Alpes de Haute-Provence : Points chauds et forces en présence avant le second tour des municipales

Alpes de Haute-Provence : Le second tour des élections municipales aura lieu le dimanche 28 juin prochain. Dans les Alpes de Haute-Provence, la situation s’annonce serrée dans plusieurs communes. Tour d’horizon signé Samir Mathieu :

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La bataille s’annonce serrée dans les grandes villes du département, au premier rang duquel Digne et Manosque. Dans les deux plus grosses communes des Alpes de Haute-Provence, cinq listes étaient en lice au premier tour et les résultats ont été très serrés, notamment à Manosque. Le candidat d’une gauche unifiée, Patrick Garnon est arrivé en tête avec 22,96 % des voix, juste devant Camille Galtier, le jeune pousse du parti Les Républicains, qui a devancé tous ses rivaux de droite avec 22,15 %. Christian Girard, le candidat du Rassemblement national est arrivé en 3e position avec 21,18 % des voix. Armel Le Hen, actuel adjoint du maire sortant Bernard Jeanmet-Peralta, n’est arrivé qu’en 4e position avec 21,03 % des suffrages. Enfin l’entrepreneur manosquin Laurent Raymondo est arrivé en dernière position avec 12,65% des voix. Pour le second tour, les choses s’annoncent donc très disputées, car malgré les appels au retrait d’Armel Le Hen au profit de Camille Galtier, il n’y aura pas d’union de la droite traditionnelle au second tour. Armel Le Hen se maintien et a finalement choisi de fusionner sa liste avec celle de Laurent Raymondo. Les 4 et 5e du scrutin vont donc tenter, de renverser la situation, qui sera de toute façon serrée, puisqu’il y aura donc une quadrangulaire le 28 juin prochain à Manosque.

A Digne-les-Bains, là aussi, la partie s’annonce serrée. La maire de Digne, Patricia Granet-Brunello est certes arrivée en tête au premier tour, mais ne dispose pas d’une avance suffisamment importante, qui lui assurerait une victoire d’office. La question est de savoir si ses deux principaux opposants, Gilles Chalvet, arrivée second avec 21,89 % des voix va réussir à trouver un terrain d’entente avec Richard Vallat, arrivée troisième juste derrière avec 21,05 % des votes. France Gally du collectif de gauche et Marie-Anne Baudoui-Maurel, pour le Rassemblement national, sont arrivées quand à elles loin derrière et ne devraient pas pouvoir jouer les troubles fêtes. Le maintien de la candidature de Marie-Anne Baudoui-Maurel pourrait même sécuriser la réélection de sa meilleure ennemie, elles se détestent ouvertement, avec toujours 5 listes en présence, participant à la dispersion des voix.

Issue incertaine aussi à Forcalquier, où la partie va être très compliquée pour le conseiller régional Les Républicains, David Gehant, qui bien qu’il soit arrivé en tête du premier tour avec 42,09 % des voix, va avoir la vie dure face à Dominique Rouanet, arrivée juste derrière avec 41,82 % des voix. Le maintient ou non d’Eric Lieutaud sera donc la clé du scrutin sur Forcalquier. Ce dernier n’avait recueilli que 16,08 % des voix, mais son positionnement sera déterminant. Un rapprochement avec Dominique Rouanet a été maintes fois évoqué depuis le soir du premier tour, mais ne s’est toujours pas concrétisé dans les faits.

L’élection semble bien moins périlleuses à Oraison pour Benoît Gauvan, le secrétaire départemental de La République en Marche, arrivé largement en tête au premier tour avec 41,70 %. Isabel Gamba avait obtenu 27,25 % des suffrages, l’adjoint sortant Gérard Manteau 20,05 % des voix et Ghislaine Aubert du Rassemblement national, 10,98 %.

Idem pour Château-Arnoux Saint-Auban où René Villard a frôlé l’élection au premier tour avec 47,52 % des voix, loin devant l’adjoint sortant Philippe Bertrand 37,62 % et Lisa Ghiachino 14,84 %. Peu de danger en principe pour René Villard qui est plutôt proche de Lisa Ghiachino qui ne devrait pas jouer les troubles fêtes, même en cas de retrait.

A Corbières aussi, le maire sortant Jean-Claude Castel a râté de peu sa réélection. L’élu divers-droite avait rassemblé 49,17 % des votes, loin devant Patrick Carneiro (29,32%) et Michèle Le Grendre (21,50%) des voix.

Ca s’annonce plus serré en revanche dans quelques autres plus petites communes, comme à Sainte-Tulle où rien n’est joué. Jean-Luc Queiras était arrivé en tête au premier tour avec 35,78 % au coude à coude avec Serge Garcia 34,11 % des voix et Liliane Leconte est juste derrière avec 30,10 % des suffrages. Difficile de savoir qui prendra le dessus au second tour pour l’instant à Sainte-Tulle.

A Malijay, Sonia Fontaine était arrivée en tête avec 45,97 % des voix devant Gilles Chatard qui avait récolté 36,62 % des suffrages. Sylvie Cernesse était elle distancée avec 17,40 %. Mais elle pourrait bien jouer le rôle d’arbitre en se maintenant ou non le 28 juin prochain.

Situation semblable à Saint-Michel l’Observatoire. Jean-Paul Grosso a recueilli plus de 44 % des voix au premier tour devant Béatrice Constantinesco 37,88 % des voix. C’est le maintien ou non de la candidature d’Eric Richaud, arrivé 3e avec 17,88 % des voix qui pourrait éventuellement faire retourner la situation.

Et puis, il y a les quelques communes de moins de 1 000 habitants où les choses ne sont pas encore tranchées. C’est par exemple le cas au Lauzet Ubaye où la maire sortante Agnès Pignatel n’a pas été élue au premier tour, à une voix près. Elle a toutefois réussi à faire sortir plusieurs de ses candidats au premier tour et dispose d’un avantage certains sur son opposant William Chabert. En Enchastraye, ce n’est pas bouclé non plus même si Albert Olivero, le maire sortant, a obtenu suffisamment de postes pour s’assurer une majorité au soir du second tour.

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