Publié par Laurie Charrié le sam, 05/09/2020 - 21:00

Pour les rejoindre il faut crapahuter un peu et après une petite heure de marche aux sources du Verdon au fond du Val d'Allos , on retrouve Thierry parti à 5h du matin de St-Julien le Montagnier près de Ginasservis et venu compter ses brebis avec le berger Sébastien. Chaque année pendant 4 mois, c'est dans les alpages de Montgros que les brebis de Thierry et celles de son épouse Delphine profitent de la fraîcheur et de l'herbe tendre des alpages Mercantour.
Tous les deux sont les exemples d'une reconversion très étonnante et hors du commun: alors qu'ils se trouvaient dans une situation professionnelle plutôt tranquille, Thierry et Delphine ont tout lâché pour reprendre la ferme familiale dont ils venaient d'hériter. Lui a laissé tombé son métier de chauffeur pour les ordures ménagères et elle s'est attelée à une formation agricole à 38 ans ! Ils se sont alors lancés dans l'élevage d'agneaux de qualité qu'ils commercialisent directement dans les restaurants étoilés ou réputés du sud de la France. Cet agneau baptisé "l'agneau de Saint-Julien", Thierry en est fier et il y a de quoi ! Il profite en effet profite aussi bien de l'herbe des alpages que de la saveur des herbes de Provence. Alors bien entendu les journées sont longues entre l'élevage, l’abatage à Sisteron ou encore les livraisons qu'ils font eu-même.
C'était aussi le cas ce jour d'été où nous avons suivi Thierry Capolino au fil du Verdon. D'abord dans les alpages puis à son retour à la ferme où l'ambiance était particulière et pour cause: Son frère Vincent y a en effet ouvert une bodega, la Bodega des Palets qui ne désemplit pas du jeudi au samedi soir !
Et dans une ambiance à nulle autre pareille, on y déguste beaucoup de bonnes choses dont un hamburger...à l'agneau de Saint-Julien.