Publié par Déborah Varet le mer, 02/09/2020 - 15:25

C'est une nouvelle méthode qu'ont choisie les éleveurs pour faire passer leur message sur le très délicat sujet du loup qui complique leur vie depuis plus d'une dizaine d'années.
Ils ont en quelque sorte co-organisé une visite de la ministre de la transition écologique Barbara Pompili pour qu'elle vienne se rendre compte de la difficulté de leur vie sur le terrain avec les attaques à répétition sur les troupeaux, les dégâts, le stress, compliqué encore par les problème posés par les chiens de protection qu'ils sont contraints d'avoir et qui posent de vrais problèmes avec les randonneurs et vététistes.
C'est d'abord par, bonne idée, une réunion à huis clos sans micro ni caméra qu'a commencé cette visite à la salle des fêtes d'Ancelle, avant que la ministre ne se rende au Taillas au pied du col de Moissière pour une prise de parole et des ITV dans un décor qui ne devrait pas déplaire, celui des moutons et des colchiques qui comme on le sait annoncent la fin de l'été.
Dès le début de la visite, Barbara Pompili a prit la posture de l'écoute précisant bien qu'elle n'était pas là pour faire annonces mais pour préparer des mesures qui permettront une meilleure cohabitation entre le prédateur et le loup.
Pas d'annonce donc, de la bonne volonté même si la ministre a réaffirmé qu'elle été là pour défendre le loup et que c'était sa mission. Elle a en revanche clairement fermé la porte au souhait des éleveurs qui vise à pouvoir tirer sur le loup dans le parc national des écrins.
Barbara Pompili a multiplié les rencontres aux Taillas devant un établissement qui s'appelle la Fiesta ce qui ne s'invente pas, à la base de loisirs d'Orcières, avec un éleveur très touché par les attaques de loup avant d'aller au dessus de Pont du Fossé au plateau des Richards mettre en valeur tout le travail fait dans ce secteur du Champsaur pour la biodiversité.