Publié par Laurie Charrié le mar, 21/07/2020 - 10:16

Le covid-19 ne l'emportera pas sur le concours mulassiers de Seyne-les-Alpes ! En effet cet Événement incontournable de la vie seynoise et du tourisme local se tiendra cette année pour sa 98ème édition le samedi 8 aout. A l'époque, le concours était l'occasion pour les éleveurs de montrer la qualité de leur élevage. Aujourd'hui, il reste le rendez-vous où les éleveurs peuvent montrer et comparer leurs animaux (concours en différentes catégories), parler de leur métier et de leur passion. Un événement à ne pas manquer
Image : Archives
Le communiqué :
Seyne-les-Alpes perpétue une tradition française ancestrale : l'élevage du mulet. Animal fort et robuste, il est issu d'un croisement entre une jument et un âne.
Son élevage, bien spécifique à la vallée, a fortement marqué l'économie locale tout au long du XXe siècle, plus particulièrement entre les deux guerres où pas moins de 800 mules naissaient chaque année ici. L'élevage mulassier s'est adapté avec la modernisation de l'agriculture, trouvant notamment des débouchées dans l'exportation : on vient de toute l'Europe pour acheter les mules de Seyne-les-Alpes !
Le concours mulassier de Seyne-les-Alpes est le dernier événement du genre et se tient à la Maison du Mulet, le deuxième samedi d'août, depuis près de 100 ans. Il perdure le patrimoine culturel de Seyne et plus largement du territoire des Alpes de Haute-Provence.
LA 98ÈME ÉDITION DU CONCOURS MULASSIER / SAMEDI 8 AOÛT
Événement incontournable de la vie seynoise et du tourisme local. A l'époque, le concours était l'occasion pour les éleveurs de montrer la qualité de leur élevage. Aujourd'hui, il reste le rendez-vous où les éleveurs peuvent montrer et comparer leurs animaux (concours en différentes catégories), parler de leur métier et de leur passion.
L'HISTOIRE
La première édition eut lieu le 15 août 1923 !
A l'époque, le concours était l'occasion pour les éleveurs de montrer la qualité de leur élevage. C'était un évènement important pour l'économie locale puisqu'il donnait lieu à des ventes et à la distribution de primes de la part de l'Etat. Il s'inscrivait alors dans ce grand mouvement de modernisation agricole destiné à renforcer la puissance agricole de la France et ses régions rurales.
Aujourd'hui, l'impact du concours est plus modeste mais reste le rendez-vous où les éleveurs peuvent montrer et comparer leurs animaux, parler de leur métier et passion. Ils reçoivent toujours des primes des Haras Nationaux d'une part, du Syndicat Hippique et Mulassier d'autre part.
C'est la concrétisation d'une année de travail.
Mais cette rencontre possède aujourd'hui une nouvelle dimension qui est celle de la sauvegarde d'un patrimoine historique original pour la région de Seyne. Elle est la preuve que cette activité continue à faire partie de la vie locale, même si elle n'est plus aujourd'hui le moteur de l'économie.
Le concours est un moment festif pour les habitants comme pour les visiteurs. C'est un spectacle en lui-même, une opportunité de voir les animaux qui l'été sont dans les alpages et l'hiver à l'écurie, et le prétexte à une grande célébration, dans le village, avec défilé de chars, bal, feu d'artifice, fête foraine ...
L'année de sa création, le concours rassemblait plus d'une centaine d'animaux. Il n'était alors ouvert qu'aux juments suitées d'un muleton et se déroulait sur la Place d'Armes. Aujourd'hui il est ouvert à d'autres catégories et compte environ une trentaine d'équidés.
À partir de 9h30 :
Présentation des animaux au jury : jeunes animaux, jeunes mules, juments reproductrices...
Démonstration d'utilisation des mulets
Sont présentés au jury :
- les jeunes animaux de 1, 2 et 3 ans qui ne sont pas encore mis à la reproduction : ânesses et pouliches (jeunes juments), ainsi qu'éventuellement des mâles entiers (étalons) qui doivent être approuvés pour devenir des reproducteurs (ânes et chevaux de race pure)
- les jeunes mules de 1, 2 et 3 ans
- les juments reproductrices, en général entre 3 et 20 ans, qui sont accompagnées de leur poulain ou muleton (poulinières suitées) ou sans produit de l'année mais saillies, éventuellement des ânesses, rarement des étalons reproducteurs
Le jury s'intéresse à leur conformation, ou encore modèle. Celui-ci doit correspondre à l'idéal d'un studbook (cas des races pures) ainsi qu'aux objectifs particuliers à la production mulassière.
Les allures des animaux sont également observées. On s'intéresse également au poulain ou au muleton qui accompagne la jument.
Chaque animal obtient ainsi une note qui donne une idée de son adéquation avec les objectifs de sélection déterminés à différents niveaux. Les premiers de chaque épreuve sont les reproducteurs les plus intéressants.