Publié par Adrien CITEAU le mar, 25/08/2020 - 13:53

Il l'a fait savoir à son équipe municipale : après réflexion, Roger Didier, maire de Gap, président de l'agglomération Gap-Tallard-Durance et vice-président de la Région Sud, ne sera pas candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre prochain. En cas de victoire, cela l'aurait contraint à abandonner son mandat de maire de Gap, sans pouvoir être adjoint, abandonner aussi son mandat de vice-président à la Région, et abandonner la présidence de l'agglomération. "Je n'ai jamais eu l'ambition d'exercer un mandat parlementaire" ajoute-t-il, en avouant s'intéresser aux élections départementales et régionales en mars prochain.
Communiqué du maire de Gap :
« Pourquoi je ne serai pas candidat aux élections sénatoriales »
« J’ai la passion de mon territoire et de l’action locale. C’est la raison d’être de mon engagement public. C’est ce qui m’a conduit à devenir maire de Gap puis président de l’Agglomération Gap-Tallard-Durance, à devenir vice-président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et à avoir exercé le mandat de conseiller départemental jusqu’à un passé récent.
Je n’ai jamais eu l’ambition d’exercer un mandat parlementaire. Il se trouve que, dans la perspective des élections sénatoriales de 2020, de nombreux responsables politiques départementaux et régionaux m’ont sollicité pour faire acte de candidature. Je leur sais gré de cette marque de confiance et de soutien. Elle m’honore et cela m’a naturellement amené à réfléchir à l’éventualité de ma candidature, même si cela n’était pas dans mes projets. J’ai pris le temps de la réflexion, entraînant peut-être l’impatience d’un élu, maintenant candidat, qui m’avait pourtant assuré de son soutien.
Mais aujourd’hui, j’ai arrêté ma décision : je ne serai pas candidat aux élections sénatoriales. Je dois en effet à mes concitoyens, qui m’ont de nouveau accordé leur confiance pour présider aux destinées de la Ville de Gap le 15 mars dernier, et à mon équipe municipale, d’honorer pleinement mes engagements. Je le dois aussi à tous les habitants et aux maires de l’Agglomération. Dans l’hypothèse d’une élection au Sénat, j’aurais en effet dû quitter non seulement mon mandat de maire de Gap, sans même pouvoir prétendre aux fonctions d’adjoint, mais aussi la présidence de la Communauté d’agglomération, là encore sans pouvoir exercer une vice-présidence. J’aurais dû par ailleurs démissionner de mon mandat de conseiller régional, alors que j’occupe une vice-présidence importante et utile à mon territoire.
Je le répète, mon engagement est entièrement voué à la Ville de Gap, à son Agglomération et aux Hautes-Alpes. D’autres échéances électorales arriveront dans les prochains mois et elles revêtent un aspect déterminant pour le Département et la Région. Je préfère m’intéresser à cette perspective, plus conforme à l’esprit de l’action locale qui m’anime. »
Dans le département des Hautes-Alpes, deux candidats sont connus à ce jour : la sénatrice sortante Patricia Morhet-Richaud et Jean-Michel Arnaud, maire de Tallard et président des maires des Hautes-Alpes, tous les deux de centre droit.
Du côté des écologistes, EELV présente la candidature d'un binôme : Isabelle David de Gap et Bernard Leterrier, ex-maire de Guillestre.
Toujours pas de candidats "à gauche" même si le nom de Joël Bonnaffoux, le maire de La Bâtie-Neuve, revient très régulièrement. On devrait rapidement être fixé.
Reste une dernière inconnue, la décision que va prendre le président du Conseil départemental, Jean-Marie Bernard, qui n'a jamais caché son intérêt pour la fonction.