Publié par Samir MATHIEU le ven, 26/06/2020 - 14:47

Alpes de Haute-Provence : Au Lauzet-Ubaye, 6 sièges sur 11 sont déjà pourvus, tous de la liste de la maire sortante Agnès Pignatel néanmoins la liste d'opposition menée par William Chabert se maintient et ce dimanche il reste 5 sièges à pourvoir. Sur cette liste d'opposition William Chabert, chef d'entreprise souhaite apporter du changement au village en privilégiant la proximité et appelle donc à voter pour sa liste ce dimanche pour le second tour des élections municipales :
Le tract distribué par la liste emmenée par William Chabert :
Chères Lauzetanes, chers Lauzetans,
Après cette difficile période liée à la pandémie du covid-19, nous souhaitons avoir une pensée toute particulière pour les personnes et leurs proches qui ont été plus particulièrement affectés par le virus.
Nous tenons également à remercier celles et ceux qui se sont mobilisés et plus particulièrement le personnel soignant et les bénévoles...
Pendant cette crise sanitaire sans précédent, nous avons pris conscience de l’importance de se soutenir les uns les autres, de venir en aide aux personnes seules, de maintenir le lien social pour rompre l’isolement. Au cœur de cette solidarité, le maire et ses équipes représentent le pilier central !
A ce titre, bon nombre d’actions ont été menées par les municipalités pour subvenir aux besoins et à la détresse de leurs administrés et faciliter leur vie quotidienne.
Or, au Lauzet-Ubaye, nous avons été désagréablement surpris, que durant cette période difficile, Madame le Maire avait fait le choix de quitter son village en délaissant sa commune et ses administrés.
Durant ce confinement qui s’est avéré être une épreuve très douloureuse pour la majorité d’entre nous et plus particulièrement pour les personnes les plus vulnérables, Mme le Maire était absente !
Bref, aujourd’hui, la vie reprend doucement son cours, il faut rester vigilant et surtout rester prudent ! Cette expérience nous a enseigné que le monde d’après ne sera plus tout à fait le quotidien d’hier, qu’il nous faudra composer un quotidien remodelé, voire même profondément bouleversé. Nous pensons que le rôle du maire est fondamental dans cette crise qui n’est pas seulement une crise sanitaire, mais également une crise économique et structurelle qui risque de mener de nombreux français vers la précarité et l’incertitude. Lors du 1er tour vous avez été très nombreux à nous accorder votre confiance et nous vous en remercions vivement.
La campagne électorale a été, pour nous, un moment très enrichissant fait de rencontres et d’échanges. Nous avons été à votre écoute pour recueillir vos attentes et vos priorités.
Nous sommes très inquiets quant à la situation financière actuelle de notre commune et ce pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, en analysant les comptes financiers, nous avons constaté que depuis 2017, le budget annexe du lotissement Saint-Laurent accuse un déficit reporté de 498 000 €.
Il faut se rappeler qu’en 2018, (cf. compte-rendu du conseil municipal), sur les recommandations de la Chambre Régionale des Comptes, le conseil municipal a décidé de mettre fin au projet du Lotissement Saint-Laurent.
Cela a occasionné un déficit de 498 000 € puisque les terrains ne pouvaient plus être vendus et donc il n’y avait plus de recettes pour couvrir les dépenses liées à l'acquisition du terrain et aux travaux de VRD. Or, le budget de 2018 puis à nouveau celui de 2019 prévoient toujours la résorption du déficit par des ventes de terrains, « imaginaires » puisque ce projet a été définitivement abandonné en 2018. Nous nous interrogeons donc sur la sincérité de ce budget dont l'équilibre est obtenu au moyen d'inscription de recettes fictives alors que la commune a l’obligation d’équilibrer ses finances par des recettes
réelles. En l’occurrence, dès 2018, sachant que le projet ne se ferait pas, elle aurait dû résorber ce déficit par une subvention d’équilibre de près de 500 000 €, prise sur ses recettes propres.
Or, cela n’a pas été fait et le plus étonnant est que, dans le même temps, le conseil municipal a continué d’engager de lourdes dépenses :
- 724 000 € pour les travaux de l'hôtel Derbez (comme Madame le Maire l'a annoncé dans le journal TPBM du 28 août 2019),
- 709 000 € pour les travaux de la traversée du village, soit près d’1.5 millions d’euros alors qu'elle n'arrive pas à assainir ses finances !
Comment est-il possible de faire approuver par son conseil municipal un document insincère et oser parler d e « gestion transparente et ouverte » (dixit Madame le Maire en page 8 de sa profession de foi) ?
S’agissant de l’endettement de la commune, dans le compte rendu du conseil municipal du 29 septembre 2017, Madame le Maire indique dans un courrier adressé au Président de la Chambre Régionale des comptes que depuis le début de son mandat, la commune est sous perfusion de prêt relais et de lignes de trésorerie à hauteur de 550 000 €.
Or, le 19 décembre 2019 le conseil municipal accentue davantage son endettement en contractant un prêt relais supplémentaire dans l’attente du versement des subventions d'un montant de 200 000 €, portant ainsi à 750 000 € le montant total des prêts relais et ligne de trésorerie. Dans sa profession de foi, Madame le Maire prône la baisse de la dette par habitant sous son mandat. Or si l’on compare l'encours de la dette par habitant en 2014 qui était de 3 055 € à celui de 2018 arrêté à 3 783 €, on constate une augmentation de plus de 23%. (Ces données émanent du Ministère de l'action et des comptes publics, site internet www.collectivites-locales.gouv.fr.)
On peut également affirmer que suite au prêt de 200 000 € souscrit en décembre 2019 l'encours de la dette en sera que plus élevé en 2020. Lors de la réunion publique du mois de mars, lorsque nous avons précisé à Madame le Maire que la dette communale avait augmenté, elle a maintenu le contraire et affirmé qu'elle nous répondrait par courrier. A ce jour, nous n'avons toujours pas reçu de réponse. Enfin, depuis 2012, la commune loue à la Société Odalys l’exploitation du camping du Bouas pour un montant annuel initial de 285 000 € HT. Le montant du prêt restant dû est de 2 158 584 €, portant la dette actuellement à 232 400 € par an. Le rapport de la Chambre Régionale des comptes du 5 août 2016 (rapport inscrit dans le site internet du Lauzet-Ubaye) indique que le montant du loyer est anormalement élevé et ne correspond probablement pas au prix du marché pour ce type d’établissement.
Le bail avec la société exploitant le camping arrive à terme en 2021. Quant aux emprunts, ils courent jusqu’en 2028 pour l’un et 2033 pour l’autre. Il est fort probable, comme l'indique le rapport de la chambre régionale des comptes, que la Société Odalys ne renouvelle pas son bail au-delà de 2021 avec la
commune ou qu’elle le reconduise à condition que son loyer soit fortement revu à la baisse. Si tel était le cas, le loyer ne couvrirait plus l’annuité de la dette et les finances de la commune en seraient fortement impactées.
Toutes ces constatations nous amènent à être soucieux de l’avenir de notre village. Nous entendons être constructifs et souhaitons être associés aux prises de décisions de la municipalité qui engagent le devenir de notre village et les finances de chacun d’entre nous. Nous comptons sur vous et sur votre participation active pour le bien de la commune. Merci de nous accorder votre confiance et de voter liste entière !