets de l'État. Car entre autres, il faut bien nous faire oublier comment on a sacrifié notre service public et notre système de santé sur l'autel du profit, à l'époque où tout allait encore « bien », tout du moins pour certains...

Au delà du réel risque sanitaire, l'entretien de ce climat anxiogène nous fait courir un autre risque plus insidieux. Celui d'une atteinte aux libertés fondamentales, à la manipulation des esprits et des opinions. L'opportunité d'une société terrorisée qui se confierait pleinement à un pouvoir absolu et protecteur, abandonnant tout contrôle de son propre destin, et perdant confiance en sa capacité de lutter et de vaincre.

Certes, l'heure n'est pas à la polémique. Mais le temps viendra où il faudra faire un bilan sans concession de l'action – ou de l'inaction – de ceux qui ont géré cette crise, en utilisant souvent la peur comme alibi à tous leurs renoncements, manques d'initiative ou d'anticipation.

Sinon nous n'aurons rien appris, et nous ne pourrons pas construire le futur que nos enfants et notre planète méritent.

Gilles CHALVET et la liste Terre dignoise, devoir d'agir

 

déconfinement
digne-les-bains