Publié par Jean Eymar le sam, 20/06/2020 - 10:58

Journée mondiale des réfugiés : retour en 2017
C’est, quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise... le problème, le plus inquiétant du département des Hautes-Alpes. Depuis un an, la situation empire un petit peu plus chaque jour et surtout chaque nuit où des dizaines de migrants passent ou tentent de passer la frontière via le col de Montgenèvre comme ils le font l’été par le col de l’Echelle. Un drame humanitaire d’abord avec ces mineurs ou adultes qui prennent des risques fous pour passer à pied la frontière avec des passeurs sans scrupules qui utilisent même les bénévoles Briançonnais pour les rendre complices de leur trafic.
Alors de l’enfer vers un paradis bien improbable, les migrants de nombreuses nationalités poursuivent leur périple avec une détermination déconcertante. Pour mieux comprendre, on a refait leur parcours à leurs côtés en commençant par la gare d’Oulx. C’est là qu’ils arrivent et à l’image de ce jeune homme traverser les montagnes ne leur fait pas peur. Le périple se poursuit ensuite vers la frontière en passant par Cesane au pied du col où le maire ne sait plus comment sortir de cette situation. Enfin pour ceux qui parviennent à passer en pleine nuit dans les bois ou au bord des pistes, c’est Briançon et le Refuge Solidaire.
Leur périple se poursuivra ensuite par train jusqu’à Gap. Ceux qui se revendiquent mineurs iront dans l’attente de l’évaluation à la BNPA de Chorges à la baie Saint Michel, où ils sont plus de 70. D’autres suivront les procédures et dans l’attente des reponses, ils utiliseront les centres d’accueil saturés comme le secours catholique avenue Commandant Dumont, à Gap.
Et tout cela n’est pas prêt de s’arrêter quel que soit l’optimisme des autorités. 600 000 migrants attendent de passer la frontière en Italie... et de millions d’autres en Afrique.