Publié par Samir MATHIEU le dim, 14/06/2020 - 09:42
Après 2015, les régionales seront-elles une nouvelle une variable d'ajustement pour optimiser le calendrier électoral ? L'idée fait son chemin. Le gouvernement envisage sérieusement de repousser les régionales d'au moins un an, à 2022, après l'élection présidentielle. Plusieurs présidents de régions ont été approchés par l'Elysée et Matignon pour tester cette hypothèse. Le président de la région Sud PACA, Renaud Muselier, qui est également le président des régions de France a rendez-vous ce lundi avec le président de la République Emmanuel Macron pour aborder le sujet selon une information du Journal du Dimanche (JDD). Il faut dire que le calendrier électoral va être particulièrement chargé dans les mois à venir. Il y a tout d'abord le second tour des municipales le 28 juin, les sénatoriales à la rentrée et les élections départementales et régionales prévues au printemps prochain avant les législatives et présidentielles en 2022. Un report des régionales permettrait d'éviter une collusion avec les départementales. Cela avait déjà fait l'objet d'un décalage du scrutin des régionales en 2015, avec un vote qui avait eu lieu en décembre pour ne pas surcharger le calendrier électoral déjà à l'époque. D'un mandat qui devait donc être légèrement plus court que les six ans prévus, les présidents de région se verraient donc faire du rab pour une année supplémentaire, soit un mandat de presque 7 ans. Reste une inconnue, la position de trois ténors de la droite élus présidents de région, Valérie Pécresse en Île-de-France, Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France et Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, qui sont trois candidats potentiels à la présidentielle, et qui pourraient ne pas voir d'un bon oeil ce changement de calendrier électoral.